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THE CANDY SPOOKY THEATER - Living Dead Spooky Doll's Family In The Rock'n Child's... (2007)
Par CHAPOUK le 14 Octobre 2018          Consultée 1066 fois

Parfois quand je suis d'humeur aventureuse, j'aime bien farfouiller dans la boîte à demandes à la recherche d'un groupe inconnu à découvrir et prendre en charge. J'aime bien me laisser surprendre (positivement, c'est mieux quand même), prendre le temps de me plonger dans l'univers de la formation et finalement écrire sur quelque chose que je connaissais pas du tout / pas aussi bien il y a quelques mois.

Avec The CANDY SPOOKY THEATER la surprise fut de taille !
J'ai pas voulu taper leur patronyme sur l'ami Google, parce que je voulais d'abord me faire une "idée musicale" avant de leur coller une étiquette sur le front. Et heureusement d'un certain côté, parce que le fait de savoir qu'ils sont parfois classés dans la catégorie J-Rock/Visual Kei, avant d'avoir entendu la moindre note de leur musique, m'aurait sûrement bien refroidie… Pour relativiser un peu, j'aurais néanmoins pu lire sur Wikipedia qu'ils s'aventurent aussi du côté de l'Indus (dans une moindre mesure, en vrai), la Dark Wave (mouiiii si on veut) ou l'Expérimental (là c'est pas faux). Et là peut-être que ouais ça aurait pu m'intéresser, mais rien n'est sûr.

Dans tous les cas j'étais pas prête pour ce qui m'attendait sur ce "Living Dead Spooky Doll's Family In The Rock N'Child's Spook Show Baby!!" (je l'écrirai aussi peu de fois que possible ce titre, vous êtes prévenus) lors de ma première écoute. Comment vous expliquer ça ? Disons que dès ses premières notes de "clavecin façon famille Adams", "Devilish Kidnapper" vous assène un magistral coup de pied au cul qui vous propulse directement dans l'univers de Mr Jack Skellington. Ou plus largement : dans le monde Tim Burton mais version Japon…

Donc poursuivons notre promenade dans la ville d'Halloween et même, mettons nous en marche (funèbre, bien sûr !) grâce à ce mur de gratte ultra saturée et à ce beat simpliste en arrière-plan. Maintenant dites bonjour à Jack Spooky qui vient se dandiner sous votre nez et vous chanter (en japonais bien évidement) la petite comptine de bienvenue qui s'impose. Les ricanements ? Oh n'y faites pas gaffe, ce sont juste les gnomes qui s'enjaillent un poil suite à votre arrivée dans leur monde. C'est vrai faut les comprendre c'est pas souvent qu'ils peuvent faire un peu la fête avec des "gens de l'extérieur"… Et pourtant vu le délire cabaret de "Strip" je peux vous dire qu'ils ont l'air d'avoir l'art et la manière de profiter de la vie façon "années folles" ! Ça donne envie d'aller se trémousser sur la piste avec eux !

La fête continue dans un style plus typé ROB-Ghetto-Dancefloor-ZOMBIE, avec "Merry Go Round". Titre où l'on peut apercevoir en effet, quelques aspects Indus dans le beat (très orienté Breakcore) et les guitares qui accompagnent le chant ainsi qu'une énième mélodie débile où les farfadets font leur show de leurs voix suraiguës. Après une intro théâtrale "Spook House" durcit admirablement bien le ton, tout en restant dans une veine assez proche du précédent morceau, mais en apportant en plus quelques influences MANSON-esques. Mais à partir de "Trick Or Treat" la fête prend une drôle de tournure, tout devient de plus en plus bizarre et torturé, voire carrément dérangeant.

Déjà ce morceau en lui-même est chelou : le chant est faux par moments, l'espèce de ritournelle de cirque hanté qui sert de structure au titre s'incruste terriblement vite dans la tête et même si on ne comprend rien aux paroles (je parle surtout pour moi) on finit quand même par entrer dans une sorte de transe. Mais c'est rien encore, à comparer de cette fin d'album… Autant le dire tout de suite, le seul morceau à peu près "conventionnel" (pour The CANDY SPOOKY THEATER on s'entend) c'est "Nightmare". Oui oui même si ça peut sembler mal parti au vu de cette intro au piano complètement dissonante, l'ensemble musical qui prend forme par la suite est nettement plus écoutable, malgré le break central un peu foireux à mon goût. Moi ça me fait marrer parce qu'on dirait une sorte de MR BUNGLE japonais qui reprend à sa sauce "La Sentinelle" de LUKE (oui le riff de départ avec ce son-là me rappellent automatiquement "La Sentinelle", je sais pas pourquoi).

Mais après c'est le merdier complet !
Vous avez "Murder In The Closet" qui pousse le délire de fête foraine maléfique à son paroxysme (et accessoirement fait le lien avec les premiers morceaux de la galette), grâce à ses gros kicks Indus et ses riffs de basse (assez chiadées en fait si on tend bien l'oreille), ou "Wind-Up Electric Chair" qui, en restant dans le même esprit que "Murder In The Closet" se montre encore plus minimaliste (malgré tous les arrangements) et froid que ce dernier.

Et puis vous avez des… Choses… Comme "A Clockwork World" ou "Bride Of Sleeping Forest".
Le premier titre cité, démarre dans une ambiance toujours froide mais beaucoup plus atmosphérique que les autres compos de ce skeud et surtout pas dégueulasse. Hélas, très vite c'est comme si l'équivalent masculin, suicidaire, fan de Post-Trucs-Shoegaze-Dark-Metal et nippon de BJÖRK avait pris les commandes et revu toute la ligne artistique de ce morceau en cours de route… Tandis que du côté de "Bride Of Sleeping Forest" c'est l'alter ego maléfique, mais surtout bourré, de Jack Spooky qui a pris le micro (toujours dans une ambiance Atmo Shoegaze et peut être un peu Dark Wave pour le coup). J'ai déjà du mal avec le chant japonais et j'essaye de faire abstraction de cette aversion depuis le début du skeud pour rester un max objective, mais là c'est pas possible… Vu qu'il n'articule pas j'ai juste l'impression qu'il nous sort des onomatopées sur des lignes de chant plaintives et pas toujours heureuses…

Et dans le genre "qui vient d'une autre planète" on trouve "Exosist". Ne vous fiez pas à ces riffs bien Indus qui apparaissent autour des 40 secondes, dès que Jack arrive on bascule sur quelque chose de beaucoup plus DEFTONESien dans l'esprit mais avec des penchants presque Pop dans le chant. Et puis autour de deux minutes ça part en couille… L'Electro reprend ses droits avant que les riffs Indus réapparaissent de nulle part, avant de laisser quelques violons (qui jouent faux, encore…) se mêler à l'aspect plus Metal du titre. Malgré toutes ces bizarreries, là aussi si vous tendez l'oreille vous entendrez pourtant que les zikos maîtrisent clairement leur bordel organisé.

D'ailleurs le voilà le problème de cet album, c'est que beaucoup de compos sont des "bordels organisés" à elles toutes seules. Prises indépendamment les unes des autres elles fonctionnent, mais le problème se situe plutôt dans leurs enchaînements. Ce "Living Dead Spooky Doll's Family In The Rock N' Child's Spook Show Baby!!" (et merde !) est certes très original et efficace dans ses moments les plus agités, mais il est beaucoup trop décousu pour être vraiment convaincant. Les délires Atmo tristounets après tout pourquoi pas ? Mais pourquoi aller caler au milieu des trucs beaucoup plus légers ? Ça casse tout…

Je pense que ce groupe a beaucoup de créativité mais qu'il a du mal à la cadrer, ce qui fait qu'il s'éparpille un peu partout et donne cet aspect bancal à l'album. S'il se débrouille bien pour homogénéiser un peut tout ça, sa recette devrait en être renforcée.

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   CHAPOUK

 
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- Jack Spooky (chant, programmation)
- Peggy Giggles (basse)
- Zull (guitare)


1. Devilish Kidnapper
2. Strip
3. Merry Go Round
4. Spook House
5. Ferris Wheel
6. Trick Or Treat
7. Nightmare
8. The Bride Of Sleeping Forest
9. Murder Toy In The Closet
10. Exosist
11. A Clockwork World
12. The Wind-up Electric Chair



             



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