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2012 Fhoi Myore

FHOI MYORE - Fhoi Myore (2012)
Par DOLORÈS le 27 Juillet 2013          Consultée 1682 fois

C'était une belle claque que je m'étais prise quand j'ai entendu FHOI MYORE pour la première fois sur scène, en même temps qu'ANGMAR et DARKENHÖLD. Moi qui ne connaissais que les deux groupes cités et venais principalement pour eux, le début de soirée fut plutôt brutal et énergique.

Ce groupe de Niçois sort son premier album éponyme d'Old School Black Metal en 2012, après plusieurs essais dont un split avec DARKENHÖLD en 2009, et les deux groupes ont d'ailleurs des membres en commun. Mais, FHOI MYORE a laissé en plan ce côté Médiéval pour s'intéresser à une composition plus violente, gardant malgré tout quelques touches folkloriques, et rendant hommage à la nature. Leur origine ensoleillée, si je puis dire, ne leur empêche en aucun cas d'être inspirés par les territoires scandinaves, autant pour leur musique que pour l'artwork. Celui-ci, teint d'un orange assez douteux, montre entre autres des branchages, un cerf, quelque chose d'assez guerrier et une mystérieuse ombre dans un cadre de vieux conte d'un folklore noir. L'ensemble donne un côté crépusculaire et automnal griffonné, assez plaisant. Il a été réalisé par Tedd du groupe WYRMS (groupe français dans un style assez proche de celui de FHOI MYORE d'ailleurs), dont j'aime beaucoup la patte.

Premier point faible à la première écoute : la production DIY qui, oui, rappelle dans les sonorités poussiéreuses le Black scandinave plus traditionnel, mais fait également perdre en intensité, pour un groupe assez bourrin finalement limité par la production. La composition avec mélodies et dynamisme me fait plutôt bien penser à un AORLHAC accéléré. Les passages plus lents (je pense notamment à celui sur "I'm The Master Of Hounds" vers 3 minutes, ou "Forest"), en ternaire, avec ces riffs épiques et cette batterie marquée, sont assez reconnaissables dans les groupes à tendance médiévale ou folklorique. Pourtant, ils sont assez minoritaires chez FHOI MYORE, et on a plutôt affaire à un ensemble au tempo bien élevé, sans pitié, avec une bonne brute à la batterie (c'est ce qui m'avait déjà bien marquée en concert).
À l'inverse, le chant a tendance à se noyer sans prendre le beau rôle, alors qu'il m'avait enchantée avec son personnage charismatique et complètement dans le show. Ici, il reste simplement à sa place, chant Black haineux sans défaut mais laissé en arrière-plan. Pourtant, on entend une voix déclamer les textes, et celle-ci est largement mise en avant, et c'est à mon avis une très mauvaise idée, car elle semble survenir de nulle part, ne s'adapter en aucun cas aux morceaux, comme si elle sonnait fausse, et vient gâcher le reste.

Le groupe reste plus ou moins dans le même style tout au long de l'album, un Black rapide, qui bastonne, sans fioritures. Le meilleur exemple reste "Sreng Of The VII Swords" qui nous sort deux minutes d'efficacité complète, de violence uniquement, presque digne d'un ANAAL NATHRAKH, jusqu'à ce qu'arrive la guitare lead et des mélodies plus épiques.
C'est juste après que vient "The One Eyed" et son côté petites mélodies acoustiques au coin du feu alors qu'on raconte la légende d'un ancêtre borgne, ou encore la naissance d'un cyclope... (mais qui fait apparemment référence à Balahr, guitariste, bassiste et compositeur du groupe).
C'est un des morceaux qui varient un peu l'univers de l'album, ralentit le tempo quelques minutes, tout comme la seconde partie de "Forest" qui garde son esprit Black Metal, mais montre un petit peu d’essoufflement, et une volonté de changement. Pourtant, cette partie est également la preuve que le groupe n'est pas seulement hâtif et violent, qu'il peut varier et avoir parmi ses morceaux les plus efficaces, un titre qui ne va pas à cent à l'heure. "Linceul Glacial" montre un potentiel de changement, avec l'accent mis sur les mélodies tout au long du titre, son intrusion Folk acoustique sur la fin, et un résultat plus intense.

Malheureusement, la majorité des minutes de l'album gardent la même allure, le même mouvement, et à force d'écoutes, on peut vraiment se lasser d'écouter des morceaux qui se ressemblent beaucoup et puisent toujours dans le même panier. L'atout principal du groupe reste les riffs assez épiques de sa guitare lead, et son dynamisme démesuré. Néanmoins, je ne sais pas si ces groupes sont des influences, mais j'ai vraiment l'impression d'entendre AORLHAC ou encore TAAKE avec FHOI MYORE, et assez fréquemment.

Finalement, cet album est loin d'être mauvais, et lorsqu'on est dans un bon jour assez bourrin, cet opus est largement adapté. Malheureusement, j'ai été déçue, par rapport à la prestation live qui m'avait beaucoup plus emballée. Le groupe reste peu original, mais efficace. C'est un 3/5 qui tend vers une note plus élevée pour le côté live plus impressionnant.

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   DOLORÈS

 
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- Balahr The One Eyed (guitare, basse)
- Sreng (chant)
- Bress (batterie)
- Kerenos (basse sur 'my blood is made of sap', 'songes funestes')


1. Drum & Horn
2. I'm The Master Of Hounds
3. Caer Malhod
4. Errances
5. The One Eyed
6. Forest
7. My Blood Is Made Of Sap
8. Linceul Glacial
9. Songes Funestes



             



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