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DEATH METAL  |  STUDIO

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2012 Enslaved By Fear
2014 The Barren Throne
 

- Membre : Sororicide
 

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BENEATH - The Barren Throne (2014)
Par DARK MORUE le 7 Juillet 2014          Consultée 3632 fois

"Enslaved By Fear" était cool et m'avait bien botté. Sorte de preuve de la mondialisation d'un Death Metal assez spécifique, et acte de présence d'un groupe de Brutal Death bien actif en Islande. Voilà qui est déjà pas mal. Après, le tout était trop inscrit dans une niche spécifique du Metal de la Mort façon ritale, too much et over-produit, qui commençait à sérieusement pomper l'air de tout le monde à ce moment-là. M'enfin, on va pas non plus râler pour râler hein, c'est toujours bon à prendre. Bref.
Deux ans plus tard, les voilà qui remettent le couvert. Toujours un artwork fabuleux du génial Raymond Swanland, et un changement de line-up assez significatif vu que l'ancien de SORORICIDE a laissé sa place à un petit jeune, un certain Benedikt Nathanael âgé de tout juste 22 ans et repêché chez AZOIC, qui fait donc ses premières armes en territoire Death Metal et a également la particularité de toujours chanter avec un doigt sous le nez (ce qui m'a le plus marqué à leur show au Neurotic Deathfest). Roulements de tambours. BENEATH est-il devenu le grand groupe qu'il avait le potentiel d'être en changeant juste quelques paramètres ?
Oui. Putain, comment mille fois oui. "The Barren Throne" déboîte tout et met à l'amende pratiquement tout ce qu'on peut trouver dans le créneau ces derniers temps. C'est tout.

Production un peu allégée et plus claire, on voit d'office que le petit nouveau est bien à l'aise derrière le micro et livre une prestation bien plus énergique que son prédécesseur tout en gardant un timbre de voix semblable dans ses growls mais variant davantage le jeu ("Chalice" ou le hit de l'album). Voilà. Et sinon niveau composition on met tout le monde à l'amende et on troue le cul de l'intégralité de toute cette frange de Death musclé, conquérant et classieux en livrant l'album le plus finement composé, efficace et intéressant depuis le "Oracles" de FLESHGOD APOCALYPSE. Pas de fioritures, pas de symphonie cache-misère, pas de poudre aux yeux juste pour masquer un fond totalement vide, ici c'est juste du pur Brutal Death grandiose, mené de main de maître et captivant de bout en bout malgré sa débauche de violence (Mamma mia comment que ça blaste par ici tout de même !). On pourra juste reprocher la durée trop élevée parce que 53 min pour du Death c'est vraiment beaucoup trop, mais bon, au pire c'est moins terrible que l'inverse.

Suffit de se manger le premier titre. Tout y est. Tout. Du haut de ses quelques 7 min 30, on retrouve une longue intro acoustique en arpèges avant d'introduire un riff mélodique prenant et épique, qui augmente progressivement en intensité jusqu'à ce que ça pète dans tous les sens, solo génial, atmosphère fraîche et guerrière, merde quoi, ça faisait longtemps qu'on avait pas entendu ça. Et par la suite, vas-y que ça bourre et que ça cogne dans tous les sens avec toujours un riffing inspiré et mémorable. Avec cinq premiers titres tous marquants, alignant les instants de bravoure, calant "Iron Jaw" et "Chalice" comme les titres les plus efficaces et immédiats de l'opus bien que l'éponyme suive pas loin derrière. Le tout pour mener à une "Sky Burial" qui s'éloigne du style du groupe, stoppant pendant ses 8 min tout forme de déballage de musculation, de breaks blackisants et alignements de pains dans la tronche avec un riffing efficace qui hésite pas à Thrasher un peu, pour se tourner vers le ciel, l'ambiance, l'acoustique et le Post-truc, véritable instant de grâce en temps suspendu irradiant tout le reste de l'opus de son aura pure, et ce malgré un titre suivant incroyablement terre-à-terre cognant comme un forcené dés ses premières secondes.

Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Si "The Barren Throne" est bourré de rebondissements le mettant bien en relief, l'écrasante majorité du propos est au Brutal Death, celui de HOUR OF PENANCE dégraissé. Enfin non, on va dire qu'on est au final plus proche d'un HATE ETERNAL dans les moments où ça déglingue le plus (un bon 80% donc), avec un batteur increvable et des riffs qui savent y faire. Ce qui nous donne un gros monolithe bien homogène un peu dur à digérer sur la fin (bien que la qualité ne baisse jamais, c'est juste parce qu'on en est épuisé) mais en tout point jouissif, mélodique tout en restant d'une puissance de feu impressionnante et répondant à tous les poncifs exigés d'un bon album de Brutal Death moderne, bien dans l'air du temps, par des petits jeunes. On varie les rythmiques, on laisse sa place à la mélodie cheveux au vent qui tisse à elle seule une ambiance particulière et prenante, tout en bossant le tout à fond et en faisant de presque chaque morceau une œuvre d'art (même si les plus bas du front comme "Sovereign Carnal Passion" ou "Mass Extinction Codex" restent en deçà bien que ça soit tout de même l'orgie de riffs), dissociant bien chaque piste mais formant un tout cohérent. Et ça bute, c'est tout.

Donc voilà. Après un premier opus prometteur, on a attendu BENEATH au tournant et putain on a bien eu raison. Nulle question d'aseptisation, de brutalité en plastique ou que sais-je qui fleurissent de partout, les Islandais font fi des tendances et continuent de foncer dans la brèche ouverte, fracassant tout sur leur passage par la force des compositions et de l'inspiration. Autant le répéter, rien qu'un "Depleted Kingdom" tout seul met la misère à beaucoup, beaucoup de formations, de tous les horizons. Alors si les autres morceaux sont à l'avenant et qu'en plus on a un "Sky Burial" en plein milieu pour regarder les étoiles avec la main sur le cœur, ben on succombe et on adhère au meilleur album de Brutal Death Italien sorti depuis genre... 5 ans. Et en plus il vient d'Islande.
Þorrablót : Juste ce que le Brutal Death dans sa mouture la plus récente et musclée a de mieux à nous offrir. Grandiose.

4,5/5.

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- Benedikt Natanael Bjarnason (chant)
- Jóhann Ingi Sigurðsson (guitare)
- Unnar Sigurðsson (guitare)
- Gísli Rúnar Guðmundsson (basse)
- Ragnar Sverrisson (batterie)


1. Depleted Kingdom
2. Chalice
3. The Barren Throne
4. Putrid Seed Of Affection
5. Iron Jaw
6. Sovereign Carnal Passion
7. Sky Burial
8. Veil Of Mercy
9. Mass Extinction Codex
10. Storm Drainer
11. Unearthed



             



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