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POP ROCK GOTHIQUE  |  STUDIO

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1998 Deus Ex Machina
 

- Style + Membre : Theatre Of Tragedy, Leaves' Eyes

Liv KRISTINE - Deus Ex Machina (1998)
Par DARK BEAGLE le 31 Août 2017          Consultée 2237 fois

Nous sommes en mars 1998. THEATRE OF TRAGEDY n’a pas encore sorti "Aegis" à ce moment-là mais "Velvet Darkness They Fear" était déjà considéré par certains comme l’apogée artistique du groupe. Bien qu'ayant une carrière encore jeune, THEATRE OF TRAGEDY était devenu une référence dans le domaine du Metal Gothique et ce grâce à Liv Kristine. Ne le nions pas. Elle apportait son charme et un doux filet de voix sur des compositions souvent lourdes, dans le bon sens du terme et ténébreuses. Son premier album solo est paru un peu avant la sortie de "Aegis" et ceux qui espéraient connaître un avant-goût de ce disque en étaient pour leurs frais !

"Deus Ex Machina" n’est pas un album de Metal, soyons clair dès le début. Il n'y aura pas d'intervention divine pour juguler cela. Ce n’est pas non plus le truc le plus mainstream qui soit. Pourtant, la délicieuse Liv, qui n’aura coécrit que deux titres ici, semble parfaitement à sa place au milieu de ces compositions qui mêlent onirisme et noirceur, avec une approche musicale qui est loin d’être inintéressante même si tout n’est pas forcément bon. On ne va pas charrier non plus parce que la chanteuse a un joli minois.

Pour décrire la musique jouée ici, on pourrait parler d’une espèce de Pop Rock aux relents gothiques pas désagréables du tout. Il ne faut pas s’attendre à des guitares tonitruantes, ou à une batterie dont les fûts sont martelés comme si demain ne devait pas exister. Le maître-mot ici, c’est la mélodie. Et Liv Kristine n’a plus qu’à poser sa voix. Et celle-ci semble parfois bien timide, tellement elle est douce, dénuée de toute agressivité. Mais il ne faut pas penser non plus qu’elle se contente de chanter et advienne que pourra. Non, elle essaye certaines choses, elle s’éclate, elle se risque à explorer des contrées qui ne sont pas forcément les siennes.

Ainsi, sur "Hulda" et "Portrait: Ei Tulle Med øyne Blå", elle passe de la narration à de la vocalise, alors qu’elle évolue dans sa langue maternelle. On est là sur un des grands moments de cet album, où la chanteuse se fait touchante et où la musique se veut assez grandiose, une espèce d’épopée aux teintes Electro qui passe étonnamment bien. Et ce n’est qu’un exemple, j’aurai pu m’arrêter sur "Deus Ex Machina", par exemple, qui se veut également être une pièce assez ambitieuse.

S’ouvrant sur une courte intro et s’achevant sur une outro tout aussi éphémère, l’album fait ses preuves sur huit morceaux aux fortunes variables. Outre la doublette "Huldra"/"Portrait : Ei Tulle Med øyne Blå", le morceau éponyme est une pièce de choix. Longue, pas loin de dix minutes, elle présente une mélodie quasi religieuse, sur laquelle Liv est éblouissante. C’est osé, c’est barré, ce n’est absolument pas Metal, mais cela dégage quelque chose de fort et de poétique à la fois. Et Liv se montre bouleversante dans sa justesse, dans sa façon d’appréhender le morceau qui est loin d’être évident tellement il semble simple. C’est elle qui imprime une véritable mélodie (on en revient !) avec sa voix. Elle est l’âme de ce titre, c’est évident.

Dans un autre genre, il est également intéressant de pointer du doigt "3 AM", que la belle interprète en duo avec Nick Holmes de PARADISE LOST. Ici, on se rapproche de DEPECHE MODE avec des sonorités bien plus électroniques ou plutôt, pour faire court, le titre n’aurait pas dépareillé sur le "Host" de PARADISE LOST tant on retrouve cette approche New Wave, avec en prime un Nick Holmes qui évolue dans sa voix claire, parfois proche de celle de Dave Gahan. Ici, les deux chants se donnent la réplique, s’entremêlent pour un résultat très satisfaisant. Nous tenons là assurément l’une des pièces maîtresse de ce disque.

Ensuite, le principal défaut de ce disque réside dans sa trop grande diversité. C’est bien que chaque album soit différent, mais explorer le champ musical le plus large n’est pas forcément la meilleure des idées quand il n’y a pas réellement de lignes directrices. Sur cet album, Liv Kristine se fait parfois un peu caméléon, comme si elle devait s’accaparer les modèles de la Pop, comme MADONNA sur "In The Heart Of Juliette". Ce n’est pas forcément désagréable, cela permet d’apprécier les capacités de la belle, mais cela reste toutefois assez déstabilisant par rapport à ce que l’on attend d’un disque sortant sous le nom de Liv KRISTINE.

Nous sommes donc pris à contre-pied. La chanteuse se pose là où on ne l’attendait pas forcément, mais elle ne livre pas un mauvais album pour autant, même s’il y a une certaine naïveté derrière tout cela, que le disque aurait pu être plus efficace sans ce parti pris de bouffer à plein de râteliers différents. Son manque de cohésion est son principal défaut, le seul fil conducteur, tout du long, étant la voix de Liv Kristine, qui ne sauve pas le tout, mais permet au navire de rester à flot. Une œuvre de jeunesse donc, qui aurait mérité un meilleur traitement.

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   DARK BEAGLE

 
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- Liv Kristine (chant)
- Günther Illi (tout les instruments)
- Stefan Müller-ruppert (chœurs)
- Nick Holmes (chant masculin sur 3 am)


1. Requiem
2. Deus Ex Machina
3. In The Heart Of Juliette
4. 3 Am
5. Waves Of Green
6. Take Good Care
7. Huldra
8. Portrait : Ei Tulle Med øyne Blå
9. Good Vibes Bad Vibes
10. Outro



             



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