POWERMAN 5000, un groupe que j’ai découvert au Hellfest cette année, sur lequel j’ai bien pogoté et qui m’a donné envie de me pencher un peu plus sur sa discographie. Ça tombe bien leur dernier album est sorti cette année, de quoi alimenter naïtfol !

Alors après des changements de line-up au niveau des gratteux et du batteur, Spider One se retrouve au final le seul membre originel du groupe pour nous livrer un skeud qui sans sortir de l’ordinaire n’est pas mauvais mais qui pourrait troquer son nom contre « Boing-Pouet-Pouet-Tut-Tut ». Le souci dans le cas présent, c’est que c’est vachement décousu. Enfin, en live ça serait super, il y aurait de quoi sauter partout pendant un bon moment c’est clair, mais sur CD ça n’a pas le même effet. Alors si, il y a bien "How To Be A Human" ou "Invade, Destroy, Repeat" qui donnent envie de pogoter tout seul avec les meubles de son chez-soi, mais dans l’ensemble c’est pas trop la furie qui nous envahit, ça fait remuer la tête mais c’est tout.

Pourquoi ? Tout d’abord parce que certains titres se ressemblent trop pour être efficaces. Tenez, prenons "We Want It All", la seconde piste du skeud, et bien par rapport à la première elle est carrément molle ! Alors oui c’est du bon Neo on va dire (même si le refrain gonfle un peu à force d’être répété inlassablement) avec un solo sympa, mais venant de ce groupe on s’attend à quelque chose qui encourage la prise de MDMA pour pouvoir suivre le rythme du titre, pas à un truc tout mid-tempo ! Alors ça s’arrange par la suite mais avec "You’re Gonna Love It, If You Like Or Not" on retombe dans les même travers énoncés précédemment sauf qu’en plus les gimmicks Electro utilisés me font penser à du David GUETTA.

Ensuite il y a un gros passage à vide sur le milieu de l’album. Après "How To Be A Human", le single qui a fait mouche grâce à son efficacité, sa simplicité et son énergie puisée directement dans les premiers opus du groupe, (ça s’est confirmé au Hellfest cette année), ça se gâte complètement jusqu’à "Modern World" qui sans être exceptionnel relève un peu le niveau.

L’éponyme "Builders Of The Future" est d’un chiant avec sa rythmique Techno n’importe-nawak… On dirait qu’on a laissé quelqu’un atteint de la maladie de Parkinson appuyer partout sur un synthétiseur et qu’on a mixé ça de façon aléatoire avec les bases de Virtual DJ. Et puis je ne sais pas si répéter « We are the children builders of the future » est très pertinent, au bout d’un moment ça devient agaçant même en utilisant des timbres de voix différents. Seuls les chœurs apportent un côté festif au titre, et prendraient à mon avis tout leur sens en live. Ensuite vient "I Want To Kill You", une pseudo ballade acoustique, avec comme principales paroles « I want to kill you »… What ? Non mais vous êtes sérieux les copains là ? Alors vous regroupez le côté simpliste au possible (avec un instrumental très pauvre) de la ballade, à des paroles merdiques ? Non sans déconner, non ça c’est quoi ? Une ballade écrite par GOOD CHARLOTTE ? Les copains vous valez mieux que ça, je suis sûre qu’en matière de ballade vous pouvez faire mieux.

Heureusement ça s’améliore par la suite ! "Live It Up Before You’Re Dead" reprend un rythme un peu plus soutenu et nous sort un peu de notre léthargie et nous prépare pour "I Can’t Fucking Hear You". Pas que la rythmique soit mirobolante, mais pouah ! C’est puissant, du Neo Indus très réussi qui plombe bien sans endormir ! Et enfin "Evil World" viens nous foutre une dernière pêche finale avec ses côtés Dubstep et ses riffs de gratte bien Grunge/Punk corrosifs !

Dans l’ensemble ce n’est pas mauvais, mais on a connu bien mieux de la part de POWERMAN 5000. Ce gros manque d’inspiration se ressent sur une bonne partie du skeud, car oui il faut peut-être que le nouveau line-up trouve ses marques et évite de copier ce qui a été déjà fait dans la discographie du groupe ou ce dernier va finir par se mordre la queue.

2.5/5