Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH TECHNIQUE MODERNE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

 Bandcamp (503)

NEBULOUS - The Quantum Transcendence Of Death (2013)
Par DARK MORUE le 6 Février 2013          Consultée 3850 fois

Aaaaah putain ce que j'adore les trucs cosmiques. Dès qu'un groupe part dans l'espace violer des aliens et manger des comètes, moi y'a quasiment toutes les chances pour que j'adhère. Surtout qu'en moyenne les groupes de Death Technique stellaires, ben c'est les meilleurs (mamamia ORIGIN, MITHRAS, DECREPIT BIRTH, phallus en érection). Et donc, on regarde la pochette et les titres, et on sait d'avance que NEBULOUS ça va buter, parce que c'est spatial, et donc fuck off.
Ouais nan je vais peut-être pas terminer la chronique comme ça sinon Bast ne va pas m'accorder mon quota mensuel de prostituées bosniaques, et ce serait dommage pour mon premier écrit estampillé 2013, avouez-le. Brodons un peu, si vous le voulez bien.

NEBULOUS est un très jeune groupe qui nous vient des US en pleines terres consanguines d'Alabama, et ils ont quand même pas de chance. À un point assez tragique même.
Formé en 2010 en tant que trio, et après une première démo, le groupe s’apprête en 2011 à sortir son premier EP "Into Infinite Spectrums". Quelques semaines avant la version finale, le batteur Justin Beasley disparaît à tout jamais, n'ayant donc jamais eu l'occasion d'écouter la version finale des quatre morceaux constituant cette première sortie. Histoire plus qu'émouvante n'ayant pas eu raison des deux autres membres Alex Pitts et Matt Rogers, qui enregistrèrent quatre autres morceaux (+ une intro) avec une boîte à rythmes et les ajoutèrent donc aux enregistrements effectués avec leur batteur (RIP) afin de pouvoir publier leur premier full-length, séparé en deux parties : la première appelée "The Machination" comprenant les nouvelles pistes (1 à 5) et la seconde reprenant intégralement et à l'identique l'EP "Into Infinite Spectrums", le tout dédicacé à leur défunt confrère. Et on se permet donc une sortie via le label Blast Head Records, distribuant par là-même fièrement sa seconde réalisation intégrale (le patron du label annonce d’ailleurs bientôt des rééditions de plein plein de petits groupes, restez à l'affût !).

Bref, assez parlé Histoire, parlons maintenant musique. Bien évidemment, il y a une évolution assez notable entre les deux parties de cet opus. Pas vraiment dans la production, qui est quasi identique à tel point qu'on ne voit pratiquement pas le changement (à part pour la batterie évidemment, la BAR sonnant bien plus plastique que le jeu de poulpe ultra impressionnant de Beasley). Mais plutôt dans les compositions et leurs lignes directrices. Ainsi, si les derniers titres versent dans un Death Technique carrément brutal et fonceur ("Devourer Of The Cosmos", là on empiète carrément sur les plates-bandes d'ORIGIN), la première partie sonne plus Moderne, n'hésitant pas à incorporer de discrets éléments -core pour donner plus d'ampleur et d'accroche au tout par des riffs plus simples (pas la moindre trace de crétins à mèche ici, qu'on s'entende bien, on est plus proche de FALLUJAH ou BORN OF OSIRIS qu'autre chose). Et y a pas à dire, ça fonctionne, et malgré une grosse brutalité et un déploiement de guitares extrêmement techniques sans donner dans la masturbation intensive. Rien que le premier titre donne le ton, "Catalyze" disposant de tout ce qu'il faut entre gros déploiement de notes stellaires, riffs qui partent partout tout en restant complètement accrocheurs et focalisés autour d'un refrain mortel ("soon... to be my slaves !") et de paroles en mode Galactus lançant à merveille le concept de conquête spatiale par la force qu'on retrouvera tout au long de la petite demi-heure que constitue l'album.

Et pas de raison que l'orgie s'arrête, tous les morceaux disposant de ce qu'il faut pour conserver l'attention d'un bout à l'autre, avec une approche assez particulière du Death Metal, préférant utiliser la simplicité malgré une débauche technique qui n'est ici présente que dans l'unique but de sonner catchy ("Aggregating Powers") ou de bombarder l'auditeur d'une pluie de météores en fusion. On note également pas mal de très bons passages mélodiques, comme la partie centrale du morceau charnière "SN 5270" qui est bien représentatif de l'album dans sa globalité, servant à merveille de teaser. Il est également assez indispensable d'appuyer à nouveau sur la fracture entre les premières pistes qui s’enchaînent comme des tubes et les dernières qui mettent le turbo sur la double pédale, ne disposant alors que de très très peu d’éléments ouvertement modernes (allez, peut-être un des riffs de "Spectrums" qui saccade comme un fifou) et rentrant donc bien plus dans le lard, perdant en accroche ce qu'on gagne en brutalité pure. Belle manière de casser la linéarité, on commence par fédérer tous les auditeurs en leur caressant les tympans à coups de riffs en titanium appuyés d'un chant guttural très intelligible et pur nous calant des lignes à beugler en faisant sa lessive, puis on prend par la gorge, on colle contre le mur et on encule à sec jusqu'à ce qu'il reste que de la poussière d'étoiles. Putain cette métaphore est tellement minable que je vous autorise à me faire subir les plus vils sévices que votre imagination vous accordera.

Bref, c'est donc un merveilleux petit double EP qui nous sort là de Blast Head Records, label qui monte et aux sorties d'une belle constante qualitative (PARASITIZED et TOMBTHROAT, ourgh). Affichant une belle progression, des influences alléchantes et des petites touches personnelles qui font remuer la tête avant de se faire encastrer dans le mur, NEBULOUS envoie du très gros dès les tous débuts d'une année 2013 qui démarre sur les chapeaux de roues avec à côté l'énormissime SULPHUR AEON. Respect, album quasi irréprochable (quelques passages serreront les dents des intégristes mais rien de bien grave) avec en plus une certaine aura assez touchante de par le caractère funeste de la genèse de l’œuvre.
J'applaudis des deux mains, et même plus encore.

Orion : Double EP de Brutal Death Technique admirable, montrant une belle dualité en insistant sur ses facettes : tour à tour moderne et catchy, ou intense et brutal. Yup !

A lire aussi en DEATH TECHNIQUE par DARK MORUE :


FETAL DECAY
You Have No Choice (2011)
Le meilleur album de DYING FETUS !




EMBRYONIC DEVOURMENT
Vivid Interpretations Of The Void (2010)
Les lézards sont parmi nous, seconde partie


Marquez et partagez




 
   DARK MORUE

 
  N/A



- Alex Pitts (chant)
- Matt Rogers (guitare, basse)
- Justin Beasley (batterie sur 6-9, rip)


1. Of Means And Ends
2. Catalyse
3. Sn 5270
4. Aggregating Powers
5. The Quantum Transcendence Of Death
6. Devourer Of The Cosmos
7. Forever Impaled
8. Hivemind
9. Spectrums



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod