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- Style : Akphaezya, Nightmares &nd Comedy

UNEXPECT - Fables Of The Sleepless Empire (2011)
Par VOLTHORD le 4 Avril 2013          Consultée 3820 fois

UNEXPECT pouvait-il être encore plus burné et venimeux pour nos oreilles après ces fantaisies grotesques et délirantes de "In A Flesh Aquarium" ?

C’est bien possible, et c’est même plus que probable.
Chez UNEXPECT, l’adage « Less is more » n’existe pas. « More is more », voilà ce qui décrit ce nouvel opus si bien qu’on se demande si le prochain ‘truc’ que nous servira le groupe ne sera pas une simple mission destructrice contre nos pauvres cerveaux.

Après un an d’écoutes superficielles et quelques ultimes efforts d'écoutes attentives pour comprendre une fois pour toutes si le dernier UNEXPECT est un labyrinthe sans queue ni tête ou une nouvelle pièce maîtresse du Metal avant-gardiste, je dois dire que la balance penche plutôt vers la première option. Pourtant, je suis sûr qu’il s’agit des deux à la fois. Ceci demeurera donc l’idée principale de la chronique : oui, UNEXPECT semble à tous les stades s’emmêler les pinceaux dans le tapis, mais, aussi frustrant que cela puisse paraître, on sent encore que dans la pénombre se cache le sourire narquois d’un diablotin finalement plus sain qu’il n’en a l’air. Bref, UNEXPECT donne toujours l’impression que derrière son impressionnant bordel se cache un vrai génie.

Et donc, je crois que je n’arrive toujours pas à mesurer l’ampleur d’un tel album, qui a un mal fou à communiquer ses intentions artistiques comme s’il voulait volontairement infliger à l’auditeur un dialogue de sourd dont la fin ressemble au triste sort réservé à tous ces malheureux personnages ayant échoué à l’épreuve ‘administrative’ des douze travaux d’Astérix.

Dans l’idée, "Fables Of The Sleepless Empire" est un album au trait symphonique plus marqué que sur l’absolument monumental "In A Flesh Aquarium", dans le sens ‘violons fous à volonté et cordes qui grincent’.
UNEXPECT a gagné une opulence significative, même s’il a parfois du mal à contenir sa folie et à nous resservir quelques accalmies qui nous permettraient au moins à reprendre du poil de la bête après un matraquage intempestif d’orchestrations chevronnées. Il force le trait sans forcément renouveler les différents éléments qui le caractérisait jusque là (les fameux ‘stock characters’ dont je parlais en haut).
Dans "FotSE", UNEXPECT brouille nos repères à peine la narration commencée. Il part dans tous les sens sans avoir posé quelques cailloux sur le bord de la route. Le résultat est qu’on fait difficilement la différence entre complexité et chaos sonore. Et l’ironie de tout cela est qu’au final tous les morceaux finissent par se « ressembler ». L’album finit par trouver des sortes de schémas (ou est-ce notre cerveau qui essaie de tirer du sens à tout cela ?), où les réponses chant clair/chant black deviennent presque automatisées et où le violon devient la lubie d’un musicien fou à lier qui pratique ses gammes avec un bon kilo d’absinthe dans le sang. Il joue des notes qui montent et qui descendent pour rajouter encore plus de nœuds à un beau bordel de fils, des nœuds bien peu nécessaires comme ils tiennent souvent plus du gimmick que de l’invention. Le piano semble jouer de son côté, et les chœurs essaient de tendre vers le grandiose mais ne viennent jamais au moment voulu.

Notez bien le verbe « sembler »... diablotin, sourire narquois, génie caché, toussa…

Si je dois quand même citer quelques perles, "Unsolved Ideas Of A Distorted Guest" ou encore "Mechanical Phoenix" sont encore des morceaux agréablement déconcertants, habilement maniés et dont la charge mélodique trouve agilement sa place, marqué par un apport électronique plutôt neuf mais pas franchement poussé. Dans "Silence, This Parasite" l’aspect expérimental semble enfin servir une vraie trame mélodique (et c’est le violon, non le chant qui est le personnage principal !) tout en réservant de vraies surprises dans son éclatement final.

S’il n’est clairement pas aussi fascinant que son prédécesseur, "FotSE" reste malgré tout une œuvre maniaco-compulsive intéressante et qui nécessite des écoutes méticuleuses. Il cache très certainement de nombreuses richesses derrière sa carrure massive, dommage que le groupe fasse tout pour nous la rendre inaccessible. Et au fond, il cache aussi une certain incapacité à trouver d’autres éléments de surprise que « plus de cassures », « plus de merdier », « plus de violons qui dégueulent », bref, que « plus de "In A Flesh Aquarium" ».

Il faut pas pousser mémé dans les orties onze fois d’affilée : le UNEXPECT de 2011 sera sans doute autant adulé par les nouveaux arrivants, et même certains fans du précédent opus, mais il n’est pas (encore ?) tout à fait pour moi.
Il n’est finalement pas étonnant que ce fameux Empire mentionné dans le titre ne trouve pas de repos.

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   (2 chroniques)



- Syriak (guitare, chant)
- Artagoth (guitare, chant)
- Chaoth (basse)
- Leïlindel (chant)
- Landryx (batterie)
- Blaise Borboën-léonard (violon)


1. Unsolved Ideas Of A Distorted Guest
2. Words
3. Orange Vigilantes
4. Mechanical Phoenix
5. The Quantum Symphony
6. Unfed Pendulum
7. In The Mind Of The Last Whale
8. Silence This Parasite
9. A Fading Stance
10. When The Joyful Dead Are Dancing
11. Until Yet A Few More Deaths Do Us Part



             



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