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2010 A Way Away
2014 Shine
 

- Style : The Dark Element, Edenbridge, Evanescence, Nightwish, Xandria

INDICA - Shine (2014)
Par DARK BEAGLE le 26 Juillet 2018          Consultée 1628 fois

Les pontes de Nuclear Blast avaient dû faire une drôle de tête quand ils ont jeté pour la première fois une oreille sur les démos de ce "Shine", et je n’ose imaginer les regards incertains échangés quand les ébauches de la pochette leur sont passées sous le nez. C’est qu’il fallait apposer le logo nucléaire à l’arrière, respirer un bon coup et faire comme si de rien n’était. Parce qu’en quatre ans, la musique d’INDICA a beaucoup bougé, évolué, au point de s’être totalement défaite du style avec lequel les jeunes filles s’étaient fait connaître hors des frontières de leur Finlande natale.

En effet, ce "Shine" a été enregistré sans Tuomas Holopainen qui avait pris leur carrière en main depuis 2008 et l’album "Valoissa" avant de les emmener en tournée pour qu’INDICA assure la première partie de NIGHTWISH. C’est lui qui avait suggéré à Jonsu et ses collègues de se mettre à l’anglais pour toucher plus de monde et en avait résulté "A Way Away", qui était une compilation d’anciens titres réarrangés pour l’occasion, avec en prime une signature sur le puissant Nuclear Blast. Et forcément, loin de son ombre (qui peut s’avérer pesante), les Finlandaises vont faire ce qui leur plaît, quitte à prendre tout le monde à contre-pied.

La pochette est déjà un indice en soi. Un ton jaune bien flashy pour représenter au mieux la brillance du soleil. Et comme il ne faut pas mettre un goth dehors par temps estival, les filles laissent tomber leurs robes à crinoline, leur crêpe et leur lourd maquillage. Et de même, le violon va être grandement remisé ainsi que tout ce qui est saturation. "Shine" est un disque de Pop, ni plus ni moins et pour ceux qui se montrent vraiment intéressés, arrêtez votre lecture ici et procurez-vous la version chantée en finnois, cela vaudra bien mieux que le tirage que l’on trouve le plus facilement sur le marché, en anglais. Sérieusement. Ne vous en dégoutez pas avant de l’avoir écouté et apprécié son exotisme.

Cela évitera déjà de se fader les paroles qui ne sont pas des plus intéressantes. Elles sont plutôt faciles et clairement elles ne sont là que pour les lignes mélodiques et parce qu’il faut bien chanter quelque chose. Bref. Pourtant INDICA tente de brouiller les pistes sur la première chanson, "A Mountain Made Of Stone" (pas au niveau des textes, déjà lénifiants), mais le groupe essaye d’instaurer une certaine ligne plus gothique que purement symphonique (là, faut oublier) avec le violon qui vient s’installer et donner des saveurs proches de celles de l’album précédent, l’aspect électrique en moins.

Parce qu’il faut oublier jusqu’à la notion de saturation sur cet album. Elle n’est quasiment pas présente, parsemée sur certains morceaux sans que cela ne donne ne serait-ce qu’un aspect Rock, excepté sur quelques titres, comme "Goodbye To Berlin", sympathique, qui se veut un peu plus remuante que le reste. Mais sinon, tous les traceurs ont disparu. Les refrains endiablés ne sont plus de mise, les rythmiques sont moins appuyées et tout l’aspect symphonique a été mis au placard. L’évolution peut paraître naturelle, peut-être même logique. Le résultat en est-il pour autant convaincant ?

Difficile d’aller jusque-là. Sur la version anglaise, le chant demeure quand même très approximatif, avec un accent à couper au couteau. Ensuite, la Pop proposée est quand même banale, passé le premier titre. De la musique gentillette, qui est juste faite pour passer un bon moment dans n’importe quelle soirée, sauf au milieu de fans de Metal qui ne trouveront clairement pas leur compte. Il y a des albums que l’on aime en cachette, "Shine" n’en fait pas partie pour ma part (alors que je peux vous pourrir une soirée avec WITHIN TEMPTATION). À trop vouloir s’affranchir de certains diktats, on finit par être extrême dans son inverse et c’est ce qui est arrivé là.

Au milieu de tous ces groupes de Metal Symphonique qui ont fini par tutoyer la Pop, les INDICA auraient pu être des reines et voir leur carrière prendre une toute autre tournure que l’oubli dans lequel elles se sont elles-mêmes enfermées depuis et qui aura été également marqué par le départ de leur guitariste Jenny Julia en octobre 2014. Apparemment, elles seraient retournées en studio en 2017 et pour l’instant, rien n’a encore fuité des séances d’enregistrement. Difficile de savoir de ce fait si "Shine" est une erreur de parcours ou une évolue voulue et suivie, avec de nouvelles valeurs musicales pour elles. Le plantage hors des frontières finlandaises de l’album pourrait tout remettre en question…

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   DARK BEAGLE

 
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- Jonsu (chant, violon)
- Jenny (guitare)
- Heini (basse)
- Laura (batterie)
- Sirkku (claviers)


1. A Mountain Made Of Stone
2. Uncovered
3. A Definitive Maybe
4. Goodbye To Berlin
5. Run Run
6. Here And Now
7. Missing
8. Hush Now Baby
9. Behind The Walls
10. A Kid In The Playground
11. War Child



             



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