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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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2006 Sept
2017 Apocalypse (Requiem)
 

- Membre : Seyminhol
 

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AKROMA - Apocalypse (requiem) (2017)
Par MEFISTO le 29 Juillet 2017          Consultée 1308 fois

Les Français d'AKROMA n'ont pas cherché midi à 14 heures pour le titre de leur 4ème album. Ils ont choisi deux des termes les plus surexploités de l'histoire musicale, soit "Apocalypse" (i.e. révélation et cataclysme cosmique) et "Requiem" (i.e. ode aux disparus ultra caramélisée et intense), deux termes qui ont titillé à l'extrême l'imaginaire des créateurs de par leur charge émotive ultime. Alors, le skeud sera-t-il l'heure du jugement dernier pour AKROMA le hurleur ou la consécration du bigarré inventeur déjanté ?

Après avoir exposé sa vision des sept péchés capitaux, de la dernière cène et des catastrophes infernales qui devraient sonner le glas de l'humanité, AKROMA s'attaque au requiem, une forme ultra dramatique de deuil, d'affliction. Un quatrième album-concept qui promettait…

Et c'est avec la même ferveur que les Français ouvrent cet apocalyptique album. Alain Germonville s'égosille d'entrée de jeu et donne le ton ; AKROMA dérange déjà, montre ses couleurs qu'il aimerait uniques, en raison notamment de ce duo de chanteurs aux antipodes, que Germonville forme avec la mezzo Laura Kimpe. Les riffs sulfureux et tranchants, les chœurs et orchestrations, se mêlent illico de la partie et subliment ce soufflé riche et forcément extravagant. De longs brins de folie, de mystère et de grandiloquence flottent dans l'air et "Offertorium" n'a même pas fini sa course échevelée… Bref, AKROMA, c'est de la bombe qui détonne vite et fort, avec originalité et force. Sans oublier l'ingrédient majeur: le clinquant.

Le sextette met aussi nos nerfs à l'épreuve en assumant son caractère singulier, qui passe en premier lieu par le chant irritant de Germonville. Le groupe récolte des notes assez moyennes, voire mauvaises, simplement en raison de cet aspect qui a longtemps miné le légendaire COF. Mais avec le temps, même si on ne s'y habitue pas nécessairement, on comprend que ces coassements font partie de l'identité casse-burnes d'AKROMA. Alors on gobe, sinon, on s'emmerde. Si vous passez cet obstacle, vous passerez un moment spécial avec ces Français loufoques, qui tirent le Black Sympho vers une frange plus moderne, néo-classique dirait-on, ou Prog plutôt. Ah et si c'était autre chose ?

Je ressens un prise de risques chez eux, pas si calculée, plus une envie de briser l'inconfort des fans du genre extrême symphonique et mélodique. Pari tenu, pari gagné pour AKROMA, qui renverse nos pavillons de tournoyante manière, comme ses contemporains de MALEVOLENTIA. Ajoutez une touche de théâtralité, supprimez une couche de spectaculaire, misez sur un rendu organique au possible, une simplicité dans la complexité, comme j'aime le dire parfois, et vous détenez une formule de magie noire au romantisme certain et la démesure incontournable. "Apocalypse" est comme une reproduction évasive de la fin du monde, vue par la lorgnette d'artistes motivés par le fracas des conventions.

Par exemple, alors que dans certaines œuvres classiques, "Agnus Dei" est davantage une complainte, sur ce "Requiem", il s'avère une putain de claque sur les deux joues. Une claque ambiancée au maximum, chœurs et synthé en renfort aux riffs et orchestrations reproduites de brillante manière par Mathieu Morand. Chapeau d'ailleurs au meneur de piste, qui en plus d'étaler les riffs et mélodies de ce maelstrom, enrobe le tout de ses trouvailles symphoniques plus qu'enthousiasmantes. Et c'est assez ironique de penser qu'un requiem peut être si entraînant, alors que d'habitude, cette forme musicale nous plonge dans un état cloîtré, sur le bord de la dépression…

AKROMA reste quand même un groupe aux moyens limités et ça s'entend sur la production sèche, juste correcte. Signé chez un petit label, le groupe semble heureux et libre de ses mouvements, ce qui est plus que génial. J'espère juste que le prochain album saura repousser davantage les limites, car s'il existe des Français capables de cet exploit dans ce style, ce sont les grands malades, rose à la boutonnière, de chez AKROMA.

Confiance.

Note : 3,5/5.

Podium : (or) "Offertorium", (argent) "Sanctus", (bronze) "Agnus Dei".

Indice de violence : 3/5, en grande partie en raison du chant.

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   MEFISTO

 
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- Alain Germonville (chant)
- Matthieu Morand (guitare, orchestrations)
- Laura Kimpe (chant)
- Pierre-yves Martin (basse)
- Dirk Verbeuren (batterie)
- Shuguang Li (piano)


1. Kyrie
2. Offertorium
3. Sanctus
4. Agnus Dei
5. Lux Aeterna
6. In Paradisum



             



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