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2014 Imber Aeternus
 

- Membre : Wolvennest, Dropdead Chaos, Impending Triumph, Clouds, We All Die [laughing]
 

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IMBER LUMINIS - Imber Aeternus (2014)
Par DOLORÈS le 14 Juillet 2014          Consultée 3574 fois

Existant depuis 2006, c'est seulement en 2010 que le one-man band sort son premier jet avec un morceau unique, "Fletus", dont la suite ("Fletus II" !) est déjà en cours d'élaboration. Un seul homme derrière ce Black/Doom particulier : Déhà.
… Mais si, rappelez-vous, je vous ai déjà parlé de Sieur Déhà. Un indice, il est belge, exilé en Bulgarie, et même qu'il a créé un des meilleurs albums de l'an 2014 (maintenant, deux). Une fois qu'on se rend compte qu'il s'agit du même personnage derrière WE ALL DIE (LAUGHING) et IMBER LUMINIS, on a déjà peu de doutes sur la qualité des titres qu'on va écouter. Bien que le type de musique soit quand même largement différent, on reconnaît la touche unique de Déhà. Ses projets musicaux ne sont, à mes yeux, pas des entités distinctes, mais des points qui se relient et se croisent sans souci, en créant à chaque sortie de nouveaux ponts.

IMBER LUMINIS avait déjà marqué le petit monde du Black/Doom/Dépressif/Atmosphérique et Bidules-lents-et-prenants avec l'album "Life As Burden". Celui-ci comportait notamment une reprise de FINGER ELEVEN ("Sick Of It All"), une interprétation écorchée qui a eu un bel impact. Mais le morceau le plus emblématique du projet est sans doute la dernière version ré-enregistrée de "I Am Not", un pur chef-d'œuvre dont "Imber Aeternus" reprend la direction.

L'album ne comporte que deux titres, divisés en "Imber" et "Aeternus" (il faut parfois savoir faire simple). Si on connaît un peu les autres projets de Déhà (WE ALL DIE (LAUGHING), ou YHDARL par exemple), on a déjà été confrontés à une certaine tendance à composer de très longs morceaux sans que ceux-ci paraissent durer une éternité. Il nous le montre une fois de plus, avec ce diptyque où chaque partie atteint les 26 minutes. À noter qu'une édition DVD contient plus de 50 minutes de bonus.
Une cinquantaine de minutes pour l'album, donc, qu'on ne voit absolument pas passer. Moi qui ai depuis longtemps décroché des groupes de Black Dépressif/Doom et compagnie, IMBER LUMINIS reste un exemple de ce qui se fait de mieux dans le style : à la fois varié dans les rythmes et les riffs, extrêmement prenant et intense. On retrouve encore une fois cette manière propre (dans les deux sens du terme) qu'il a de composer, avec ces passages où les pistes viennent se superposer, petit à petit, en donnant un côté majestueux, massif, tout en étant planant. Pour l'information, IMBER LUMINIS signifie, en gros, « Pluie de lumière ». Un nom carrément bien choisi pour un groupe qui insère constamment une ambiance lumineuse à des compositions complètement dépressives.

Là où on reconnaît encore davantage l'auteur, c'est dans le chant. Déhà a l'avantage de posséder une voix bien particulière, qui lui permet autant de grimper dans les aigus que de s'attaquer à des cris écorchés, un chant gueulé bien puissant, ou une déclamation presque intime, poétique. Le côté théâtral, questions/réponses et diversité des expérimentations vocales fait une bonne partie du charme des projets du monsieur, qui s'accorde finalement partout, peu importe le type musical qu'il nous propose.

Comme les titres nous le suggèrent, les deux morceaux se complètent, autant dans l'esprit que dans l'évolution de l'album. Pas de favoritisme, les deux pistes proposées arrivent ex-aequo. Elles se séparent, prenant deux voies distinctes, se rejoignant parfois. Un point commun m'a sauté aux oreilles à chaque écoute. Dans les deux cas, la partie centrale du morceau nous surprend, nous tombe dessus sans qu'on s'y attende, et à chaque fois, c'est la même réaction : frissons, étonnement, et le soulagement de voir qu'on entame à peine la deuxième moitié de la piste.

Déhà est un genre de Midas de la musique, tout ce qu'il touche se transforme en émotion pure. Bien sûr, comme tout ce qui est vaguement dépressif, atmosphérique, la sensibilité de chacun joue une part extrêmement importante dans l'écoute de l'album. "Imber Aeternus" s'adresse bien évidemment aux amateurs de cette musique, mais peut également toucher un public plus large grâce au chant clair, au fait que l'ensemble n'est pas tout à fait du Black ni du Doom. Le son a beau être assez imposant, il reste une énorme douceur qui transpire de l'album, lumineuse et rassurante parfois, même dans les parties les plus écorchées.
IMBER LUMINIS ne se rapproche d'aucun groupe. À part les autres projets de Déhà, finalement, qui ont cette même patte, peu importe le style. On peut parler de Metal Mélodique, de Black Dépressif, de Doom, d'Atmosphérique, voire de Post-Rock, mais "Imber Aeternus" ne se limite pas du tout à entrer dans ce type de classification.

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   DOLORÈS

 
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- Déhà (chant, instruments)


1. Imber
2. Aeternus



             



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