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2020 Patrón
 

- Style : StÖner
- Membre : Kyuss, Mad Season, Screaming Trees, Them Crooked Vultures
- Style + Membre : Queens Of The Stone Age

PATRÓN - Patrón (2020)
Par KOL le 20 Mai 2022          Consultée 1276 fois

Il était une fois Lo, chanteur de LOADING DATA - vingt ans d’existence au compteur quand même – qui, suite à la pause de son groupe, se lance dans une nouvelle aventure musicale, PATRON. Et pour se faire, il décide de s’entourer de ce qui se fait de mieux en matière de Stoner afin de peaufiner son son. Jugez par vous-même : produit par Alain Johannes, qui officie également sur certaines parties de basse, chant, clavier, et guitare (pardonnez du peu), il compte parmi les guests Nick Oliveri, Barrett Martin, ou Joey Castillo (KYUSS, QOTSA, MAD SEASON). Dernier album enregistré au mythique studio 11AD à Los Angeles dans la maison du producteur, où ont notamment officié Chris Cornell, Mark Lanegan, NO DOUBT ou les EAGLES OF DEATH METAL, Lo a composé l’intégralité de l’album, tant au niveau de la musique que des paroles.

Passé cette petite session de name-dropping qui en jette sérieusement il faut bien l’avouer, que dire de la musique ? L’addition de talents n’étant pas toujours gage de qualité. En l’occurrence, l’album est très bon. Et c’est sans doute le fait que ce projet soit issu d’un seul cerveau, les musiciens l’ayant accompagné pour l’enregistrement apportant leur feeling dans le jeu, mais n’altérant pas la cohérence du tout.

Lo a bâti la quasi-totalité des titres en partant des lignes de basse, ce qui s’entend franchement, et ce dès le premier titre "Room With A View" ou sur "Very Bad Boy". Ce choix structurel donne un groove réel à chaque titre, et qui donne envie de se déhancher subrepticement, comme sur le tube "Who Do You Dance For". C’est assez rare pour être souligné et satisfaire les amateurs de belles lignes de quatre-cordes. À noter que l’enregistrement de l’album et de ce titre notamment est disponible sur YouTube, et voir tous ces talents ensemble vaut vraiment le détour.

L’autre chose qui saute aux oreilles dès le premier titre, c’est la voix de baryton élevé au paquet de Marlboro de Lo. Ce sera l’un des points forts de "Patron" sur l’ensemble du LP, apportant une originalité singulière à son Desert Rock crasseux mais malgré tout élégant. Ce premier titre a le mérite de faire rentrer l’auditeur dans le vif du sujet directement, et le rythme lancinant donne des envies de siestes crapuleuses dans la chambre d’un motel perdu du Nevada, la clim en panne et le ventilateur qui tourne péniblement au plafond. C’est lourd, c’est moite, c’est sexy de bout en bout.

Inutile de souligner la production en béton armée du maître, elle est au niveau des attentes. L’ensemble repose sur la section rythmique et la voix de crooner de Lo, mais les guitares, les chœurs et les arrangements au clavier viennent à point pour relever la sauce, mais sans trop en faire. Ne vous attendez pas à un solo endiablé, ce n’est absolument pas le sujet. Tout est question d’ambiance ici, pas de démonstration : less is more. Aurélien Barbolosi, qui accompagnera le groupe sur scène, a vraiment fait du bon boulot, enrichissant le potentiel des titres avec de petits gimmicks de guitare bien sentis.

L’album aura également tout du long une dimension quasi-cinématographique, rappelant ici et là les univers de Roberto Rodriguez "Hold Me Tight", ou même Peaky Blinders, comme sur "Seventeen" pour lequel Lo s’est enfilé une bonne rasade de Bourbon avant les prises de voix, et qui suinte bien la cambrousse redneck américaine. L’élégance du projet PATRON sera poussé jusqu’à l’artwork, à l’image de série B kitsch, que l’on regarde en mode plaisir coupable un dimanche soir.
Le groupe sait également s’y prendre pour se rendre hypnotique, après tout on est dans le Stoner, répétant les riffs à bon escient, sans jamais susciter la lassitude, comme sur le dernier titre "How To Land".

Comme vous l’aurez compris, il n’y a pas grand-chose à jeter sur cet album, qui, s’il ne redéfinit pas le genre, possède suffisamment de variété et de qualités originales (la voix, les basses) pour séduire de bout en bout, et nous transporte à Palm Desert avec brio. Si l’on veut chipoter, on pourra peut-être regretter un dernier tiers un peu moins impactant en termes de compositions, et encore, "She Devil" marquant un point fort en matière de swing, qui sent presque le Rock N'Roll des fifties, version Desert Rock. Il y a dans ce morceau à mon sens plus de vibes que sur les derniers QOTSA. Sexy, baby.

En espérant que ce premier opus ne soit pas le dernier : patron, remettez-nous-en une !

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- Lo (voix)
- Aurélien Barbolosi (guitare)
- Featurings :
- Alain Johannes (guitare, voix, claviers, basse, batterie)
- Nick Oliveri (basse)
- Barrett Martin (batterie)
- Joey Castillo (batterie)
- And More


1. Room With A View
2. Who Do You Dance For
3. Very Bad Boy
4. Jump In The Fire
5. The Maker
6. Hold Me Tight
7. Seventeen
8. Around My Neck
9. Leave It All Behind
10. She Devil
11. How To Land



             



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