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SLAM/DEATH METAL INSTRU  |  E.P

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GIMLI, SON OF GLÓIN - At Last; Durin's Mightiest Son Returns To The Field... (2020)
Par WËN le 1er Février 2021          Consultée 3690 fois

Ça tient parfois à pas grand-chose !

Vous avez eu une semaine bien merdique ?! Ouais, moi aussi ! Télétravail qui tourne en rond, taf de teubé, réorganisations commanditées par un commando de gros faisans. La morosité s'installe. La météo ? À chier ! Les sorties ? Inexistantes… Mouais… On va plutôt chercher un remède de circonstance, car tout ce que je veux là, c'est pouvoir simplement m'enquiller un bon skeud, calé comme la plus indigne des sous-merdes dans le canap'. Autant se rendre à l'évidence, 2020 fut de la merde en barre et 2021 ne s'annonce guère plus triviale ; c'est donc tout logiquement, en farfouillant dans ma liste longue comme le bras de trucs à écouter, que je me retrouve à bloquer sur ce logo (nan, mais regardez-le, ce résidu de diarrhée qui fait le malin) évoquant le Slam Grind le plus total et sans concession. Si en plus ça parle du "Saigneur des Anus", alors n'hésitons plus. Allez, trop crevé pour réfléchir de toute façon…

Et là, miracle * slow little elven choirs singing * ! Le bousin se termine à peine que je me surprends à m'être putain de RÉ-GA-LÉ et à avoir passé, sans dec', un pur trip Death Metal ! Et, franchement, il ne m'en fallait pas plus !

Comme quoi ça tient parfois à pas grand-chose !

À ce stade, vous être sans doute bien contents pour moi (merci, c'est sympa), mais vous êtes quand même en droit de vous dire "Bon, Wënouille, c'est kewl pour toi, mais moi, hein, qu'est-ce que j'en ai à braire de ton truc" ?

Justement, sans autre prétention que d'être du pur défoulement, GIMLI, SON OF GLOIN (oui, c'est… son nom) va vite en devenir jouissif de simplicité. Et ça, franchement, je ne m'y attendais pas. Derrière ce patronyme pas piqué des bières, on retrouve des membres de… uuuh… de… des Anglais… on retrouve des Anglais (*) dont le concept ici, est de proposer un mix de Death Metal/Grindcore emmené par un riffing digne d'une harde de mûmakil en rut (la bête, pas le groupe suisse). De la riffade, dorée et croustillante, et rien d'autre. Mais genre, non, rien. Le duo de Southampton le scande lui-même dans sa bio : "on joue du Metal mais sans s'emmerder avec ces chianlies de couplets, de refrains et de solo. On ne s'encombre que des éléments les plus Mitol, les riffs et les slam-parts". Le reste, c'est pour ces putains d'elfes en collants. MAIS ! CE CHEF D'ŒUVRE CONCEPTUEL !

En découle ce "At Last; Durin's Mightiest Son Returns To The Field Of Battle With Axe In Hand And Glory In His Heart!", pour une sélection hebdo régressive à souhait. Car même si à la base ça ne paye pas de mine (enfin, si, hahaha), après s'être bien fait piétiner la gueule pendant onze minutes (même pas onze minutes, pour sept titres, c'est vous dire si je sors de ma zone de confort), on ne peut que tenter de lamentablement ressortir la tête du trou après cette courte écoute, un bon pet' au casque en prime. Car il y a de quoi faire chez GIMLI & CO, dont la formule (excepté le format des chansons, hein) tient du Death Metal oldskull le plus absolu, coincé l'écu entre deux chênes quelque part entre les scènes anglaises (Hail to BOLT THROWER) et suédoises (au pif, ENTOMBED) des 90s, recouvert d'une basse suintant la confiote de gobelin la plus dégueulasse et d'un sens du riff qui, de sa main blanche, calotte gratuitement de l'Uruk en aller-retour. À cela, s'acoquinent des slam-parts tout feu tout flamme, juste là pour vous retourner la caillasse, en vous gavant de tout ce gras précédemment agglutiné sur une tartine décidément bien trop petite. Ça fonce sans réfléchir (ou presque), plus vite encore qu'un Renaud Hantson ne met de temps pour vous dégainer un flingue en pleine discussion. Encore heureux car bas du front comme il est, on ne peut pas lui nier la puissance de feu de ses brûlots. Forcément, du haut de leur minute et demie de moyenne, les morceaux sont hyper compacts, renforçant encore le côté bestial et primitif de la chose ("My Body Is Ill-Suited […]"). Mais sincèrement, qu'auraient bien pu apporter des chansons 'complètes', tant tout se suffit à lui-même ici ?

Et du coup, le rapport avec "Le Seigneur des Anneaux" ? Parce qu'en plus du patronyme du groupe, on a quand même un John Rhys-Davies qui trône en couverture. Bah, quasi-aucun, en fait, Gimli n'étant ici qu'un prétexte supplémentaire à la beuverie. Prenez chaque mosh part et slam en devenir un peu plus dense que le reste, et callez-y une citation samplée ("Aaaaaand no regurgitation!") du plus lourdingue des compagnons de l'Anneau, et abracacabra, les deux tours sont jouées ! Gardez à l'esprit qu'on parle ici de Gimli, le fils de Glóin, pas celui de Málin - ça ne volera donc jamais très très haut - néanmoins ses interventions participent activement au côté totalement ouadefeuk du bousin, lui conférant là toute sa puissance et sa pugnacité. Une puissance qu'au final n'importe quel Jean Foutiste ne pourra que lui envier tant c'est parfaitement huilé d'inutilité. Mais ça fonctionne !

Dans tout ça, il n'est pas rare de tomber sur un éclat d'arkenstone joliment poli, un peu plus technique et mieux dégrossi que le reste ("These Accursed Garments […]"), ou encore un groove infernal issu des forges abrasives de la Moria qui sait résonner jusque dans les plus profondes geôles de Barad-dûr ("Nary A Man Nor Beast […]"). En toute transparence, cet EP reprend plus ou moins là ou son prédécesseur s'était arrêté mais avec un son encore plus énorme (franchement ce parpaing sonore dès "Once More […]")… mais hélas sans le titre épique (d'au moins trois minutes, faut pas déconner non plus) qui le terminait en reprenant te thème principal des films de Jackson. Enfin, si, là, le "Victory Upon The Field Of Pelennor Is Mine […]" de clôture, reprend grassement le thème de Saroumane (**) sur son riff d'intro, et de léééééégères orchestrations s'y profileront avant que Gimli ne lâche sa pêche mais pour le coup, ce n'est pas aussi flagrant et ça grandiloque un peu moins que sur son aîné.

Certes, c'est débile en soi, je ne vais pas vous le cacher, mais ce court EP est un parfait petit plaisir coupable et régressif qui, surtout, on le disait en intro, permet de souffler un bon coup. Totalement assumé, preuve qu'on n'est pas obligé de donner dans le kikouviking ou le gros potache de fond de pinte, pour se payer une bonne rigolade. Ça ne va pas plus loin, et SURTOUT, SURTOUT, ne DOIT pas aller plus loin ! Bref, je ne vais pas m'étendre davantage, surtout qu'une écoute prendra certainement moins de temps que la lecture de ce torchon, voire de la tracklist (pas certain d'ailleurs d'en avoir lu un titre en entier). Allez bonne bourre !

"Baruk khazâd ! Khazâd ai-mênu" !


:::

(*) Leurs faits d'arme les plus glorieux tenant en un LP sous le nom d'DEAVHRONUN et des exactions du one-band DWARROWDELF

(**) Qui figure aussi sur le "Vile Necrotic Rites" de NILE (2020), via le titre "Seven Horns Of War"

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- Gimli (citations)
- Tom Abbey (basse, samples)
- Tom O'dell (guitare, samples, programmation)


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