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2023 Dogma
 

- Style : I Prevail, Bury Tomorrow

CROWN THE EMPIRE - Dogma (2023)
Par KOL le 1er Juin 2023          Consultée 1074 fois

"Life’s a bitch, sometimes". Un grand philosophe a dit ça, un jour. Même qu’il s’appelle BoJack Horseman, il paraît. Et à vrai dire, il n’avait pas tort, ce con. Du haut de mes poils blancs, qui prolifèrent année après année à contre-courant de ma pilosité crânienne, je suis contraint d’avaliser cette citation. Mais s’il est une leçon que cette chienne de vie m’a apprise, c’est bien la suivante : pour ne pas finir dans la mouise, il faut commencer par ne pas se mettre dans une situation à fort potentiel de maltourbe. Je le sais mieux que personne, si les évènements sont susceptibles de partir en cacahuète, il y a de fortes chances que cela se termine ainsi. Et pourtant… Pourtant, j’y replonge inlassablement. J’aurais pourtant dû savoir…

J’aurais dû savoir, rien qu’à la pochette ignoble comme rarement, que cet album allait puer du bec. Franchement, je peine à me souvenir d’un artwork aussi moche, les derniers qui me viennent à l’esprit étant l’éponyme de SLASH ou le "Seven" de MORS PRINCIPIUM EST. On est en 2023 les gars, il doit quand même y avoir moyen de faire mieux avec un ordinateur… Cela dit, les deux opus cités étant plutôt savoureux, je décide de ne pas m’arrêter à la chose et de persévérer dans mon exploration.

J’aurais dû savoir, rien qu’à la description peu ragoûtante, que les risques de navet étaient réels. Formation de Metalcore (aïe), américaine (re-aïe), ayant une grosse dizaine d’années au compteur (si je n’apprends leur existence qu’en 2023, ce n’est pas franchement bon signe non plus). Tel un Gandalf hirsute, CROWN THE EMPIRE semble crier par tous ses pores : "Fuyez, pauvres fous". Et pourtant, con de moi, je continue à plonger dedans comme un ado mal dégrossi.

J’aime autant vous prévenir derechef : "Dogma" n’est pas bon, loin de là. La musique proposée est assez indigeste, notamment au niveau de ses refrains dégoulinants de mièvrerie que j’abhorre tant. Et comme la production gonflée aux hormones en rajoute des caisses, à grand renfort de surcompression, d’arrangements Électro et de ponts artificiels, je pense sincèrement qu’il ne plaira pas à grand monde sur NIME. Et pourtant, j’en ai bouffé récemment, du Metalcore moisi : I PREVAIL, le dernier The DEVIL WEARS PRADA, BURY TOMORROW : autant de daubes préformatées aussi confuses qu’honteuses. Remarquez, l’avantage, c’est qu’on oublie très rapidement ce qu’on a entendu. D’ailleurs, c’est peut-être la raison qui nous pousse à s’y recoller aussi vite.

Les riffs sont aussi éculés que ma grand-mère (qui repose en paix), les chants sont aussi mauvais l’un (hardcore) que l’autre (clair). Prenons d’ailleurs un instant pour évoquer cette affreuse tendance à balancer ses couplets en mode Rn'B dans le Metal moderne. Franchement, à quel moment on pense que c’est une bonne idée et que les styles sont compatibles ? ÇA NE MARCHE PAS, les gars. Ça n’a jamais marché, et ça ne marchera jamais. Autant LINKIN PARK, sur ses deux premiers opus, parvenait à un semblant de quelque-chose en mêlant Rap et Metal, autant personne n’a jamais sorti un bon titre en mixant DRAKE avec du Deathcore.

Et pourtant… J’ai commencé à écrire mentalement ces mots en me délectant par avance du petit 1/5 que j’allais pouvoir coller au bousin et ainsi moyenner mes chroniques à la baisse afin de conserver la ligne "sévère mais juste" qui me caractérise depuis mon intronisation au sein de notre confrérie.
Et puis…
Et puis, au fil des écoutes, j’ai rajouté des demi-points dans ma tête. 1,5, puis 2, puis 2,5. Certaines mélodies ont fini par pénétrer mon cerveau malade, à l’insu de mon plein gré.

"In Another Life", avec un joli featuring de Courtney LaPlante (SPIRITBOX) fait franchement le boulot, malgré les travers évoqués précédemment. Autant "Eternal Blue" était peu ragoûtant malgré la hype, autant la demoiselle y exprime un réel talent vocal, que chacun pourra constater en concert s’il ne me croit pas. Le conclusif "Labyrinth" est également franchement sympa, mettant en avant une basse qui claque et qui va tacler la base des cervicales en tout bien tout honneur. Une constante d’ailleurs, et peut-être le seul truc à véritablement sauver de CROWN THE EMPIRE. Du coup, le musicien mérite bien que vous connaissiez son nom : il s’appelle Hayden Tree. Vous ferez de cette information ce que vous voudrez, c’est cadeau !

Sur son créneau acoustique, "Superstar" gagne également en impact avec le temps. Et…

Non, il faut que je ferme les bans, ou je vais définitivement perdre le peu de crédibilité qu’il me reste, car au cinquième tour de galette, je commence à trouver acceptable certains défauts qui m’apparaissaient insupportables à la première. Je ne vais quand même pas coller un trois sur cinq à un truc pareil. "Ne jamais se foutre dans une situation de merde, Kol, arrête-toi ou tu perdras toute légitimité auprès de tes chaleureux collègues et valeureux lecteurs".

Je stoppe donc ici cette bafouille avant de déraper sérieusement.

Bien cordialement.

Note hallucinée : 2,5/5, mais n’écoutez pas ce disque, il est objectivement nul.

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- Andrew 'andy Leo' Rockhold (chant, claviers)
- Brandon Hoover (guitare, chant)
- Hayden Tree (basse, chant)
- Jeeves Avalos (batterie)


1. Dogma
2. Black Sheep
3. Modified
4. Paranoid
5. In Another Life
6. Superstar
7. Dancing With The Dead
8. Immortalize
9. Someone Else
10. Labyrinth



             



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