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RAW BLACK / DUNGEON SYNTH  |  STUDIO

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OLD NICK - A New Generation Of Vampiric Conspiracies (2021)
Par ANIMA le 17 Mai 2022          Consultée 1030 fois

Aaaaah le Black Metal, qu’est-ce que c’est sérieux comme genre. Alors oui, Black Metal et humour, ça peut cohabiter, notamment si vous appréciez l’humour noir et désespéré ou tout simplement les trucs un peu spéciaux. Alors du coup on s’appelle LIFELOVER en faisant des odes au suicide, on dit que MARDUK c’est pas du Black Metal (*), on danse dans la forêt enneigée et on va cramer du chrétien, que du golri en somme. Mais bon, c’est vrai qu’au final, le Black a quand même plus l’image d’un genre intransigeant ayant un balai enfoncé tellement profondément dans le fion que seul le roi Arthur arriverait à le retirer. Mais voilà, il y a toujours une bande de joyeux lurons pour prendre le genre et faire n’importe quoi avec. Alors ça donne des trucs cool genre REBEL WIZARD et des trucs un peu nazes comme SACRED SON (parce que bon, un selfie ça suffit pas pour niquer le game). Et puis après, y a OLD NICK.

OLD NICK, c’est un trio de Californiens qui ont un jour décidé de faire du Raw Black Metal/Dungeon Synth. Et on aurait pu avoir un petit projet sympathique à écouter la nuit à la lumière des bougies, sauf que bien évidemment, il y a une couille quelque part. Et couille il y a dès la pochette, genre, cette petite rangée de places dans un avion vous évoque quoi si ce n’est une espèce de vieille cover d’AOR des 80s oubliée de tous ? Où est le vampirisme là dedans ? Où est le Black Metal ? Bon, on se rabat sur la tracklist avec des titres de morceaux à rallonge, on lit en diagonale et là on se rassure, sorcières, vampires, hantise, là on se retrouve plus en terrain connu, puis on lis correctement et… "You Can’t Unplug the Haunted Landline" ? Euh Ok, pourquoi pas. Donc on sait pas trop à quoi s’attendre avec ces conneries et on finit par commencer l’écoute.

Ma première écoute de l’album (et aussi par extension mon premier contact avec OLD NICK) a été une expérience démentielle. Au début je comprenais pas, l’intro était plutôt classique, du piano assez joli mais pas détonnant pour le style puis le morceau éponyme ouvre vraiment l’album et là c’est la révélation. D’abord un peu rebuté par ce mix approximatif qui met le synthé beaucoup trop en avant par rapport à des guitares au son vraiment dégueulasse même pour du Raw, ce souci s’évanouit direct avec l’arrivée de la mélodie principale au synthé et c’est à partir de là que j’ai complètement été absorbé par l’album pour en ressortir qu’après ses quinze morceaux écoutés.

Parce que la musique d’OLD NICK est au premier abord complètement branlante, un mix dégueulasse, des synthés cheapos et du hurlement de chauve-souris enrouée mais le groupe joue de ces éléments avec un humour un peu bizarre (cf certains titres, l’imagerie et même certains sont tellement claqués qu’on ne peut sérieusement mettre ça dans une musique) et d’un effort de composition vraiment solide qui rend l’album juste addictif. Il y aura toujours une mélodie pour vous marquer, une ligne de basse groovy ou un riff bien fun pour vous garder dans le délire. Et c’est d’autant plus fort que j’ai hurlé de rire par instants, je pense à "Vampyric Candle" avec son claviers Synthwave daubé du cul en intro et cette mélodie médiévalo-pouêt pouêt en plein milieu, en plus le morceau suivant c’est "Bastion Of Bubonic Debauchery" et désolé, mais c’est un remix Black Metal de l’OST de Crash Bandicoot, je vois pas d’autre explication à ce bordel.

Et l’album n’en finit pas de nous envoyer des insanités toutes plus incongrues et what the fuck. Alors ok, c’est pas non plus parfait, une certaine longueur et de la redondance peuvent se faire ressentir vu que l’album est quand même composé de quinze morceaux et une idée rigolote ne sauve parfois pas un morceau faiblard ("You Can’t Unplug The Haunted Landline" par exemple). Mais allez écouter cet album, parce que derrière son humour douteux et son Black Metal poussiéreux se trouve un disque relativement frais et surprenant.

(*) Ok j’avoue, cette pique à BLUT AUS NORD était gratuite mais l’interview où Vindsval sort ça reste un des moments les plus hilarants du genre pour moi (et sans mauvais sentiment, j’adore BAN).

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- Practitioner (batterie)
- Sentencer (guitare)
- Abysmal Specter (chant)


1. Blood Moon Rising
2. A New Generation Of Vampiric Conspiracies
3. Tears Shed Over A Medieval Grave
4. On The Eve Of My Vampiric Wedding
5. Vampyric Candles
6. Bastion Of Bubonic Debauchery
7. Labyrinthine Library Of Lycan Literature (l.l.l.l.
8. Death In '96
9. Shepard Of The Rats
10. Turpitudinous Decree From The Haunted Phone
11. The Saint Of Blood
12. You Can't Unplug The Haunted Landline!
13. A Talking Crow
14. I Built A Witches House For Her
15. Velvet Chrysalis
16. !fuck 17th Century!! (my Heart Is In The Dark Ages



             



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