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MARILLION - Somewhere Else (2007)
Par POWERSYLV le 2 Mai 2007          Consultée 11986 fois

Sans dévoiler la cuisine interne de Nightfall et ce qui se trame en coulisses, un débat divise parfois les chroniqueurs donnant lieu à des échanges plus ou moins argumentés sur tel ou tel groupe : « Ce groupe doit-il être sur Nightfall ? ». La question s’est posée pour les récents albums de THE GATHERING ou d’ANATHEMA par exemple, et même pour les stars du grunge. La même question épineuse se pose pour le cas MARILLION. Alors, MARILLION ? Nightfall In Metal Earth ou Nightfall Forces Parallèles (http://fp.nightfall.fr/) ? En réalité, les arguments se valent les uns les autres. D’aucun diront que MARILLION, c’est du rock progressif et ça n’a rien à voir avec le hard rock et le heavy metal.

3 Flash Back : 3 exemples d’un impact indéniable pour ce combo qui a toujours évolué dans des sphères proches du hard/heavy progressif.

Nous sommes en 1985. MARILLION est fort de 2 albums (Script For A Jester Tear en 1983, Fugazi en 1984) et sort cet année un chef d’œuvre du genre, Misplaced Childhood, avec non seulement une pochette qui deviendra célèbre (cet enfant en costume) mais aussi avec le tube «Kayleigh ». Cette chanson permettra l’explosion du groupe anglais au niveau international. Surprise de taille (même pour le groupe lui-même) : « Kayleigh » se trouve propulsé à la tête du classement des singles du magazine … Kerrang ! Sans doute l’effet d’un refrain et d’une mélodie qui reste dans toutes les têtes, et aussi du jeu fluide et mélodique du guitariste Steve Rothery.

Nous sommes en 1989. Fish le chanteur des débuts quitte le groupe, remplacé par Steve Hogarth. C’est la sortie de l’album Seasons End, et le morceau « Hooks In You » avec son riff incisif se retrouve sur plusieurs compils de Hard’n Heavy au milieu des SCORPIONS, M.S.G., VIXEN et autres W.A.S.P.

Nous sommes dans les années 90, puis les années 2000. MARILLION sort divers albums de textures différentes, aux accents moins « hard » peut-être, mais son nom est cité en référence par les grands du metal progressif et à chaque nouvel album, on trouve au moins une interview dans la presse metal (y compris française). Il y en a eu pour ce Somewhere Else, tout comme il y en avait eu pour le superbe et plus long Marbles sorti en 2004.

Sur Somewhere Else, MARILLION poursuit sa route dans la voie qu’il s’est tracée depuis quelques années, n’obéissant à aucune règle si ce n’est sa propre inspiration. Le groupe est d’ailleurs totalement indépendant vu qu’il a son propre label. Très loin de l’image de « clone de GENESIS (en plus hard) » dont on l’avait affublé dans les années 80 à l’époque de Fish, MARILLION a largement évolué au cours des années 90 avec le chanteur Steve Hogarth pour proposer des albums beaucoup plus personnels et variés. On retrouve la plupart du temps cette mélancolie et cette envie d’évasion. Il faut dire que ce disque a été composé par un Steve Hogarth pendant une période assez difficile suite à son divorce, et où donc le chanteur se trouvait un peu tout seul (le titre « Somewhere Else »). On retrouve également des moments sombres mais beaux où le groupe, emmené par un frontman plus que jamais engagé dans des actions humanitaires dépeint un monde en train de se flétrir du fait de son individualisme : l’Homme se fait mal à lui-même (« A Voice From The Past » qui traite de la famine grandissante) et à sa planète (« The Last Century For Man »). Mais derrière, toujours une lumière.

Deux titres sont moins bons, il s’agit des 2 plus immédiats : le single « See It Like A Baby », sympa, un peu groovy mais au refrain trop répétitif (le format de la chanson peut-être, en a fait la meilleure candidate à ce titre). Et « Most Toys » : titre dynamique à la vigueur foncièrement rock, il démarre au quart de tour. Le reste, c’est du bonheur. On s’allonge, on ferme les yeux et on se lance. « The Other Half » démarre de façon très mélodique, sur une rythmique entraînante avec un petit côté épique et même quelques intonations celtiques avant qu’un break au piano ne cède la place à la guitare de Steve Rothery pour un solo de très bonne facture … avant l’entame de la deuxième partie du titre plus mélancolique où la voix de Steve Hogarth s’avère poignante. Cette remarque est d’ailleurs valable pour l’ensemble des titres : Steve, espèce de Bono (U2) plus emphatique est vraiment un chanteur d’exception : habité par ses textes et une grande sensibilité par rapport au mode qui l’entoure, son chant transmet les émotions de manière incroyable. Malgré un refrain un chouia répétitif sur lequel le titre s’envole, « Thank You Whoever You Are » est elle aussi jolie, cool, mélancolique. On remarquera l’osmose des musiciens (basse, claviers, guitare) pendant le solo de Steve Rothery. Il y a aussi le fameux « Somewhere Else » aérien et serein où la voix de Steve Hogarth, de medium à aigue se mèle à la musique et à des guitares qui se dessinent dans la brume. Sa voix semble sortir d’une machine lorsque le titre baisse de volume en plein milieu de la chanson pour finir sur un épilogue plus intense.

« A Voice From The Past » est magnifique aussi. Début mystérieux, intimiste avec piano et chant. On sent une colère contenue et maîtrisée dans ce titre contestataire et engagé. Là encore, il y a quelques soubresauts, une montée d’intensité, un solo superbe avant l’accalmie finale. Il faut d’ailleurs voir que MARILLION aime à varier l’intensité au sein d’un seul titre ce qui donne un relief non négligeable aux chansons. « Such Thing » est planante avec ce phrasé de guitare récurrent. « The Wound » est plus dynamique et héroique grace au travail des percussions. Grosse pièce du disque également, « The Last Century For Man » est une chanson d’anticipation sur les générations futures où l’on entendra Steve citer nombre de pays (dont « la belle France », en français dans le texte avec un petit accent anglais :)) : là aussi, début cool, montée en intensité jusqu’à une explosion … puis retour au calme. Enfin, « Faith » termine de manière intimiste un nouveau chapître splendide de l’histoire de MARILLION, désormais bien remplie.

Moins complexe que Marbles (il faut dire aussi que c’était un concept et de surcroit un double album, donc plus difficile à assimiler), on peut voir dans un premier temps ce Somewhere Else comme une bonne synthèse de ce que le groupe a pu proposer depuis ces 13 dernières années (on retrouve le côté plus sombre de Brave par exemple). Beaucoup disent que Somewhere Else est un des meilleurs opus du groupe, ils n’ont peut-être pas tort. Hormis les 2 titres plus dispensables qui gachent un peu la fête, le reste est, il est vrai, de toute beauté. Ce groupe unique n’a pas fini de nous étonner puisque quelques morceaux issus des sessions de Somewhere Else pourraient voir le jour (avec d’autres) sur un opus déjà prévu pour 2008.

Pour les esprits chagrins qui ne seraient pas encore convaincus de l’opportunité de faire figurer MARILLION sur Nightfall In Metal Earth, consolez-vous : une autre chronique est (sera ?) publiée sur Nightfall Forces Parallèles (site jumeau qui s’occupe de tout ce qui n’est pas hard rock ou metal, pour ceux qui ne connaîtraient pas, et dont l’adresse se trouve plus haut sur cette chronique) par un éminent collègue, avec éventuellement un avis différent.

Pour rappel, voici le lien vers l’interview de Ian Mosley (batterie) sur Dark Side Of Metal Earth :
http://heavencanwait.free.fr/display.php?type=interviews&id=86

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   POWERSYLV

 
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- Steve Hogarth (chant)
- Steve Rothery (guitare)
- Pete Trewavas (basse)
- Ian Mosley (batterie)
- Mark Kelly (claviers)


1. The Other Half
2. See It Like A Baby
3. Thank You Whoever You Are
4. Most Toys
5. Somewhere Else
6. A Voice From The Past
7. No Such Thing
8. The Wound
9. The Last Century For Man
10. Faith



             



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