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HEAVY / THRASH METAL  |  STUDIO

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2014 Send Them All To Hell
 

- Membre : Destruction, Headhunter, Helloween, Krokus, Sinner, Udo, Victory, Voice
- Style + Membre : Accept

The German PANZER - Send Them All To Hell (2014)
Par GEGERS le 26 Décembre 2014          Consultée 3128 fois

Comment ne pas se rappeler cette phrase prononcée par Klaus Meine, chanteur de SCORPIONS, lors des premiers shows de son groupe en Russie, à Saint-Petersbourg ou encore Leningrad, en avril 1988 ? "Il y a 45 ans, nos grands-parents sont venus avec des tanks. Nous, nous venons avec des guitares". Sauf qu'en 2014, les tanks sont de nouveau de sortie. Alors que la "résilience" allemande a vu pendant plusieurs décennies les groupes germaniques user d'imageries guerrières faisant référence à d'autres cultures et civilisations, le batteur Stefan Schwarzmann, bûcheron d'ACCEPT, décomplexe tout son petit monde avec ce nouveau projet dont il est à l'initiative : PANZER, carrément renommé THE GERMAN PANZER suite à un conflit avec un groupe chilien du même nom, use et abuse d'une imagerie guerrière et ultra-violente, comme l'illustre cette pochette présentant un tank mortifère couvert d'un chapelet de crânes.

Reste que cette imagerie, aussi discutable qu'elle soit, colle parfaitement à la musique proposée par ce nouveau power-trio qui a visiblement autre chose à faire que de s’embarrasser de subtilités. Au pilotage des six-cordes, Herman Frank, discret chez ACCEPT, se fait ici totalement décomplexé. Seul à la guitare, il se fait bien plus virulent que sur ses deux albums solo qu'il a publiés en 2009 et 2012. Ses soli sont brillants, ses riffs sont tranchants, mis en valeur par une production claire, et se font porteurs d'influences tenant autant du Thrash Metal que du Heavy 80's. Vous avez dit Thrash ? Normal, car Schmier est dans la place. Le leader de DESTRUCTION éructe ses paroles avec une conviction certaine, et s'il se fait légèrement plus mélodique et varié que chez son groupe principal, son chant reste teinté d'une frénésie brouillonne qui nous permet d'émettre quelques réserves légitimes. Car outre ce côté brut de décoffrage et "in your face" assumé, PANZER a tendance à confondre brutalité et efficacité, certains morceaux ne laissant après leur écoute qu'un grand vide dans l'esprit de l'auditeur.

Le talent combiné des trois guerriers teutons constitue un "man'o'war" qui ne fait pas de quartier. D'entrée, sans précautions, le groupe frappe vite et fort. Une Blitzkrieg cristallisée par un "Death Knell", véritable cri de guerre (ceux de Schmier sont nombreux) qui place immédiatement dans l'ambiance. Très vite néanmoins, et malgré cette introduction prometteuse, l'album s'inscrit dans une sorte de "routine" belliqueuse, de laquelle on peine à extirper suffisamment de moments intéressants. La première moitié d'album se fait néanmoins la plus satisfaisante, proposant avec "Temple Of Doom" ultra-speedé une carte de visite alléchante. De même, le morceau "Panzer" prend vite des allures de déclaration de guerre, avec sa rythmique plombée, prétexte à une démonstration de force de la part d'un Herman Frank au taquet.

Et puis, même si l'on ne peut pas parler de routine, l'album s'engonce dans une certaine formule qui peine à séduire. De "Freakshow" ou du long "Why", on ne retient pas grand chose à l'exception de ces paroles pertinentes qui questionnent fort justement l'ultra-militarisation des conflits contemporains, et la vacuité du retour à la force. Car PANZER est, bien entendu, anti-militariste, et se sert de son imagerie et de sa musique pour dénoncer l'ultra-violence de nos sociétés post-modernes. Reste que l'album finit par ronronner, et si la formule a de quoi séduire, elle pêche par un manque évident de variété, malgré une conviction intacte sur les 10 titres de l'album.

Impression mitigée donc. L'effet voulu, celui d'un rouleau-compresseur qui écrase, malaxe, torture les tympans, fonctionne plutôt bien. Mais l'absence réelle d'accroche, et surtout le sentiment d'avoir affaire à une seule et même ambiance sur l'ensemble de l'album peine à rendre celui-ci véritablement plaisant et convaincant. Un opus fait par des potes, et un poil survendu par Nuclear Blast. Les inconditionnels du style apprécieront néanmoins.

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   GEGERS

 
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- Schmier (chant, basse)
- Herman Frank (guitare)
- Stefan Schwarzmann (batterie)


1. Death Knell
2. Hail And Kill
3. Temple Of Doom
4. Panzer
5. Freakshow
6. Mr. Nobrain
7. Why?
8. Virtual Collision
9. Roll The Dice
10. Bleed For Your Sins



             



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