Bonjour les gens, aujourd'hui on va encore, pour la 500e fois, se replonger en Scandinavie dans la scène Death Metal des années 90. Ce foyer totalement inépuisable, avec ses centaines de groupes dont personne ne fera jamais le tour... Et si vous commencez à en avoir marre, allez lire autre chose, c'est tout.
Bref, le sujet d'aujourd'hui sera donc VERMIN, noble groupe ayant démarré sa carrière en 1991 et arrivant donc un peu après la guerre, mais proposant un matériel de qualité, à notre époque totalement passé aux oubliettes mais méritant quand même au moins un petit coup d’œil.

Pas de membres renommés, trois albums au final, et seulement celui-là versant dans le Death Metal pur et dur, la suite ayant pris un gros virage Death'n'Roll en bon copiage de leurs confrères ENTOMBED. La biographie est courte, de quoi entrer dans le vif du sujet. Parce que bon, si je me fais chier à vous fournir une chronique complète, détaillée, sur ce sous-groupe dont tout le monde se contre-branle, il doit bien y avoir une raison, hum ? Ben pas vraiment. VERMIN est un authentique combo du genre, reprenant tous les poncifs, mais réussissant quand même à tirer son épingle du jeu. On a donc absolument TOUT ce qu'on cherche dans le genre : la grosse production des Sunlight Studios qui arrache et qui croustille, la belle pochette rétro aux teintes un peu gothiques, des titres de morceaux totalement clichés... On est en terrain connu. C'est pas ici qu'on va faire des découvertes majeures quoi.

Sauf que, VERMIN, ça a une énergie folle, parce que ça thrashe, mais genre beaucoup. Plutôt qu'écraser sous les palm-mutes, on a plutôt tendance à balancer des riffs éclairs agrémentés de merveilleux poum-tchak aux fûts, alternés aux traditionnels gros lattages brise-nuque plus mid-tempo. Mais pour moi, LE point fort du combo reste Jimmy. Le chanteur/guitariste. Certes, rien de bien original, des cris gutturaux violents et gruntés à l'arrache. Mais à ce point. La vache. Le mec y met tellement de bonne volonté et de cœur qu'on sent presque ses cordes vocales exploser sous la puissance de ses cris, sonnant ultra forcés mais dans le bon sens du terme, avec une rage et une envie d'en découdre ultra communicative. On peux supposer que l'homme est muet à l'heure actuelle. Chapeau. Et derrière ça, c'est du Death Metal comme on en faisait plein à l'époque. Alors du coup on trouve tout ce qu'il faut, tout ce qui caractérise tous les groupes du moment, avec surtout le ENTOMBED de "Wolverine Blues" comme référence dans les parties plus lentes (particulièrement probant sur "Eternal Love", le morceau qui tranche un peu avec le reste par ses riffs parfois quasi Stoner) et tout le reste dés que ça accélère (très très souvent donc).
Alors on a tout, pas mal de titres furieux, une entame ultra catchy (les trois premières pistes envoient bien, impossible de prétendre le contraire), des grosses ogives dans tous les sens ("Enemy", "Denials", pratiquement tout en fait, je sais pas pourquoi je commence à lister, tous les morceaux se ressemblent), bref ça va à fond, les titres sont expédiés vite fait bien fait (seulement trois dépassent les 3 min, et de pas beaucoup, par contre seulement deux durent en dessous de 2min40, la durée des pistes semble assez constante, et on s'en tamponne, oui tout à fait).

Boarf, on a bien un unique morceau qui sort un peu de la routine avec "Life / See My Sorrow" qui se la joue plus structuré, avec quelques narrations et soli, mais ça reste du gros déballage de riffing gras du bide et nerveux, headbanguant et efficace. Preuve qu'il en est que cet album sait parfaitement où il va. Aucune autre vocation qu'exploser la tronche, sans en faire trop, basé sur des lignes de guitare entre Thrash bourrin et Death Old School gras. Et du coup c'est bien cool, absolument pas rafraîchissant mais ça passe très bien entre deux ENTOMBED, CARNAGE et autres. C'est juste méga linéaire vu qu'aucune tentative de variation n'est jamais effectuée, tous les morceaux étant calqués sur les mêmes assemblages. Putain, je me rends compte maintenant à quel point ma chronique est chiante. Rien à sauver. C'est plat, c'est poussif, on dirait que j'ai rien à dire et que je rallonge tout inutilement. Une horreur, si quelqu'un d'autre venait à faire la même je serais déjà en train de le clasher sur les réseaux sociaux et lui mettre plein de pouces rouges. Vite vite faites venir la conclusion, j'ai atteint la page Word, on stoppe la torture.

VERMIN c'est donc bien. C'est rapide, ça détend la nuque, truffé de bons petits riffs comme on les kiffe grave wesh tavu, en bon gros Death Suédois un poil Thrashy et dopé, avec un chant remplit de tellement de conviction et d'énergie qu'on gagne une jolie valeur ajoutée. Vous rajoutez à ça tous les clichés possibles et inimaginables et vous trouvez un objet qui ne fera pas tache dans votre collection, fortement recommandable aux aficionados du genre, et même au reste. On note juste un problème de linéarité et de personnalité, mais ça va avec le genre. Roh et puis stop les considérations inutiles, ce genre de musique veut pas ça, on appuie un grand coup sur Play et on casse le mobilier, pas la peine de débattre, inutile de chroniquer, perdez pas votre temps à me lire, je suis ton père. Et en plus y'a une reprise de JOHNNY CASH à la fin. C'est rigolo et ça dure genre 1 min. Wouah.

Rongeur : du gros Swedeath Old Skull. Rien que pour ça, ça vaut la peine.