Serve for the Warmaster.
Bleed with the Warmaster.
Serve for the Warmaster.
BLEED WITH THE WARMASTER

BAM BAM BAM TATATAATATATA UUUUUURGH WAAAAARGH HEADBANG MOSH BASTON GUERRE DEATH YAAAAAAAARGH
Et on remercie donc REVEL IN FLESH de nous avoir fourni ici l'une des intros de morceaux les plus Berzerk de tous les temps. Le genre de truc qui rend complètement fou et engage un circle pit avec les murs de notre chambre. Non franchement, "Warmaster", ça défonce, et c'est tout. Et le mieux dans tout ça, c'est que bien que ce morceau donne à lui seul des envies de meurtre tellement c'est primaire et sanguin, il ne fait pas du tout de l'ombre au reste de l'album. Bref, REVEL IN FLESH, ça bute.

Enenra vous a déjà raconté en quoi ça consiste dans sa précédente chronique : du gros Death Metal école Suédoise en provenance d’Allemagne. Deux potes, Maggesson et Haubersson, qui pratiquent sans se prendre la tête la musique qu'ils aiment, ici entourés pour l'enregistrement de leur line-up live, bien que la composition ne se fasse qu'entre eux deux.
Et donc, un tout petit peu plus d'un an après leur premier et très convaincant "Deathevokation", ils reviennent avec exactement les mêmes intentions. Qu'on ne s'y méprenne pas, les deux albums sont identiques. Strictement le même genre. Le même artiste pour la pochette. Toujours Dan Swanö à la production. Genre quand je dis pareil, c'est PAREIL. Enfin on note quelques différences dans l'interprétation, mais bon, on pourrait presque s'amuser à inter-changer les compositions des deux opus. Et vu le niveau de qualité déjà atteinte auparavant, on ne va pas se plaindre.

Pas totalement identiques cependant. Parce que, pour moi, "Manifested Darkness" est un tout petit peu meilleur. Avec des petits bonus qui changent tout. Déjà la production est encore plus massive, notre Dan a parfaitement compris ce qu'il devait faire et résultat, les guitares écrasent et croustillent, la batterie défonce comme il faut et même la basse sonne parfaitement. Et ce n'est pas peu dire vu à quel point le premier album était déjà parfaitement produit. Un son pratiquement parfait pour du Death Old School, d'une agressivité et d'une lourdeur jouissives. Et ensuite, le rodage global des membres du groupe. La batterie tend encore plus à s'emballer et avec ce son, les séquences blastées font incroyablement mal. Pour preuve "Revel In Flesh", titre d'ouverture tonitruant qui n'est absolument pas une reprise d'ENTOMBED. Enfin on va pouvoir parler du chant de Haubersson, désormais totalement maîtrisé et d'une puissance phénoménale, ses growls gras ravageant tout sur leur passage et les lignes vocales étant bien diversifiées, se barrant en cris décharnés un peu dans tous les sens. Tout ça on le retrouvait déjà sur "Deathevokation" certes et l'évolution est minime, mais existante et fait un peu pencher la balance en faveur de ce petit dernier. Et donc, avec de tels arguments, n'importe quelle compo même banale s'en retrouve transcendée tellement on sent la passion et l'énergie émaner des pores même de l'album.

Que ce soit les morceaux parfaitement équilibrés comme "Dominate The Rotten" ou "Torment In Fire" ou les grosses Doomeries façon "Deathmarch" ou l'excellente "Operation Citadel" (merde, ce titre de morceau claque à un point...), on sent que REVEL IN FLESH maîtrise son sujet. L'originalité va se faire foutre, mais venant d'un groupe portant le nom d'un titre phare d'ENTOMBED on le savait d'avance donc on s'y était préparé. Tout ce qui compte, c'est fournir du Death Suédois dans sa forme la plus pure et jouissive : ultra efficace et mémorisable. Le titre éponyme et ses petits gimmicks de guitare par exemple, ou alors la bombe atomique "Warmaster" dont je parle à nouveau. Un recette simple : des gros riffs qui pourraient être repiqués aux anciens boostés par une batterie nerveuse qui n'hésite pas à totalement s'emballer et déchirer sa caisse claire, un chant d'ogre et un son parfait. Et c'est tout. Pas de fioritures. Comme l'autre tapette de Doomeux le disait bien dans sa chronique, REVEL IN FLESH se tire la bourre avec ENTRAILS pour savoir lequel des deux deviendra finalement le nouveau BLOODBATH. Et franchement, c'est pas plus mal, quitte à devoir choisir je garde les trois.

Alors certes, on peut trouver à redire un peu sur certains morceaux juste par lassitude vu que ce genre de musique reste bien primaire comme il faut, mais ce serait bouder un plaisir simple. "Manifested Darkness" ne fait pas avancer quoi que ce soit par rapport à l'album précédent qui ne faisait déjà rien avancer nulle part. Mais on s'en fout. Parce que musicalement ça défonce, ça flanque un vilain coup derrière la nuque, et au fond c'est tout ce qu'on voulait entendre.
"Manifested Darkness" c'est l'album auquel on s'attendait, et qui tient toutes ses promesses. Alors on râle pas et on écoute ça à fond les ballons. Et en plus, en fonction de l'édition que vous choppez, vous pouvez finir l'album sur une reprise de DEATH ou AUTOPSY. Elle est pas belle la vie?

WARMASTER : gros opus de Death Old School école suédoise qui défonce la tronche sans subtilité ni tact aucun. Parfait en son genre.