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METAL INSTRUMENTAL  |  STUDIO

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1996 A Fine Pink Mist
 

- Membre : Red Dragon Cartel, Ozzy Osbourne

Jake E LEE - A Fine Pink Mist (1996)
Par MYLES le 26 Février 2023          Consultée 1072 fois

Ah Ozzy ! Le personnage, le musicien, l’interprète et dans notre cas le découvreur de talents guitaristiques !
Et oui car notre ami, aime la guitare et a su donner au monde de nombreuses stars du genre. Peu après Randy Rhoads et la fin tragique de ce dernier, il va jeter son dévolu sur Jake E. Lee (et ce après de multiples péripéties ; George Lynch si tu nous lis…). Bref Jake reste le temps de deux albums, impressionne son monde, est viré, fonde BADLANDS qui reçoit un accueil critique favorable même si les ventes ne suivent pas vraiment, et au milieu des années 90 se retrouve au chômage technique.

Du coup germe en lui l’idée de faire un album solo. Après tout pourquoi pas ? Tant d’autres l’ont fait ; tous les anciens guitaristes du double O, même l’intérimaire Gillis, s’y sont collés et Jake reste une référence en guitare pour les 80s. Il jette donc son dévolu sur l’instrumental et se lance. Ça commence mal, les conditions dans lesquelles l’album est enregistré semblant pour le moins erratiques : il commence avec Juan Croucier de RATT (Jake ayant fait partie de la première version du groupe), s’embrouille avec lui, prend les bandes, se casse sans payer, et ne trouve un deal qu’avec un petit label : Pony Canyon.
Sur le papier : Jake en instrumental avec une boîte à rythme en 1996, en pleine déliquescence du genre ça s’annonce mal. En plus il produit et enregistre lui-même ; donc pas de regards extérieurs !

Voyons ça de plus près :
On peut déjà dire d’entrée de jeu que Jake est un guitariste qui n’a rien à prouver. Quand bien même il s’agit de son premier effort solo, il ne va pas s’aventurer sur les terres de SATRIANI et Cie et essayer d’être ce qu’il n’est pas. Il a déjà une identité, il va la garder et c’est tant mieux. Les styles et les ambiances vont donc se mélanger au gré des titres.

"Bludfuk" fait assez film d’horreur, avec une voix parlée par instants (une ambiance que va réutiliser John 5 par exemple). Ici Jake crée plus, un climat qu’il n'ébahit par un solo virevoltant ! Et c’est bien plus intéressant, car bien plus musical. Après une intro assez bruitiste, "Atomic Holiday" va lui, aller du côté Science-fiction type fin 50s début 60s. Avec la voix off par instants on se rapproche du côté de Steve Stevens. Et si on tend l’oreille, une influence pas si évidente dans le personnage se fait jour : le riff de claviers pompe sacrément les BEATLES de "With a Little Help" !
"Demon a Go-Go" avec son tremolo fait franchement Surf Rock grandement mâtiné de Blues ! Très sympa. Mais d’entrée on remarque un gros problème : le son ! On sent le peu de moyens mis dedans et la guitare ici, sonne comme si elle était mise direct dans la sono avec une vieille Boss DS-1 !
"The Rapture" avec sa guitare sèche, et sa voix féminine parlée en intro fait immédiatement penser à "The Unforgiven" surtout et au "Nothing Else Matters" de qui-vous-savez ! Le refrain fait très 80s Pop Metal ; mixture assez incongrue et là-dessus il manque un producteur de la trempe de Bob Rock pour améliorer et homogénéiser le son !

Morceau tout ambiancé et clairement mon préféré, "The Velvet Fire" surnage dans ce qui est un naufrage, il faut bien l'avouer. Une ambiance, même parfois Slash dans l’atmosphère du solo. Un intermède acoustique trouve aussi sa place avec "Luna Gitana". Sympa mais le son et la précision de l’ensemble font penser à de l’arrache. Dommage ! Surtout qu’évidement le potentiel est là ! On ne parle pas de Pierre Perret, mais de Jake E Lee !
Le son vraiment moisi ruine beaucoup cet album : "Galaxy Of Tears" aurait, avec un son correct, eu un impact bien plus important ! Sans rire la folk d’intro sature toute seule ! En fait on a l’impression d’une démo faite à la va vite, qui ne demandait qu’à être polissée et ensuite mixer correctement ! Comment un guitariste de cette trempe a pu laisser sortir ça ?!

Le morceau typé Indus (on est en 96, période de MANSON et NIN) est celui qui sonne le mieux…. enfin le moins mal ! Mais on est quand même à des années lumières du son, gigantesque de "Antichrist Superstar" par exemple ! Style Indus aussi mais qui part en n’importe quoi (franchement cette intro ! c’est de la merde, pour paraphraser J.P Coffe !) avec un son horrible on a "I Magnify" !
Cet album est au final une honte ! Point barre !

D’ailleurs depuis lors Jake ne s’en est pas remis et ce n’est pas les neuf ans qui séparent son album suivant ("Retraced") ni sa tentative semi-ratée avec RED DRAGON CARTEL qui vont inverser la tendance ! Un pote me disait : "Jake il a le prix de la dose marquée sur la tronche" (de nombreux soucis de came ont été un temps évoqués quant à sa "retraite"). Si c’est le cas cet album pourrait être utilisé pour montrer aux jeunes que la drogue c’est mal et que ça peut ruiner un réel talent !
Triste !

PS : Point marrant : dans le livret Jake liste les effets dont il s'est servi pour chaque titre ! Franchement... À quoi bon !

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   MYLES

 
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- Jake E.lee ( tout)


1. Exithouse
2. Demon A Go-go
3. Soulfinger
4. Rapture
5. I Magnify
6. Velvet Fire
7. Atomic Holida
8. Galaxy Of Tears
9. Luna Gitana
10. Bludfuk



             



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