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WARHAMMER DEATH-METAL  |  STUDIO

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2021 Blightmarch
 

- Style : Bolt Thrower, Memoriam
 

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CHAINSWORD - Blightmarch (2021)
Par WËN le 22 Septembre 2021          Consultée 1793 fois

"Frères d'arme, sœurs de bataille : agenouillez-vous ! Vénérez la sainte parole de l'Empereur de l'Humanité !! Louez les saints cantiques ! Récitez-les, pour préserver l'imperivm de la menace xénos !!

Célébrons en ce jour béni, le retour des fils prodiges, les vétérans de mille assauts… La légion CHAINSWORD, émergeant tout juste des immensités distordues du Warp suite à d'innombrables éternités d'errance - alors que les plus imminents spécialistes de Terra la pensaient perdue corps et âme, en proie aux impies maléfices des dieux ténébreux - vient reprendre sa place parmi ses frères au sein du giron du très Saint Père, retrouvant ainsi les glorieux rangs des chapitres Astartes" !

Mais comme tout un chacun - a minima familier avec le faramineux lore de WARHAMMER 40 000 - est censé s'en douter, faire frotti-frotta avec les royaumes psychiques du Warp n'est pas sans risque et ne saurait laisser indemne quiconque s'y plonge, pas même les prodigieux Space Marines de l'Empereur. Les réjouissances des retrouvailles vont donc bien rapidement arriver à leur terme (enfin, tout dépend pour qui), pour se muer en une implacable boucherie tandis que les CHAINSWORD, posant à peine leurs bottes sur leur monde natal (Pol'Ogne 7TP Primaris), se prennent à déchaîner un feu nourri sur les populations locales amassées pour l'évènement.

"Du Sang pour le Dieu du Sang ! Des crânes pour le trône de Khorne !"

Voilà pour vous donner un aperçu de ce qui anime CHAINSWORD au moment de nous faire ratiboiser les cages auditives. S'il est bien entendu question ici de Death Metal, absolu et sans concession, soyons néanmoins pragmatiques : ce n'est pas parce que vous vous appelez CHAINSWORD, que votre logo fait figurer des épées-tronçonneuses, que sur votre pochette (moche) apparaissent un ersatz de démonette de Slaanesh et un semblant de Bolter, et que vos chansons s'appellent "Horus, The Chosen Son" ou "Exterminatus" ; non, la réunion de toutes ces raisons ne signifie pas que vous allez nécessairement sonner comme du BOLT THROWER. Bon, en l'occurrence, si.

Et à partir de là, tout le champ de bataille va déjà se trouver balisé d'énormes cratères et ce, de la plus implacable des façons. Tout espoir de surprise, d'un moindre et infinitésimal écart (hérésie !) au sacro-saint codex édicté par son primarque de BOLT THROWER en son temps, va d'emblée et sans ménagement se faire balayer tel un essaim de gaunts par une décharge du double-canon d'assaut d'un dreadnought un peu éméché. Alors, pour sûr ça riffe dur ("Horus, The Chosen Son"), pour sûr ça riffe fort ("Dead Hand Call"), pour sûr ça riffe vite ("Spinehammer", "Daemonculaba"). Et à aucun moment serions-nous tentés de nier que ce petit génocide entre amis est absolument bien mené. Mais ces grattes sous-accordées, ce son chromé, ces pelletées de caillasses, de taules et d'organes soulevées pour chaque position ennemie annihilée, pas de doute possible, c'est un sacrifice en bonne et due forme à la grandeur et la sauvagerie primale de BOLT THROWER. La preuve, du maître de guerre britannique, CHAINSWORD conserve ici la même savante science à savoir proposer le break qui tue ("Spinehammer"), les mêmes frappes orbitales de batterie ("06.08 09:15"), le même génie tactique au moment de déclencher l'implacable charge qui saura nous faire vomir nos tripes au seul ronronnement de sa basse bestiale ("Dead Hand Call"). Bref, tout le nécessaire pour faire fondre nos deux petits cœurs de loyalistes langoureux.

Le tout demeure d'une phénoménale efficacité et à peu près aussi fin qu'un Baneblade dans un musée d'art exotique Eldar. Mais bien Heavy-demment, ça fonctionne. En fait, la principale différence entre les deux entités, c'est avant tout une histoire de tonnage, mais du moment que ça a de grosses chenilles, de beaux canons luisants et rutilants, un intérieur pimpé avec des carpettes de sol en peau de SABATON, et des gros moteurs dégueulant leur crasse par panaches pestilentiels, le plaisir procuré par les deux formations restera du même acabit.

Pourtant, à bien y regarder et si testostéroné soit-il à la base, deux-trois caresses du Warp, ça vous mute un bonhomme. Et on ne va pas se le cacher, les renégats de la CHAINSWORD ont tous un petit truc de démoniaque en eux, celui-là va terrer son Land-Raider tout au fond d'un groove infernal ("Exterminatus", "Ost Front 1943: Stalingrad", "Blightmarch"), cet autre-là hurle ses litanies de bataille comme un berserk possédé (quelques vociférations plus aiguës au chant), celui-ci encore va se polir le bolter avant de lâcher la sauce par salves de leads de gratte vicelardes diablement bien léchées ("Daemonculaba", "Horus"). Les Pol'Ogniens ne se contentent pas d'un gazpacho de cage thoracique finement broyé sous soixante tonnes d'acier, ils tronçonnent aussi sans vergogne les restes jusqu'à ce que ne subsiste qu'un immonde tas de chairs informes. Et même s'ils essayent parfois de nous la faire à l'envers en bardant leur matos d'une caution historique (les deux "Ost", "06.08 09:15" qui traite du bombardement d'Hiroshima), bon sang ne saurait mentir : le fond demeure exactement le même, à savoir son amour pour tout ce qui a un gros cul garni de chenilles (et on ne parle bien sûr pas des adeptes de Papa Nurgle).

Bref, pour un galop d'essai, l'équipage polonais frappe sans merci et ne montre aucune pitié. C'est le 3,5/5 qui se profile dans le viseur, mais qui ne progressera pour le moment guère plus, enlisé qu'il est dans une affiliation très appuyée avec vous-savez-qui et dont il a encore pour le moment du mal à s'affranchir. Réservons-lui néanmoins le bon accueil qu'il mérite pour les quelques différences qu'il sait faire jouer, à commencer par une formule moins monolithique que son ainé (le chant, les leads). Ce n'est pas rien.

"Gloire à l'impérivm de l'humanité" !!

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- Herr Brummbär (chant)
- Sarin Spreizer (guitare)
- Herr Hornad (guitare)
- Wütender Ente (basse)
- Herr Feldgrau (batterie, chant)


1. Ost Front 1943: Stalingrad
2. Spinehammer
3. Horus, The Chosen Son
4. Ost Front 1942: Moskau
5. Dead Hand Call
6. Exterminatus
7. Daemonculaba
8. Blightmarch
9. Dreadquake Mortar
10. 06.08 09:15



             



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