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BLACK SYMPHO PROG  |  STUDIO

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2006 Sept
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- Membre : Seyminhol
 

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AKROMA - Sept (2006)
Par DOLORÈS le 15 Janvier 2013          Consultée 2066 fois

Quand un groupe, français notamment, lance un projet de concept et s'y met à fond, c'est toujours un grand plaisir. C'est ainsi qu'est né "Sept", premier album d'AKROMA. Sept pistes qui correspondent à chacun des sept péchés capitaux, avec une durée de sept minutes et sept guitaristes guests pour les soli, tout ça dans sept tonalités différentes. Entre ça et la pochette, on a déjà l'eau à la bouche, un léger goût malsain sur le bout des lèvres.

Quand en plus, le groupe propose une musique peu habituelle en France (Black Symphonique Progressif), on ne peut qu'être ravi. Bon, je vous avouerai que moi et le Black Symphonique ça a toujours fait deux, j'ai beau apprécier VEHEMENTER NOS, plus ou moins ANOREXIA NERVOSA ou les japonais de TYRANT... J'ai tendance à trouver le mélange de l'aspect Black et du côté Symphonique assez mal fait. Pour beaucoup, ça se résume à avoir une base Black et rajouter des violons et des synthés en fond... On n'a pas du tout ça avec AKROMA. On retrouve le côté mélodique des synthés habituels adaptés dans les parties de guitare, des passages où les instruments classiques sont vraiment valorisés. La voix maîtrisée et claire d'Adeline Gurtner, sans être extraordinaire ou originale est bien placée, jamais utilisée à outrance, sa présence est toujours justifiée. AKROMA marque un point sur l'utilisation des voix, le chant clair est souvent une réponse au chant Black aigu, perçant, strident de Bob. Ceux qui ont du mal avec ce type de voix devront se réserver un petit temps d'adaptation. On est pas non plus dans un chant à la SILENCER, plutôt inspiré de Dani Filth, mais c'est tout de même souvent dérangeant lors des premières écoutes. Le choix de deux voix à l'opposé, sous forme de question-réponse donne un très bon effet, par exemple sur la fin de "La Colère", on a un côté assez théâtral, ça m'a fait penser à un dialogue au plus profond de notre conscience entre nos petites voix intérieures.

L'avantage c'est qu'avec ces deux voix on comprend assez souvent les paroles ("L'Envie" a un refrain assez compréhensible par exemple). On retrouve concrètement dans l'écoute le concept des Sept péchés capitaux. On a là le point de vue d'un avocat qui doit défendre des criminels de toutes sortes, qui correspondent à ces péchés (on a par exemple pour "La Gourmandise" un homme accusé d'avoir mangé 16 personnes, bon appétit). Même si les textes sont parfois assez exagérés, c'est assez intéressant de voir comment cet homme face aux pécheurs devient lui-même l'un d'eux en devenant fou. On a pas de la grande poésie mais c'est plutôt bien tourné, avec une véritable progression étonnante. Les textes aident évidemment à former l'ambiance malsaine et morbide.

Pourtant, le type de composition ne suit pas totalement, il diffère même de la plupart des groupes de Black Symphonique. On est pas dans un Black qui martèle le crâne style ANOREXIA NERVOSA, c'est plutôt influencé Heavy. Pas étonnant quand on sait qu'IRON MAIDEN est une des influences du groupe. Peut-être pas assez noir pour correspondre au concept ? Ça passe quand même assez bien, tel l'avocat qui doit défendre peu importe les sentiments que lui inspire le criminel, on tombe jamais dans le Black "émotionnel" .
Par contre je pense qu'il aurait fallu rajouter parfois une piste de guitare rythmique. J'ai souvent eu l'impression qu'il manquait quelque chose pour donner de la consistance aux morceaux, surtout quand les synthés sont discrets, que le passage est instrumental... On la retrouve seulement sur les soli. Sinon on a une partie guitare assez tournée vers la mélodie, accompagné de la batterie et d'une basse ultra discrète. Ça me laisse dubitative, autant ça ne se remarque pas sur les passages assez complets avec une superposition d'instruments différents et de voix ou lors des soli, autant ça peut parfois manquer cruellement.

Néanmoins, si toutes les pistes font sept minutes, on ne sent pas spécialement l'idée qu'on s'est forcé à rallonger ou à écourter pour correspondre à la durée choisie. L'étiquette Prog pointe le bout de son nez, les compositions sont bien élaborées et s'étendent assez bien sur les minutes. Même si on a un refrain qui revient, ce qui se passe entre chaque est étonnant à chaque fois. Je pense à "L'Orgueil" qui alterne passages assez lourds et lents hurlés, avec d'autres menés par le chant clair féminin et du piano. On a même un instant sur la fin qui valorise une partie de violon qui n'a rien en commun avec les cordes de fond qui servent assez souvent à créer l'ambiance. Les parties d'instruments classiques sont d'ailleurs jouées par de véritables musiciens, et non aux claviers, un bon point. Il faut avouer que le résultat est loin de rendre "faux".

"La Luxure" est le premier morceau d'AKROMA qui m'a marquée. Il a une ambiance plus froide, et sonne plus abouti. Même le chant d'Adeline Gurtner est grave et solennel. L'histoire contée là est d'ailleurs plus que malsaine à imaginer. Ceux qui aiment se divertir en lisant des histoires de serial killers seront ravis...

AKROMA m'a surprise. Ce côté symphonique un peu pompeux, des types de chant assez peu habituels, un manque de consistance sur les parties guitare... Et pourtant, le groupe a su élaborer et peaufiner ses compositions jusqu'aux moindres détails, et le rendu est fortement plaisant. Ça fonctionne, une fois habitué au style des Français. On est pas vraiment dans du Black, pas vraiment dans du Sympho à part entière, même les côtés Heavy ou Prog sont loin d'être centraux.
Agréablement surprise.

Note réelle : 3,5.

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   DOLORÈS

 
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- Matthieu Morand (guitare)
- Alain 'bob' Germonville (chant)
- Nicolas Colnot (basse)
- Adeline Gurtner (chant)
- Julie Henau (claviers)


1. L'orgueil
2. La Luxure
3. La Gourmandise
4. L'envie
5. L'avarice
6. La Colère
7. La Paresse



             



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