GHOULS STONE VALLEY, dès que j'ai entendu ce nom et jeté un œil sur la pochette de la démo, je m'attendais à trouver un groupe de Psychobilly très influencé par les MISFITS. Mais je me suis complètement gourée…
La formation marseillaise nous propose plutôt un joli mélange de Neo Metal et d'Horror Punk avec quelques touches d'Indus, des ambiances horrifiques dignes d'un film de ROB ZOMBIE et une chanteuse. Au final le résultat me paraît tout aussi attrayant ! Enfin je dois avouer que j'ai un peu eu peur en entendant le mot chanteuse, mais mes doutes se sont rapidement dissipés, car dès le premier titre l'efficacité est au rendez-vous !

"Don't Fear The Boogieman" démarre sur une intro tirée tout droit d'un film d'horreur qui laisse vite place à un mur de son et des chœurs puissants qui me rappellent l'univers de MANSON (époque "Antichrist Superstar"). Ce morceau m'a vraiment filé une grosse baffe car, en plus d'être bourré d'une bonne énergie communicative et d'avoir un refrain qui tabasse, il hypnotise l'auditeur à la manière d'un "Dragula".

En parlant d'énergie, il faut absolument que j'enchaîne sur le dernier titre de cet opus : le très Punkisant "Once Upon A Scream" ! On bifurque légèrement par rapport au point de départ et on saute à pieds joints dans l'univers furieusement entraînant de WEDNESDAY 13 ! Si les lignes de chant du refrain m'évoquent le tube "God Is A Lie" c'est peut-être parce que Kommandant K, en plus d'avoir un timbre éraillé qui colle bien à l'ambiance générale, choppe, de façon plutôt impressionnante, les mêmes gimmicks vocaux que Mercredi. On peut également faire un parallèle avec The DISTILLERS pour ce qui est du surplus de pêche Punk, mais aussi pour ce qui est du timbre de voix de notre chanteuse qui se rapproche par moments de celui de Brody Dale.

Pour ce qui est des deux autres titres, on verse clairement dans le Neo Metal des familles.
"I Turn Insane", c'est flagrant, pioche ses influences chez COAL CHAMBER pour les gros riffs ravageurs à la "Loco" ainsi que chez KORN pour les passages ambiancés sur les couplets et cette ligne de basse bien groovy. Je me permettrai même d'ajouter RAMMSTEIN à la liste pour ce qui est des nappes de claviers et du refrain qui me donnent à chaque fois envie de gueuler "Doooooou Riichte Zoo Goooooooooute !!!" (comprenez "Du Riechst So Gut").

On retrouve ce gros côté KORNien sur le riff bulldozer de "Let Me Out". Rah ! Que ça fait du bien de se démettre les cervicales ainsi que la colonne vertébrale en jumpant comme on pourrait le faire sur le cultissime riff de "Blind"… Le reste du titre reste dans cette thématique Neo, tout en étant accompagné par un clavier qui contribue grandement à créer une ambiance de film d'horreur. Je pense qu'on a ici le morceau le plus lourd de cet album : ça riffe gras, ça balance de la double à tout va, et le break précédant le final est juste assommant. Avec son côté saccadé il pourrait même presque prendre des allures de moshpart.
Cependant si je devais désigner un titre comme moins efficace que les autres, ce serait sur celui-là que ma sentence tomberait. Disons que la dynamique des autres morceaux jure un peu avec celui-ci qui, bien qu'il soit tout autant travaillé que les autres, semble un peu plus brouillon de par son côté décousu.

Cette démo éponyme sortie l'an dernier est donc une bonne découverte, malgré le fait qu'elle soit relativement courte à mon goût. Je chipote un peu, c'est vrai, il faut plutôt la voir comme une mise en bouche très honorable qui annonce "31th Scareyard" (album disponible depuis Septembre 2015). C'est une très bonne carte de visite que nous laisse ce jeune groupe et je lui souhaite de connaître le succès qu'il mérite !

3,5/5 arrondi à 4.