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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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UNBIRTH - Deracinated Celestial Oligarchy (2013)
Par DARK MORUE le 26 Janvier 2014          Consultée 2909 fois

Non mais sérieusement les mecs. "Deracinated Celestial Oligarchy". Y'a des limites quoi. Stop.
Encore les trucs gores je veux bien, mais le Word Porn non assumé comme ça ça ira. Franchement, si c'est juste pour aligner des mots avec plein de syllabes et faire genre ça veut dire quelque chose, non merci, ou alors faites le à fond.
Parce que déraciner l'aristocratie alternative des étoiles, je sais pas comment on peut en venir là, mais si un jour il nous arrive de sortir une phrase qui ressemble à ça, c'est que c'était clairement notre unique objectif. Surtout si c'est pour faire des paroles aussi bateau et inutiles derrière.
Voilà voilà.
Ce n'est que mon humble avis, mais je préfère "Raped Rectovaginal Bonobo Shitfuck Of Blood" à "Cosmoethymologic Abyssal Metascopic Firmament Jacques Chirac" parce que quitte à être débile, autant assumer qu'on fait du Brutal Death.
Surtout quand le nom de notre groupe veut dire qu'on a envie de se faire aspirer par un vagin, et qu'en plus musicalement on verse dans le rip-off de SUFFOCATION. Tentez pas de vous rattraper avec trois mots random les gars, on sait que vous êtes un peu débiles dans le fond.

Bref, tout ça pour dire que je m'y prends un peu tard avec UNBIRTH, qui derrière un nom débile et une très belle pochette ont planqué une très bonne surprise Brutal Death made in 2013.
Et c'est assez surprenant venant d'un groupe italien, la grande botte ne nous ayant ces derniers temps pas habitués à ce genre de Death Metal (m'enfin, vous allez me dire VOMIT THE SOUL, et vous aurez totalement raison).
Toujours est-il que UNBIRTH ça verse dans le Brutal Death US de qualité, ultra technique, propre sur lui et brutal à n'en plus finir mais avec de la mélodie. C'est l'exemple type du putain d'album encensé par la critique qui sort tous les mois quelque part. En 2013 on a eu WORMED, DEEDS OF FLESH, KATALEPSY, DEFEATED SANITY, SUFFOCATION, GUTTURAL SECRETE, EUPHORIC DEFILEMENT ou même PATHOLOGY si on touche vraiment le fond. Tous ces groupes qui disent "hey regardez, y'a pas que SUFFOCATION dans la vie, nous aussi on sort un album assez ressemblant mais quand même un peu différent lulz". On peut donc rajouter UNBIRTH, qui est même probablement le plus proche de son mentor de toute cette liste. Du coup sortir cet album à peine un mois après "Pinnacle Of Bedlam" a probablement été une belle erreur stratégique vu que la comparaison directe est inévitable, mais qu'importe, le résultat est là.

Bref, tout ça pour dire qu'on sait à quoi s'attendre en foutant "Deracinated Celestial Oligarchy" (non mais ce titre, je m'en remets pas) dans le lecteur : du Brutal Death immédiat, foutrement bien composé, alternant les riffs incroyablement punchy qui foutent des secousses dans le cortex et les passages techniques qui font peur aux apprentis guitaristes. De nos jours, c'est plus bien original, mais c'est bien fait. Son qui défonce grave, riffs bien trempés, efficacité de toute épreuve, parties rapides qui bourrent le mou et quand ça ralentit c'est headbangant à en crever (le premier titre est un véritable régal tant ses parties lourdes passent à merveille). Et par dessus on met un growl classique et compréhensible très puissant mais commun, doublé cependant de backing vocals non pas hurlés comme d'habitude mais plutôt en forme de gruiks suraigus, ce qui est là par contre un poil plus rare. Du coup, UNBIRTH n'a pas grand chose pour se dégager de la masse, genre pas d'atout miracle qui fera qu'on va s'attacher à eux plus qu'à n'importe lequel des groupes que j'ai balancé dans ma liste ci-dessus. Même pas une éventuelle ambiance un peu plus cosmique par le biais de sonorités différentes, qui aurait pourtant très bien pu voir le jour grâce à deux-trois samples, et qui tente de pointer le bout de son nez lors de la seconde moitié de "Incestuous Warpath" qui se fait soudainement mécanique et mélodique et nous présente par la fin un solo de toute beauté, avec une dissonance très travaillée. Mais non.

Toujours est-il que ça démoule quand même bien comme il faut. Parce que pour ce qui est de violenter l'auditeur, ça y va pas avec le dos de la cuillère, rien qu'à se manger par exemple "Sterile Planets" et son entame bien furieuse qui aurait totalement pu se trouver sur le dernier DEEDS OF FLESH sans faire tâche. Les riffs marquants s’enchaînent globalement bien et le travail sur les guitares est franchement d'un standard de qualité supérieur à la moyenne, mais bon, ne vous attendez pas non plus à retenir un titre plus qu'un autre vu la fâcheuse tendance qu'a le style à changer les tempi toutes les 20 sec et n'afficher aucune structure logique. Du coup, on en prend plein la tronche en tout instant, les assauts des guitares sous cette prod nucléaire font un bien fou, mais une fois l'album terminé on a rien retenu en particulier. On peut cependant élever au dessus des autres les deux premiers morceaux qui sont d'une efficacité à couper les souffle, et les deux derniers avec une "Last Glare Before The End" enchaînant à merveille son milliard de riffs et surtout "Towards Eternal Silence" qui regroupe gentiment tout ce qu'on a aimé pendant les 30min précédentes. Et puis voilà.

Donc UNBIRTH, c'est cool. C'est du Brutal Death Technique nucléaire comme on s'en mange de partout cette année, du coup l'énorme talent est forcément dilué car des formations encore plus talentueuses font de l'ombre et que les titans du genre ont tendance à revenir en pleine forme ces derniers temps. Après, franchement, il y a absolument tout ce qu'on recherche, du gros riff de la mort, une over-technicité qui vient d'une autre planète, un talent de composition évident et une constance qualitative remarquable au détriment des morceaux de bravoure.
Mais ben... Ben à côté de "Pinnacle Of Bedlam", "Portals To Canaan", "Exodromos" ou "Passage To Deformity", ben désolé mais ça fait pas le poids. Par manque d'arguments particuliers élevant au dessus des autres. Et c'est franchement dommage, parce que sans comparaison aucune aux autres géants ayant défrayé la chronique de cette année 2013, ça vaut un bon point en plus.

Antépénultième Cosmogonie : Du Brutal Death Technique de haute volée, avec tout ce qu'on en attend, mais qui se fait voler la vedette par les poids lourds ayant tous joués leurs cartes de manière contemporaine...

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   DARK MORUE

 
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- Michele Sassano (chant)
- Emanuele Ottani (guitare)
- Alberto Baroni (guitare)
- Marcello Tavernari (basse)
- Mirko Virdis (batterie)


1. Embrace The Permeation Of Plague
2. Will Of Atlantis
3. Sterile Planets
4. Entitlement Of Scourge
5. Incestuous Warpath
6. Crowding At The Edge Of Cosmos
7. In Absence Of Form
8. Truth Beyond The Sands Of Dogma
9. Last Glare Before The End
10. Towards Eternal Silence



             



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