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2017 Hikari

OCEANS ATE ALASKA - Hikari (2017)
Par PINPIN le 1er Mars 2018          Consultée 2385 fois

Pochette traîtresse ? Titre inapproprié ? Pop ? Si l’on connait OCEANS ATE ALASKA et les tendances du Metalcore moderne, rien de surprenant dans ces termes et cette imagerie ; mais reprenons depuis le début.

Au commencement, il y a ma découverte de OCEANS ATE ALASKA, sur l’album précédent. Cette découverte - qui sera peut-être aussi la vôtre - m’avait poussé à analyser ce qui fait qu’on aime ou pas un disque au premier abord. Je pense distinguer trois cas différents qui font qu’on rejette un disque.
1/ On ne comprend pas, On arrive pas à trouver ça musical, si on a aucun scrupule on lâche un bon vieux "c'est pas de la musique, CDLM".
2/ On comprend la musique mais ça n’intéresse pas pour d'autres raisons comme le manque d'émotions fortes ou l'ennui.
3/ On comprend la musique mais on est embarrassé par son écoute parce qu'elle est trop simpliste ou volontairement racoleuse.
Et je vois deux cas qui poussent à réécouter et apprécier un disque.
4/ On comprend la musique et on y accroche immédiatement.
5/ On ne comprend pas tout ce qu'il se passe mais il y a suffisamment d'éléments intrigants voire accrocheurs pour que on y revienne.
C’est ce dernier cas qui s’est produit quand j’ai abordé OCEANS ATE ALASKA, et j’espère que ce sera votre cas aussi pour peu que vous tentiez "Hikari", même si j’anticipe le fait que certains se retrouveront dans le cas 1 ou 3. Mais le cas 5 est le meilleur car avoir quelques efforts à fournir pour apprécier un disque puis avoir pour récompense de superbes morceaux à adorer est une expérience assez jouissive.

Donc, je vous conseille de commencer par ce "Hikari" pour attaquer OAA, il est tout simplement plus abouti et mature que le précédent. Pour enregistrer cet opus le groupe a changé de vocaliste, en recrutant un parmi ses fans. Le nouveau chanteur est aussi bon que le précédent et il a l’avantage (immense à mes yeux) de ne pas avoir l’accent anglais très prononcé (berk) qu’avait le précédent. Ah oui, malgré le nom, le groupe est british, OCEANS ATE ALASKA est une référence au tsunami incroyable de 1958 dans ladite région.

La musique est un vrai patchwork organisé très influencé par le Jazz, sans cesse changeante. Elle contient des moments acoustiques calmes, suivis de blasts beats inouïs, en passant par des refrains mélodiques très Pop et catchy, mais incluant aussi des passages de guitare virtuoses et des breakdowns d’une lourdeur si stupide que c’en est beau, sans oublier des passages d’Electro minimaliste. Ouf ! Là vous vous dites : c’est n’importe quoi. Alors oui peut-être mais chaque élément est accrocheur et le tout semble s’enchaîner avec tellement d’évidence que c’en est bluffant. Que ce soit les épisodes rythmiques qui font headbanguer à coup sûr, ou les passages mélodiques qui filent des frissons, on a là une flopée d’éléments faits pour attirer la vaste diversité des metalleux, c’est presque du populisme. Et c’est dans cette diversité que je vois la logique dans la pochette et les titres des morceaux stylisés oriental : c’est une référence au Yin et au Yang, cette alternance de brutalité et délicatesse, entre chant doux et maniéré et growl profond, etc. Bizarrement le feeling global est plutôt Pop, pour cette raison je ne le classe pas en Prog.

Et j’ai pas encore tout dit ! Il faut savoir que techniquement les musiciens sont excellents, ce qui n’est pas toujours synonyme de qualité, mais dans le cas d’OAA c’est nécessaire pour l’interprétation de leurs morceaux. Le batteur notamment est un, si ce n’est Le meilleur batteur de Metal actuellement, rien que ça. Et je n’exagère pas, il met la barre si haut lorsqu’il compose que lui-même semble être à la limite de ses capacités quand il joue ses morceaux. Les autres musiciens ne sont pas en reste mais Chris Turner a trois grands talents : un pour les blasts, un pour la finesse d’exécution et surtout un talent de composition qui fait que même si les pistes de batterie (*) sont incroyablement complexes elles se fondent très bien dans les morceaux et ne volent pas la vedette.

Il ne vous reste donc qu’à vous accrocher durant cette demi-heure de Rock moderne, et voir ce qu'il se passe. Cette durée me semble appropriée tant il y a d’information à digérer dans ce disque, à la limite il peut être bon de se préparer mentalement en écoutant "Hansha" avant toute chose. Et n’oubliez pas que dans le cas n°5 il faut se forcer un peu…

* Allez voir les "drums playthrough" en vidéo sur internet, ça en bouche un coin.

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- Jake Noakes (chant)
- Adam Zytkiewicz (guitare)
- James Kennedy (guitare)
- Chris Turner (batterie)
- Mike Stanton (basse)


1. Benzaiten
2. Sarin
3. Covert
4. Hansha
5. Deadweight
6. Veridical
7. Entrapment
8. Hikari
9. Birth-marked
10. Ukiyo
11. Escapist



             



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