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1979 Let It Roll
 

- Membre : Impellitteri

TKO - Let It Roll (1979)
Par MULKONTHEBEACH le 4 Juin 2016          Consultée 2198 fois

TKO… Quel étrange patronyme n’est-il pas ? Il semblerait que celui-ci soit utilisé dans le milieu de la boxe, en outre le « Tecknical Knockout » serait le K.O tant redouté par ses adeptes. Bref, toujours est-il que le groupe s’est formé à Seattle aux USA, autour du chanteur, compositeur Brad Sinsel, un personnage haut en couleur doté d’un bel organe. Cet album, le bien nommé "Let It Roll" est sorti en 1979, ce qui ne nous rajeunit pas, j’en conviens. Il demeure encore aujourd’hui un brûlot qui aurait pu et du avoir un énorme succès commercial, mais Sinsel est un musicien caractériel, comme beaucoup me direz-vous, et au talent immense. Il a toujours porté à bout de bras ce groupe qui lui a pourtant causé tant de stress. En effet, sa direction musicale très changeante et peu cohérente finalement, associée aux changements incessants de line-up auront fragilisé une formation qui avait besoin au contraire de se cimenter par l’allégeance…

Un Ovni parmi les ovnis, "Let It Roll" est un album brillant, solide dans le style abordé, à ce stade un croisement entre les WHO et un soupçon de Glam anglais 70’s. Par la suite, TKO se mutera au gré de son mentor en un Hard Rock peu inspiré et tellement cliché que sa Musique en pâtira forcément, et deviendra un brin mauvaise.
Ici tout est d’un rendu efficace, subtil, mélodique, avec notamment le très entraînant et réussi "What In The World", dynamique et frais comme un gardon. Ce morceau, c’est du Mozart, vraiment. Harmonies de guitares, claviers discrets, mélodie imparable. Cet album bénéficie d’une formidable production pour l’époque, ainsi que de superbes arrangements. Il me fait d’ailleurs penser dans une certaine mesure, et avec un chant masculin aux premiers enregistrements d’une certaine PAT BENATAR, brillante chanteuse américaine apparue elle aussi à la fin des 70’s. La comparaison peut paraître osée mais vraisemblable.

TKO est une entité à considérer dans la Musique. Tout d’abord parce que le grain du vinyle avait du charme à l’époque, et puis aussi parce que, au delà de leur Musique, Brad Sinsel et ses sbires avaient un certain sex-appeal. Entouré des meilleurs musiciens de studio de l’époque, le chanteur avait de quoi charmer. Alors quand la Musique suit son cours, qu’elle n’est en rien pervertie par la consensualité qui n’existait pas en 1979, alors pourquoi ne pas se l’approprier ? "Come A Day" poursuit le discours musical assez limpide du disque, avec toujours cette impression flagrante d’avoir le petit frère de Roger Daltrey au bout du micro, pourvu d’une voix éraillée mais pour autant mélodieuse, tout comme son illustre aîné. A mi chemin ou plutôt le cul assis entre deux chaises, la Musique de TKO aura souffert dans un premier temps de trop de diversité, mais de cette même diversité jaillit un plaisir auditif intense. Il est d’ailleurs curieux de constater que c’est la face B de ce vinyle qui nous offre le plus de qualité. Outre les titres cités plus haut, "Rock N’Roll Again" est excellent et sans doute le plus heavy du disque, avec son riff envoûtant qui tournoie d’une oreille à l’autre.
Son solo très hard est d’ailleurs une merveille, plein d’efficacité et de concision, le morceau se terminant par de longs échanges de soli qui fusent des amplis de Rick Pierce et Tony Bortko, les deux brillants guitaristes qui officient sur ce premier album aux allures de best of tant celui-ci est intelligemment écrit et interprété ! Sans parler du jeu ultra solide du batteur Darryl Siguenza et du bassiste Mark Seidenverg qui ne font qu’un…

Sachant se faire tantôt Rock, tantôt plus sombre ou bien à l’inverse plus grandiloquent, comme avec le superbe et magnétique "Kill The Pain", cet album est d’une incroyable cohérence. Les influences ne sont pas très loin, notamment sur le très énergique "Gutter Boy", effectivement assez identifiables, mais largement effacées par la formidable Musicalité qui en émane. Un album incroyable à redécouvrir aujourd’hui, et sans modération.

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   MULKONTHEBEACH

 
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- Brad Sinsel (chant)
- Rick Pierce (guitare)
- Mark Seidenverg (basse)
- Tony Bortko (guitare, claviers)
- Darryl Siguenza (batterie, chœurs)


1. Let It Roll
2. Ain't No Way To Be
3. Only Love
4. Gutter Boy
5. Kill The Pain
6. Come A Day
7. Rock N Roll Again
8. Bad Sister
9. What In The World



             



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