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2022 Philosophical Collapse

INNUMERABLE FORMS - Philosophical Collapse (2022)
Par DODO DILDO le 23 Mai 2023          Consultée 535 fois

Après trois années de thèse et de recherches effrénées passées à écouter une certaine musique, un célèbre philosophe des ténèbres aurait enfin trouvé la réponse à la problématique. La légende dit qu’au dos de son rapport exhaustif de deux pages était inscrit cette conclusion : "Oh putain oui !". Mais quelle pouvait bien être la question ? Certains contemporains disent qu’il s’agissait de savoir si Justin Bieber était la plus grande honte du Canada. Évidemment que non, le vieil intellectuel ne s’est pas penché sur cette question inutile. Tout le monde sait bien que c’est Garou que les Canadiens voudraient dénationaliser depuis 2000 et la sortie de son plus incroyable morceau, "Gitan". Mais alors quoi, quelle était la satanée question ? Quel pouvait bien être le thème étudié par cet expert ? Le suspense est insoutenable.

Au commencement, Dieu créa logiquement le premier morceau de l’album "Philosophical Collapse", puis le deuxième. Deux pièces durant lesquelles le mélange entre du Death généreux et du Doom introspectif opèrent parfaitement. La voix grasse et légèrement filtrée de Justin DeTore raisonne à grand renfort de reverb. C’est grassouillet, rapide et mélodique. La deuxième partie de "Built On Wrought" évolue en douceur jusqu’à un magnifique solo en guise de conclusion. L’enthousiasme est là ; ce disque commence très bien. "Incremental" se défend bien mais ça commence à sentir le réchauffé quand le rythme ralentit de nouveau. "Lifeless Harvest" et "Bleeding Time" purement Doom, raviront les fans du genre, pendant que les autres commenceront gentiment à piquer du nez. "Deified Tyrants" nous fait croire à un regain de tension avec son intro qui décrasse les oreilles ramollies par l’accumulation des lenteurs passées. Malheureusement l’espoir s’estompe très rapidement quand le blast se coupe pour laisser place à un nouveau passage atmosphérique qu’on a l’impression d’avoir entendu beaucoup trop de fois depuis l’entame de l’écoute. "Thrall" offre des jolies phases de guitares légèrement plus intéressantes, mais pas de quoi bousculer le corps qui s’endort inévitablement. La fin de "Despotic Rule" fait office de dernière tentative pour nous sortir de cette purge interminable. Mais c’est trop tard, cela fait cinq morceaux que la lutte pour la survie psychologique dure, c’est beaucoup trop. "Sleeping In Light", le dernier acte, porte parfaitement son nom. Dormir à la lumière ; voilà certainement l’état que l’écoute de cet album soporifique permet d’atteindre.

Mes excuses pour la description "track by track" très académique mais la chronologie des morceaux a une importance et elle pose ici problème. Les trois excellentes premières pièces n’étaient que des leurres pour faciliter l’ingurgitation des six sédatifs qui constituent le restant du repas. Le sentiment de s’être fait rouler dans la farine envahira l’esprit des adeptes de pur Death pendant que les amatrices et amateurs de Metal mou kifferont sûrement leurs races. Le gros point fort, car il y en a un, est la production qui est franchement impressionnante, massive et précise. Dommage que l’ennui prenne finalement le dessus sur cet album inégal. "Punishment In Flesh", leur précédent disque sorti en 2018, paraissait plus équilibré malgré un rendu sonore bien moins abouti.

On peut donc légitimement se demander si le Doom Metal, sous-genre faussement complexe de salle d’attente de crématorium, est chiant à mourir ? Le fameux philosophe cité en introduction a déjà clairement répondu. INNUMERABLE FORMS aura eu le mérite de nous faire douter pendant les géniales premières minutes de l’album.
Si on considère qu’un bon morceau vaut 0,5 point, alors cet opus vaut 1,5/5. C’est un peu sévère.
On me glisse à l’oreille qu’il serait charitable d’ajouter un point afin de prendre en compte l’enthousiasme des fans, s’il y en a. Va pour 2,5 arrondi à 3/5 parce qu’il faut bien s’ouvrir à d’autres horizons musicaux favorisant la sieste du dimanche.

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   DODO DILDO

 
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- Doug Cho (basse)
- Connor Donnegan (batterie)
- Jensen Ward (guitare)
- Chris Ulsh (guitare)
- Justin Detore (voix)


1. Philosophical Collapse
2. Built On Wrought
3. Incremental
4. Lifeless Harvest
5. Bleeding Time
6. Deified Tyrants
7. Thrall
8. Despotic Rule
9. Sleeping In Light



             



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