Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH METAL  |  STUDIO

Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2003 Kill Maim Burn

DEBAUCHERY - Kill Maim Burn (2003)
Par JAZ le 5 Août 2020          Consultée 953 fois

Changeons un peu de domaine les gens pour nous concentrer sur une branche qui ne se prend absolument pas au sérieux : le Death'N'Roll ! Déjà que le Death Metal n’est pas le genre contenant le plus d’engagements et/ou de critiques sociétales, et encore ça se peaufine un peu plus avec d’autres groupes en vogue (GOJIRA qui propose des textes engagés pour ne citer qu’eux) ; alors là le Death'N'Roll est pire. Et ce n’est pas DEBAUCHERY qui va nous contredire, groupe connu pour ses prestations scéniques second degré et ses tenues couvertes de faux sang, ils sont avant tout connus pour l’image renvoyée et non pour la musique créée, mais on va y revenir un peu plus tard.

L’histoire du frontman est néanmoins intéressante et mérite que l’on s’y attarde quelques lignes. Thomas Gurrath était professeur de philosophie en Allemagne et avait pour ainsi dire une double vie (non il ne se faisait pas passer pour un informaticien auprès de sa famille, petite ref à "True Lies" maggle) : le jour il enseignait Spinoza et autres Platon à des élèves bien trop jeunes pour saisir l’implicite des messages, (en vrai je me suis intéressé à la philosophie dès que j’ai eu mon Bac, au lycée on était plus devant le portail en train de refaire le monde sans prendre en compte les auteurs sus-cités, c’est à la fois une chronique de disque et une confession sur la vie privée) ; Et le soir il jouait un Death bien gras sur scène dans des petits bars.

Et arriva un jour où (la double vie ne dure jamais bien longtemps) il s’est fait "griller" en quelque sorte par des élèves de sa classe qui l’a très certainement rapporté à l’établissement dans lequel il officiait. Un ultimatum lui fut donc donné par le Direktor : soit vous continuez d’enseigner Socrate et autres Hegel à votre classe d’élèves lassés Mr Gurrath ; soit vous continuez à jouer votre je-ne-sais-quoi métallique qui n’effraie personne dans vos sombres et sordides clubs d’Allemagne de l’Est.

Naît donc DEBAUCHERY, formation émérite délivrant un message sensé sur le monde qui nous entoure et… Non je déconne ! Ça parle beaucoup de meurtre, de barbarie, de mutilation, de sexe, et de Warhammer 40000, vous avez le tableau ? Et tous ces ingrédients nous donnent un Death gras joué sans prétention par un Thomas Gurrath fortement investi (il faut savoir qu’il fait tout, enfin quasiment, à savoir les guitares, les basses, la production, le chant, etc. manque juste les percussions) dans son projet qui ne cesse de se répéter à chaque album, il en a quand même sorti une treizaine en tout, avec à chaque fois la même recette.

Celles et ceux aimant SIX FEET UNDER, TORTURE KILLER et autres groupes de Death tellement classiques qu’ils feraient passer Aya NAKAMURA pour un génie novateur ne seront pas déçu.e.s. Je réécoute pas mal en ce moment et ce n’est pas désagréable si on aime entendre la même blague en boucle lors d’un repas un peu trop arrosé. Alors la musique en elle-même, eh bien c’est du classique de chez classique, je pense qu’à peu près n’importe qui s’étant déjà servi d'une guitare est en mesure de reproduire les riffs et accords effectués sur tout le disque. On ne peut même pas parler de Death'N'Roll sur ce disque, le premier hit que l’on pourra considérer de la sorte sera "Wargrinder" paru sur l’album suivant : "Rage Of The Bloddbeast" (2004). Le batteur (Daniiii avec un seul "i" en vrai) existe, c’est le principal, il ne casse pas trois pattes à un canard (tellement fier de l’avoir sortie celle-ci) et soutient simplement l’œuvre de Gurrath. Il y a malgré tout des morceaux sur lesquels on peut s’attarder un peu, les deux premiers font bien le boulot, à savoir le titre éponyme et "For God, Emperor And Fatherland".

"The Fall Of Gondolin" est peut-être le meilleur du disque avec sa petite intro acoustique qui n’est pas déplaisante et ses plans pas trop plan-plan justement. Nous avons aussi "Insane Human Butchery" qui propose un touuut petit vent de fraîcheur, enfin plutôt un courant d’air de quatre minutes car le morceau est un peu moins linéaire que les autres et est peut-être le plus rapide de l’album, ne vous attendez pas à des blast-beats non plus.

Ça m’évoque un peu le premier disque de SIX FEET UNDER sauf que là ils sont seulement deux et il ne s’agit absolument pas d’un supergroupe, pour SIX FEET on avait droit à Chris Barnes (officiant encore dans CANNIBAL CORPSE à l’époque), Allen West et Terry Butler aux guitares et basses (OBITUARY et MASSACRE). Je pense que cet album est relativement passé inaperçu et qu’il aurait gagné à être amputé de quelques morceaux, en faire un EP aurait peut-être été plus judicieux.

Note finale : 2,5/5 arrondi à 3.

A lire aussi en DEATH METAL :


CANNIBAL CORPSE
Red Before Black (2017)
Plus ça vieillit, moins c'est aigri !




SKINLESS
Foreshadowing Our Demise (2001)
Ramasse tes dents et coupe-toi avec.


Marquez et partagez




 
   JAZ

 
  N/A



- Thomas Gurrath (chant, guitare, basse, production)
- Daniiii (avec un seul 'i')


1. Kill Maim Burn
2. For God, Emperor And Fatherland
3. Hordes Of Chaos
4. The Fall Of Gondolin
5. Butchered Zombies
6. The Fifth Battle
7. Insane Human Butchery
8. Slaves To Darkness
9. The Hellspawn (live)
10. Chainsaw Masturbation (live)
11. Devour Of Worlds (live)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod