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2012 Being And Nothingness
 

- Membre : Warbringer

HEXEN - Being And Nothingness (2012)
Par CANARD WC le 13 Août 2015          Consultée 2865 fois

Faut pas croire, mais je vais régulièrement jeter un œil aux demandes de chroniques des lecteurs pour ma pomme. Je lis les petits speechs qui m’enjoignent souvent à arrêter d’écouter du Punk de merde pour me remettre au Thrash, alors je note les noms des groupes recommandés puis je farfouille sur le Net, je google, je youtube aussi puis neuf fois sur dix je soupire, parfois même j’ai les larmes aux yeux tellement c’est de la merde ce qu’on me demande d’écouter. Suis sensible, vous savez.

Je sais bien que toutes ces tentatives partent d'un bon sentiment, que beaucoup d’entre vous aimeraient me voir dire des choses gentilles et belles sur le Thrash qui n’est pas complètement mort. Mais le fait est que ce Revival est nul de chez à chier dans les grandes largeurs, que les meilleurs trucs en matière de Thrash ont quasi tous été exclusivement produits dans les années 80 non loin de Bay Area. Alors faut se faire une raison, les copains. Pourquoi remuer le couteau dans la plaie ?

Z’êtes pas sympas.

Aussi quand un vénérable lecteur que je cite – tiens – Mister TOOK m’a rencardé sur HEXEN, la peur au ventre d’une nouvelle douche froide j’ai farfouillé en me rappelant d’un jeu vidéo des années 90, une sorte de Doom-like mâtiné d’éléments JDR (j’avais préféré HERETIC, si vous voulez tout savoir). En lançant l’écoute de "Being and Nothingness", j’ai donc naturellement pensé à aller faire un tour sur « Home of the Underdogs » voire même de relire le bouquin de Sartre ("L'être et le néant"), mais je ne m’attendais guère à prendre une petite gifle musicale. Les plus perspicaces d’entre vous auront compris entre les lignes que je remercie publiquement ce Monsieur TOOK qui m'a aiguillé sur cet album en pariant même « un bras » que je saurais « y déceler l'espoir d'un avenir encore prometteur pour le Thrash... ». Faut pas exagérer non plus, mais l’homme pourra conserver son membre, car j’ai pris du plaisir, un plaisir plus qu’honnête et pas si simple que ça.

HEXEN riffe tendu à la CORONER pour un Thrash qui fricoterait avec les grandes heures du Death Mélo du début des années 2000. On pense parfois au meilleur de SOILWORK ou de DARK TRANQUILLITY, tout en restant bien Thrash dans ses bottes. A voir maintenant si le menu vous semble alléchant ou non. Reste que les compos sont bonnes, les riffs sont bons, on ne s’ennuie pas un seul instant. Même l’instrumentale d’ouverture ("Macrocosm") qui habituellement est le genre de prélude qui me fait horreur m’a fait dresser une oreille dès la première écoute; c'est vous dire. "Being" est un foutu bon album, sans remplissage, doté d’une bonne alternance. Huit titres qui vont à l’essentiel et rappelle à tous – même au plus désabusé dans mon genre – qu’il est encore possible de dire quelque chose en matière de Thrash sans se casser la gueule une fois sur deux.

Comme pour enfoncer le clou, il y a ce final incroyable, "Nocturne", tour à tour lancinant, courageux. Un œuvre dans l’œuvre d’un petit quart d’heure, bourré d’idées, d’arrangements discrets, de références classiques, d’arpèges etc. Superbe. HEXEN fait monter la sauce pendant cinq minutes impeccables avant de céder à une accalmie « deathangelienne », de chercher un nouveau souffle, un envol pour se terminer sur des notes douces-amères, une note d’atmo et une dernière révérence quasi épique aux odeurs « malmsteeniennes » ou que sais-je encore. Honnêtement, ce "Nocturne" m’a obligé à allumer quatre loupiottes « nimiennes », quand bien même "Being" souffre de quelques répétitions et de passages perfectibles. Il faut aussi parfois saluer le chemin parcouru, ne pas s’arrêter aux détails ni bouder son plaisir blabla.


Alors que dire encore ? Encore merci, Mr TOOK. Merci à VOLHTORD aussi, l’homme qui a eu l’idée de la « Boite à Demande ». Mais merci surtout à HEXEN de m’avoir donné tort sur le Revival Thrash ce coup-là. Si une fois sur dix, on peut tomber sur un HEXEN (ou un GAME OVER), alors on va continuer à éplucher encore un peu ce qui tombe, avec cet espoir fou de prolonger un peu l’illusion et ce plaisir réel de pouvoir vous faire lire une chronique élogieuse.

Note : 4/5.

A écouter absolument : "Nocturne".

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   CANARD WC

 
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- Ronny Dorian (guitare)
- Artak Tavaratsyan (guitare)
- Andre Hartoonian (chant, basse)
- Carlos Cruz (batterie)


1. Macrocosm
2. Grave New World
3. Defcon Rising
4. Private Hell
5. Walk As Many, Stand As One
6. Stream Of Unconsciousness
7. Indefinite Archetype
8. The Nescient
9. Nocturne



             



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