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Turilli / Lione RHAPSODY - Zero Gravity (rebirth And Evolution) (2019)
Par JEFF KANJI le 18 Septembre 2019          Consultée 4224 fois

Un épisode de plus du feuilleton RHAPSODY vous est proposé aujourd'hui ! Haha, on ne s'ennuie jamais bien longtemps avec ces joyeux drilles. Alors reprenons : "Prometheus" fait un relatif flop (ce qui n'empêche pas Luca et le label d'en sortir une nouvelle version fin 2016 en Dolby Atmos), la faute à trop de tout sans doute et à une direction artistique largement influencée par les questionnements métaphysiques et vaguement complotistes de Luca Turilli. RHAPSODY version Staropoli sort dans le même temps un rafraîchissant "Into The Legend", soit une évolution de carrière en parfait miroir avec son alter ego ("Dark Wings Of Steel" marquait des débuts sans Turilli plutôt difficiles). Et derrière on rebat les cartes avec cette improbable tournée des vingt ans, sensée conclure définitivement l'aventure RHAPSODY (en tout cas pour Luca) et qui a ravi nombre de fans nostalgiques de la grande époque (à l'exception des aficionados d'Alex, qui a choisi de ne pas prendre part à la petite sauterie qui marquait les retrouvailles d'une bonne partie du line-up classique avec Fabio Lione et Alex Holzwarth).

Résultat RHAPSODY OF FIRE n'a plus de RHAPSODY que le nom, avec nouveau chanteur et nouveau batteur, même si dans l'absolu, Alex Staropoli composant tout, la musique reste dans les sillons tracés jadis par la Saga de l'Épée d'Émeraude. Et Fabio Lione, en désaccord artistique assez franc avec lui, a retrouvé chez Luca des aspirations plus proches de ce qu'il fait actuellement, notamment au sein d'ANGRA. Les deux parties en ont soupé du Metal Symphonique et Luca Turilli l'a assez fermement montré avec le Cinematic Metal de ses deux précédents efforts. En outre, jugeant toujours avec beaucoup de sévérité son jeu de guitare, il laisse le soin à Simone Mularoni (co-producteur de l'album et soliste additionnel) d'enregistrer les rythmiques du nouveau projet ZERO GRAVITY qu'il n'aura pas le cran avec Fabio de conserver comme patronyme, se pensant désormais trop avancés dans leur carrière pour se permettre de tourner le dos à RHAPSODY.

Et c'est bien dommage, car "Rebirth And Evolution" est une œuvre certes créée par deux figures du Heavy, le style d'écriture de Luca s'inscrivant dans la lignée de son RHAPSODY tout en se délestant des derniers éléments traditionnels du RHAPSO classique qu'il laisse de bon cœur à RHAPSODY OF FIRE, et les vocaux de Fabio possédant cette patte reconnaissable entre mille, mais qui marque une nette évolution artistique pour les deux lascars. Un conseil donc : si vous vous attendez à du RHAPSODY, je vous déconseille fortement de vous jeter sur "Zero Gravity (Rebirth And Evolution)" car vous seriez sans nul doute désarçonnés.

Le disque met l'accent un peu plus encore sur les effets de masse, à la fois orchestraux et électroniques, dans la droite lignée d'un TWO STEPS FROM HELL, qu'il intègre dans une écriture toujours baroque et guidée par ses thématiques ésotériques où la question de l'origine de l'Homme reste toujours aussi pressante. Mais ce que je retiens surtout, c'est que lui comme Fabio (par ailleurs producteurs de l'album), se sont surpassés ! Fabio Lione propose des lignes de chant extrêmement soignées, à l'interprétation fine, et ce pas forcément sur les morceaux cools ; d'ailleurs il n'y a vraiment que "Amata Immortale" qui s'inscrive dans cette logique où étrangement son interprétation me rappelle un peu ce que Toshi (X JAPAN) a su montrer, avant qu'il ne montre à nouveau ses aptitudes opératiques. Le single "DNA" sur lequel intervient aussi Elize Ryd d'AMARANTHE, est un modèle du genre, où le ténor italien module à merveille. Son interprétation est assez théâtrale sans jamais être caricaturale ("Multidimensional" en est un autre bel exemple).

Du côté de l'écriture, Luca nous surprend lui aussi, les structures de ses morceaux étant pour le moins inhabituelles, n'hésitant jamais à casser les harmonies et les carrures, mais toujours au service d'une expression à la fois luxuriante et parfaitement maîtrisée ; c'est notamment ce qui fait que je n'ai aucun mal à apprécier les mélanges de timbres, tantôt électroniques, tantôt classiques, mais jamais Power Sympho à l'ancienne. Comme quoi quand la composition est soignée ça peut s'intégrer à merveille dans le paysage (tout le contraire d'un BEAST IN BLACK par exemple). Alors par contre faudra sans doute vous accrocher, car la première écoute vous laissera sur le flanc car la masse d'informations à ingurgiter est incontestablement imposante. L'album, sans peiner, se fait néanmoins sa place sur la longueur, du moment que vous avez un système d'écoute de suffisamment bonne qualité, sans quoi le mixage (pourtant ciselé, Simone Mularoni a dû bien galérer malgré son palmarès) peinera sans doute à révéler tous ces trésors. Les parties de piano de Luca Turilli sont notamment à couper le souffle ("Amata Immortale", "I Am") et les soli (quasi interprétés en intégralité par notre compatriote Dominique Leurquin) sont soignés, fluides, tout en oubliant pas de rentrer dans le lard comme il faut, même si à ce jeu-là, Simone Mularoni se démarque sur "I Am" auquel lui et son acolyte Mark Basile viennent donner une petite teinte DGM à l'ensemble, et c'est là que ce TURILLI/LIONE RHAPSODY est vraiment fort, c'est que cela ne peut à aucun moment prendre le pas sur l'écriture du groupe.

Alors en bon italien, TURILLI/LIONE RHAPSODY ne lésine pas sur les effets de manche (ces bass-drops sur "Phoenix Rising", l'emprunt à l"Otello" de VERDI sur "Arcanum", le design sonore larger than life et futuriste), mais il n'en oublie jamais le principal : la musique. Et à ce niveau-là, les deux bougres sont à mon avis loin d'avoir tout dit, pourront-ils l'exprimer avec une créativité aussi décomplexée à l'avenir ? Nous verrons bien…

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   JEFF KANJI

 
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- Fabio Lione (chant)
- Luca Turilli (guitare, claviers, piano)
- Dominique Leurquin (guitare)
- Patrice Guers (basse)
- Alex Holzwarth (batterie)
- -
- Elize Ryd (chant sur 2)
- Émilie Ragni (chant sur 1-3,7-8)
- Mark Basile (chant sur 9, chœurs)
- Alessandro Conti (chœurs)
- Simone Mularoni (guitare rythmique, solo sur 4, 9, chœurs)
- Sascha Pæth (basse sur 10)
- Joost Van Den Broek (claviers sur 10)
- Arne Wiegand (guitare acoustique, mandoline, piano sur 10)


1. Phoenix Rising
2. D.n.a. (demon And Angel)
3. Zero Gravity
4. Fast Radio Burst
5. Decoding The Multiverse
6. Origins
7. Multidimensional
8. Amata Immortale
9. I Am
10. Arcanum
11. Oceano (bonus Track)



             



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