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DOOM ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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2020 L'Adieu Aux Étoiles

IXION - L'adieu Aux Étoiles (2020)
Par NEURO6 le 31 Janvier 2022          Consultée 1143 fois

Formé en Bretagne en 2004 et désormais fidèle au label local Finisterian Dead End, IXION proposait en 2020 son quatrième album, toujours autour de son duo composé du fondateur Julien Prat – l’homme à tout faire (compositeur et multi-instrumentiste) – et de Yannick Dilly, en charge du chant clair. Leurs deux précédents albums, "Enfant De La Nuit" (2015) et "Return" (2017), exploraient de manière profonde les sonorités atmosphériques. Avec "L'Adieu Aux Étoiles", IXION repasse du côté obscur car on a ici affaire à un retour aux sources Doom Death qui caractérisait son premier album ("To The Void"). Toutefois, le groupe y conserve une très forte présence électronique et un caractère aérien qui caractérisait ses productions les plus récentes. Ce segment, basé sur l’équilibre constant entre noirceur et clarté, commence à s’imposer comme la patte du groupe français.

IXION tire son nom d’un personnage de la mythologie grecque. Sans revenir sur ses écarts de conduite qui lui attirèrent la colère de moult rois et autres dieux, il fut condamné à être attaché à une roue de feu qui fut envoyée dans les cieux pour y tourner à jamais. Serait-ce cette roue stylisée que l’on retrouve sur la pochette, dans sa version moderne ? L’artwork et les illustrations sont de l’artiste Vincent Fouquet (Above Chaos). L’artwork, le titre, l’ambiance… Tout renvoie donc à la métaphore filée du voyage cosmique. Nous voici alors projetés dans un vaisseau errant dans le vide intersidéral, perdus dans l’obscurité froide de l’espace. Ce caractère aérien et froid ne nous quittera jamais durant les 38 minutes d’écoute.

Si les morceaux flirtent parfois avec le Funeral Doom, car portés par un growl savamment distillé, ils n’y plongent jamais complètement. En effet, les sonorités futuristes y apportent constamment une certaine clarté, comme sur "The Great Achievement", certainement le morceau le plus brut. Synthé et piano adoucissent constamment la musique. Mélancolique, dépressif, sombre et triste, l’album ne dégage donc pas tant de négativité. Ce paradoxe se dégage dès le titre d’ouverture, début d’un voyage où alternent voix rauque, riffs Doom et envolées lumineuses au synthé, comme durant ce break aérien animé par la voix claire de Yannick Dilly. Ces voix sont très porteuses d’ambiance : le chanteur excelle dans ce registre et s’autorise des variations bienvenues, à tel point qu’on souhaiterait l’entendre davantage, comme sur l’album précédent. Ce premier titre pose bien les bases de ce que sera l’album : un Doom moderne davantage poussé dans cette direction par rapport à ce qui a été entrevu sur "Return".

La brutalité n’est toujours qu’effleurée : au fur et à mesure de l’avancée dans l’album, le groupe s’éloigne progressivement de ses bases Doom Death. Le début de "Havoc" est par exemple très subtil avant que les riffs ne démarrent, mais sans toutefois écraser les sonorités électroniques. La grande qualité musicale, tant dans l’écriture que l’enregistrement, est centrale pour maintenir cet équilibre. Certains pourraient néanmoins trouver cela trop propre, sans aspérité, mais c’est une affaire de goût. Je trouve que cela dégage une grande sérénité ce qui participe au plaisir d’écoute. On se laisse facilement porter par la musique, d’autant que la variété des morceaux permet de ne pas tomber dans la routine. "Progeny" l’illustre bien, avec un style singulier qui n’est pas s’en rappeler les productions d’AYREON. Et, si "The Black Veil" s’apparente à une ballade stellaire relativement douce – mais sans se rapprocher du Metal Gothique – c’est peut-être "Pulsing Worlds" qui remporte la palme du meilleur morceau de l’album, lui qui illustre aussi cette approche relativement subtile du Doom sur laquelle on plaque des nappes hostiles et oppressantes de riffs Death.

Avec cet album très travaillé, le groupe demeure constamment sur ce point d’équilibre, ce qui est permis par leur approche progressive qui fait la part belle aux sons électroniques et ambiants. "Farewell", qui clôt ce voyage céleste, l’illustre bien. Finalement, l’album est assez abordable et plaira aussi aux amateurs de musique Électro, de Space Rock et d’Ambiant, tant par la forte présence des claviers que par la grande variété des gammes chantées.
À découvrir si ce n'est pas déjà fait !

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   NEURO6

 
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- Julien Prat (tout)
- Yannick Dilly (chant)


1. Stellar Crown
2. Havoc
3. The Great Achievement
4. Progeny
5. The Black Veil
6. Pulsing Worlds
7. Farewell



             



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