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Christopher LEE - Charlemagne: The Omens Of Death (2013)
Par JEFF KANJI le 18 Janvier 2014          Consultée 5285 fois

Notre Charlemagne anglais, non content d’un premier opus en tant que metalhead (même si la présence de basse, de batterie et de guitare saturée sont loin de suffire pour obtenir l’AOC Metal dans le cas présent), décide très tôt de revenir à la charge (au sens propre comme au figuré) avec un second opus marquant selon ses propres dires un pas plus Franc (ha ha ha) vers le Heavy Metal pur jus.

Et cette fois-ci, la leçon a été retenue et il n’y aura pas tromperie sur la marchandise ! Il s’agit bien de Heavy Metal, que Hedras Ramos et Ritchie Faulkner se sont chargés de composer et d’arranger. Christopher Lee en maestro se consacre à son boulot de fantôme même s’il a franchi un nouvel obstacle sur "The Omens Of Death" : il chante ! Pour de vrai, des mélodies et tout. Cependant on attendrait davantage de ces compos et nul doute que Rob Halford aurait fait un remarquable interprète. Même si l’on peut féliciter l’artiste d’avoir encore la foi de se lancer dans de nouveaux projets à 90 balais passés, il faut parfois savoir s’arrêter. L’interprétation semble un peu à côté de la plaque et le chant de Mr Lee est hélas assez monocorde et si les compos ne sont pas mauvaises, les éléments semblent avoir la plus grande peine du monde à fonctionner ensemble.

On sent que l’équipe de Christopher Lee a cherché à marier l’impossible, d’un côté la trame narrative forte du premier opus, plus proche de l’oratorio classique et sans doute plus adaptée à la voix du maestro, et de l’autre côté cette volonté de séduire le public Metal qui le connaît à travers toute l’imagerie développée dans le Seigneur des Anneaux et les albums de RHAPSODY en répondant aux codes du genre. Le jeune Hedras Ramos, second du Guitar Idol anglais, prodige guatemaltais de la guitare, a mis en œuvre toute son énergie et certains passages accrochent inévitablement l’oreille ; les harmonies de guitare très PRIESTiennes de "The Siege" ou encore la rythmique enlevée de la première partie de "Massacre Of The Saxons". Comme pur album de Heavy avec un « vrai » chanteur, on aurait pu je pense atteindre le 3 sans trop de difficulté.

En revanche on ne comprend absolument pas la légitimité de cet opus qui vient piocher tel un rapace les thèmes développés sur le premier opus pour les replacer au milieu des morceaux de "The Omens Of Death", particulièrement incongru sur "Charles The Great" et presque abusé sur "Massacre Of The Saxons" qui, oui vous vous en doutez, il l’a fait, il « shed the blood of the Saxon meeen » encore une fois !!! Nooon pitié !
Du coup on en vient à se demander comment doit-on avec le recul concevoir "To Live By The Sword". Est-il la première partie du concept ? Est-il renié par ses géniteurs ? Cette sensation me gâche profondément l’écoute et ce malgré un Vincent Ricciardi qui peut ici développer un peu mieux sa voix de ténor. En outre cette biatch de Lydia Salnikova est toujours là et ne s’est, elle, pas offert des cours de Heavy Metal ! Volthord avait relevé la métrique pifométrique (j’ai adoré donc je te la repique mon cher) du premier opus… Si dans un contexte narratif je la trouvais plutôt expressive elle paraît totalement incongrue ici dans une sorte de collage à la Frankenstein. C’est encore plus flagrant sur les chœurs piqués au premier album, notamment sur "Dawning Of A New Age" où l’on sent qu’ils n’ont même pas pris la peine de réenregistrer pour coller à l’esthétique et aux grooves Metal de ce nouvel opus.

Ce sont ici les seconds rôles qui tirent leur épingle du jeu, ce Pépin Le Bref à la voix d’airain notamment ou encore Roland de Roncevaux qui n’était pas évoqué au cours du premier album. Toutefois l’approche narrative reste le fil rouge et on ne s’en sort jamais. Même quand notre Hildegarde s’y met, elle qui chante pour de vrai, le contraste, au lieu de pousser à la rigolade, nous plonge dans une interrogation mêlée d’incompréhension.
Et le pire, c’est qu’après plusieurs écoutes, ça n’évolue pas et l’album perd de plus en plus de son intérêt.

Il est cependant moins exigeant que le premier, chaque titre de "The Omens Of Death" étant bien distinct. Ce qui permet de dégager le single "Let Legend Mark Me As The King" efficace de bout en bout et particulièrement bien mené avec un Christopher Lee qui s’en sort plutôt bien avec un Vincent Ricciardi fort à son avantage. La deuxième partie de l’album qui arrête de pomper dans le premier effort s’en sort globalement un peu mieux même si aucun titre ne peut se targuer d’atteindre le niveau du morceau précité. La narration fait parfois son retour de façon incongrue comme c’était déjà le cas par le passé sur les albums de RHAPSODY (mais c’était mieux fait quand même faut avouer). Les vocalises plus agressives de "The Devil’s Advocate" sont pourtant bienvenues et si le début du titre peut surprendre, on peut dire qu’Hedras Ramos s’en sort très bien !

Bref "The Omens Of Death", c’est un capharnäum sans nom où rien n’a de logique et à peine plus de sens et dont il est difficile d’extraire quoi que ce soit sans susciter étonnement et incompréhension à part ce "Let Legend Mark Me As The King" ou encore cette évocation de la trahison des Gascons à Roncevaux ("The Ultimate Sacrifice"). "The Omens Of Death" n’est pas honteux, juste abscons.

Note réelle : 1,5/5.

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   JEFF KANJI

 
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- Christopher Lee (fantôme de charlemagne)
- Vincent Ricciardi (charlemagne jeune)
- Phil S.p. (pépin le bref)
- Mauro Conti (pape hadrien)
- Lydia Salnikova (hildegarde)
- Gorgon Tittsworth (rol,)
- Aaron Cloutier (duc lupo)
- Daniel Vasconcelos (oliver)
- Hedras Ramos Jr (guitare, composition sur 8, 9)
- Hedras Ramos Sr (basse)
- Ollie Usiskin (batterie)
- Ritchie Faulkner (arrangements)


1. The Portent
2. Charles The Great
3. The Siege
4. Massacre Of The Saxons
5. Drawing Of A New Age
6. Let Legend Mark Me As The King
7. The Betrayal
8. The Devil’s Advocate
9. The Ultimate Sacrifice
10. Judgement Day



             



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