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HARD/METAL/PROTO-PUNK  |  COMPILATION

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1998 Uncrushed

CRUSHED BUTLER - Uncrushed (1998)
Par ZODD le 18 Juillet 2013          Consultée 1520 fois

L’histoire du Metal ? facile ! BLACK SABBATH, ça c’est d’abord, DEEP PURPLE, JUDAS PRIEST, MOTÖRHEAD c’est ensuite, jusqu’à 1979 où c’est la nouvelle vague du Metal lourd anglais et puis il y a VENOM et franchement je crois pas qu’on a changé grand-chose depuis à part peut-être BURZUM (pour le spirit)et APATOR (pour l'underground) et WITHIN TEMPTATION (pour les gros nichons). Correctez-moi si je me trompe, mais en gros c’est ça.

Seulement en voyant le film de BURZUM sur les Néandertal, j’ai commencé à comprendre que l’histoire, comme la grammaire, c’était pas si tant que ça un concept aussi objectif que je le croyais pourtant (merci à Varg de m’avoir, pour la douzième fois, ouvert les yeux. see you in valalalala). Aussi quand le cousin Renerion me parle de BLUE CHEER, qui est Heavy sans être BLACK SABBATH, je commence à douter de mes références en lourdeur musicale. Finalement on dirait que ça serait pas un événement ponctuel mais un truc qui aurait évolué au fil du temps, que des tas de groupes pourraient s’inscrire comme participants actifs ou isolés à cette évolution, que CRUSHED BUTLER, ce groupe de Hard Rock anglais proclamé, officiellement les premiers Punks anglais, feraient partie de ces groupes avant-gardistes, lourds avant l'heure, confirmant cette théorie fumeuse.

Mouais… ce ramassis de conneries darwinistes (l’évolution ! lol, ou comment un romancier raté prépare le succès commercial des Pokemon un siècle en avance. J’attends encore une réponse du Myspace de BURZUM à ce sujet-là avant de rendre ma théorie officielle) me semble pour le moins suspect, mais après avoir reçu un vinyle de Tiger B. Smith, qui faisait du Speed Metal en 1972, je ne sais plus à qui ni à quoi me fier. Mais vu que "Uncrushed", la compilation de CRUSHED BUTLER dévoilant le groupe pour la première fois en 1998, ne fait que 7 titres, au moins si je perds mon temps, je n’en perds pas trop.

Ok, pour 1969, ces mecs ont l’air plus Metal, plus Punk, plus urbain et plus vilain que n’importe qui sur terre à l’époque. Longs cheveux, perfectos et t-shirts noirs, gueules de truands, tout y est, ça, faut leur laisser. Ok, dans le premier titre "It’s My life", petit hymne à l’indépendance, on retrouve quelque chose d’un peu Metal, des guitares lourdement amplifiées, une rythmique bien pesante, même si ça reste vachement bluesy. Seulement après, il y a "Factory Grime", où la batterie de monsieur Darryl Read elle est comme possédée, où l’autre monsieur qui chante il se sert de sa voix comme d’une batte de baseball, où la guitare et la basse font trembler le sol de mon salon. Ça fait mal de le dire mais "Factory Grime" sonne comme un vieux classique du Metal.

Le pire, c’est que ça continue, ok, c’est toujours bluesy ("Love Is All Around Me"), mais ce côté cru et lourd, il reste intact au fil de l’album. On se représente très bien ces trois pré-punks séchant les cours ("High-School Drop Out") pour s’éclater dans leur garage en mode "Wild Child". L’influence première de CRUSHED BUTLER ? "Helter Skelter" ! le célèbre titre des BEATLES que beaucoup de branleurs darwinistes considèrent comme l’origine du Metal (mais comment est-ce possible si Robert Johnson inventa le Black Metal en 1920 ? Je suis confus…). Ce titre aurait en effet pu avoir une influence encore plus grande si BLACK SABBATH n’avait pas réinitialisé le chrono du Metal en 1970 ; CRUSHED BUTLER a eu la chance de se situer entre les deux évènements.

Ainsi, nos trois motards, avec leur fougue et leur inventivité, parviennent à générer un Hard Rock à la fraîcheur nouvelle. Des constructions frénétiques, une anarchie musicale ambiante, un son gras comme un pneu de Harley… Voilà ce qu’on retrouve sur ce disque inclassable, gros foutoir impudique constitué d’éléments connus, réunis pour la première fois sur un seul disque.

"Love Fighter" est le titre qui détache CRUSHED BUTLER du statut de simple curiosité musicale : un mid-tempo extraterrestre, profondément envoûté et carrément audacieux dans sa structure (le morceau est scindé par un break déstabilisant). À écouter au moins une fois, ne serait-ce que pour me faire plaisir.

Conclusion de l’enquête : CRUSHED BUTLER, ce groupe anglais fondé en 1967 qu’on identifie comme les pères du Punk anglais, n’est pas BLACK SABBATH, ni MC5, et encore moins les BEATLES. CRUSHED BUTLER, c’est simplement un trio qui se laissa influencer par tout ce qui lui semblait lourd en musique et qui en recracha un dizaine de morceaux explosifs, assez appréciables et parfois originaux.
3.5/5 et on en parle plus.

La prochaine fois nous verrons comment GERMAN OAK inventa le NSBM en 1972, anticipant d'un an la naissance de Varg Vikernes.

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   ZODD

 
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- Ray Hector (chant, guitare)
- Darryl Read (batterie, chœurs)
- Raham Breslau (basse)


1. It's My Life
2. Factory Grime
3. My Son´s Alive
4. High School Dropout
5. Love Is All Around Me
6. Love Fighter
7. Let It Ring
8. High School Dropout Ver. 2



             



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