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- Style : Architects, Parkway Drive, Bring Me The Horizon, Motionless In White, Vexed

VOID OF VISION - Chronicles Ii: Heaven (2022)
Par KOL le 28 Mai 2022          Consultée 638 fois

Quand mon acolyte de « gros son qui tâche » m’a envoyé le morceau "Vampyr", disponible sur le précédent EP du groupe, il m’a prévenu : « tu vas voir, ça bastonne bien, en revanche, fais gaffe si tu creuses dans la discographie du groupe, tu risques de tomber sur du "Guetta Metal" ». J’y suis donc allé prudemment et le temps est venu de faire partager mon expérience aux valeureux lecteurs de NIME, avides de découvertes velues. Issu d’Australie comme ses grands cousins de PARKWAY DRIVE, VOID OF VISION évolue dans l’univers Metalcore depuis une petite dizaine d’années. Prenant depuis peu des distances avec leur scène originelle, leur musique intègre à présent de plus en plus d’éléments électroniques, notamment sur cette nouvelle livraison de cinq titres, à peine six mois après la précédente. D’apparence assez classique au départ puis profondément déroutant, il m’a fallu de nombreuses écoutes pour me forger un avis définitif, oscillant entre le plaisir immédiat et la crispation circonspecte, et malheureusement, il n’est pas très bon.

Là où ELECTRIC CALLBOY (oui, c’est le nouveau nom d’ESKIMO CALLBOY pour des raisons de cancel culture, mais nous n’entrerons pas dans ce débat, ce n’est pas le sujet) officie dans le genre avec une certaine réussite et une grosse base d’humour potache et de second degré, les petits gars de VOID OF VISION n’ont pas ce détachement. Ils intègrent en effet une dose sérieuse, mais le plus souvent indigeste, de sons triturés dans tous les sens, en mode Drum'N'Bass, comme sur le single - "Dominatrix" - qui contraste fortement avec l’agressivité du chant hurlé, notamment. Si certains groupes comme BRING ME THE HORIZON ont beaucoup œuvré dans cette direction, ils ont la plupart du temps eu l’intelligence d’adapter leurs compositions au but recherché, en proposant un songwriting solide, que l’on adhère ou non à la direction musicale prise. Ce n’est ici pas le cas. Si les voix, bien que très classiques dans l’alternance chant-cris, sont assez réussies pour être mises au crédit de la formation, l’alchimie ne se produit pas vraiment comme escompté, et on en vient à se demander si ces surcouches de production ne viennent pas simplement masquer un manque créatif. Malgré les écoutes répétées, il est difficile de retenir les mélodies proposées. Dans le même ordre d’idée les riffs tiennent la route, ce qui pourra plaire aux amateurs du genre, mais viennent très rapidement se noyer sur des beats artificiels un peu pompeux, ce qui les rend également peu mémorables.

On en vient rapidement à se demander à quel public s’adresse VOID OF VISION : trop électro et parfois mièvre pour les fans de gros sons, mais également trop extrême au niveau du chant et trop noir dans ses compositions pour les amateurs de sons synthétiques. Tant est si bien qu’avec cet EP le combo de Melbourne risque de ne pas séduire grand-monde. Plus de temps à composer, moins en studio à artificiellement complexifier, il aurait sans doute fallu revoir l’équilibre de leur projet.

C’est un peu dommage, car il aurait un joli potentiel pour se faire une place en montrant un peu plus de personnalité. Malgré les défauts précédemment cités, en y ajoutant les coups d’œil trop marqués du côté d’ARCHITECTS dans le travail d’écriture, l’ensemble reste finalement acceptable à l’écoute. Certaines parties sont même sincèrement réussies, comme le titre d’ouverture plus brut, "Berghain" ou de manière assez paradoxale, en intégrant sur "Altar" un featuring féminin en la personne de la chanteuse du groupe CREEPERS, Hanna Greenwood. Ajoutons une dernière note positive également, les breakdowns sont plutôt bien amenés et assez inattendus, ce qui est toujours bon à prendre quand on écoute du Metalcore.

Cela reste malgré tout plutôt une déception et donne l’impression d’un groupe qui se cherche encore à ce stade de sa carrière, "Into The Dark" lorgnant vers même vers du LINKIN PARK réchauffé, à contre-temps du sens de l’histoire. Ce qui fait que l’écoute terminée, il ne reste pas grand-chose à retenir de ce paradis promis, qui manque cruellement de consistance et de caractère.

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   KOL

 
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- Jack Bergin (voix)
- James Mckendrick (voix claire, guitare)
- Mitch Fairlie (guitare)
- George Murphy (batterie)


1. Berghain
2. Dominatrix
3. Into The Dark
4. Saint Miserable
5. Altar (feat. Hannah Greenwood)



             



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