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DYING FETUS  |  STUDIO

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2011 You Have No Choice

FETAL DECAY - You Have No Choice (2011)
Par DARK MORUE le 27 Juin 2011          Consultée 2844 fois

Et la palme du nom de groupe le plus pourri de l'année revient à... FETAL DECAY !
Non mais attendez, c'est quoi cette blague ? Encore pire que les collages habituels, on fait désormais dans le post-DYING FETUS. Ce putain de bambin est enfin mort, maintenant il pourrit. Tout un concept. Ça laisse rêveur. Et sinon, je vous sers une bière ?
Ah, attendez, en dépêche de dernière minute on m'informe qu'en fait c'est exactement ça. Hum...

C'est qu'en plus ils la jouent à fond, la carte du mimétisme. FETAL DECAY, c'est du DYING FETUS. Même style, fusion de Death technique et de Hardcore rageur mêlant tritouillage de cordes exacerbée et moshparts brise-nuque. Mêmes vocaux, de l'ultra-guttural aux cris beuglés hardcore. Même feeling dans les compositions, mêmes thématiques (enfin je crois, y'a pas les paroles sur le digipack), on a même les traditionnels 8 titres ainsi qu'un vocaliste chauve ressemblant à un croisement entre John Gallagher et un boxer (le chien, hein).
Bon, à partir de là, on parle plus de plagiat mais d'hommage. Tant mieux pour nos Soviétiques, parce qu'il y avait moyen de casser du sucre sinon. On prend donc un nouveau départ, on considère ce second album comme le tout nouveau DYING FETUS.
Et en partant de ce postulat, un constat s'impose : attention, tuerie !!!

Parce que passé une intro qu'on sait pas trop où elle veut en venir (leads, mélodie dissonante, mosh, samples de "The Human Centipede", appréciable mais assez foutraque), se bouffer le premier véritable titre, "Powerful Sickness", revient à tenter de croquer à pleines dents les obus qu'on nous tire à bout portant. On se ramasse au coin de la gueule une moshpart de barge au bout de moins de 20 secondes, de quoi ravager l'intégralité du mobilier de notre habitat en air-pogo intensif. Doublé d'un souffle épique et rageur dont l'intensité ne faiblit pas, on se rend vite compte que le Fétus Pourrissant tend à réussir là où le Fétus Agonisant échoue à mes yeux/oreilles/nez/rectum : disposer de morceaux suffisamment accrocheurs pour garder l'auditeur en constante branlette sur le moindre enchaînement inhumain. Car bien que la musique soit strictement la même de près ou de loin, sur "You Have No Choice", le niveau technique est revu à la baisse pour rentrer dans le lard de manière plus systématique. Bon, faut dire qu'ils trichent un peu aussi : pas de batteur, juste un ordinateur. M'enfin, les BAR ont tendance à sonner de plus en plus naturellement ces derniers temps, et vu la qualité prodigieuse de la programmation de celle-ci, personnellement, j'en ai absolument rien à carrer. Et vous ?

Donc, si par la suite on atteint pas la jouissance énormifiesque de l'ouverture de l'album, les standards de qualité sont toujours respectés s'ils ne sont pas tout simplement pulvérisés. Toujours aguicheur et entraînant, avec un certain nombre de pics de brutalité pure ("False Pride") ou de mosh intensif ("Time To Pay" bordel de merde, à en finir chez le kiné !) et des changements de rythmes casseurs à chaque intervalle de 10 sec pour démolir la gueule à cette connasse de linéarité. Le riffing est ici impulsif et nerveux, fait de tripes et de sueur, basé bien évidement sur la bande à Gallagher, mais en exactement pareil. Donc si vous aimez ce qui se passe chez DYING FETUS, vous prendrez votre pied ici aussi.
On tente même d'aérer l'album pour faire respirer ce pavé d'une quarantaine de minutes avec un peu d'acoustique en intro disséminée ça et là ("No Future", qui condense tout ce qu'on peut trouver sur l'album au complet) ou de lignes de basse qui ressortent et contrastent pour un résultat jouissif (idem). Y'a pas à dire, en Russie, y'a pas que les goulags et la vodka, on trouve aussi un sacré savoir-faire dans tout le métallisé le plus grassement viril qui soit.

En fait, les reproches qu'on pourrait adresser au groupe se comptent sur les doigts de pieds d'un lombric. C'est à dire 1. Et si vous suivez vous le connaissez déjà. C'est DYING FETUS, même pas déguisé ni rien. CtrlC/CtrlV. On prend pas les mêmes mais on fait quand même pareil. Mais au vu de l’absence totale d'artifices pour déguiser la repompe intégrale, on finit par leur pardonner en mettant ça sur le dos d'une fanboyittude extrême.

Donc au final, ben on est en présence du meilleur album de DYING FETUS à ce jour. Ni plus ni moins. Plus accrocheur que par le passé, armé d'une prod' en titane armé, d'une volonté d'en découdre et de compositions inattaquables, le groupe de Death/Grind le plus engagé du Maryland revient sur le devant de la scène plus féroce que jamais, encore plus qu'avec le déjà bien gratiné et sur-technique "Descend Into Depravaty". Sauf qu'il y a un hic. C'est pas eux.

Et j'en dis : fermez les yeux sur le plagiat et appréciez le meilleur opus des plagiés.

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   DARK MORUE

 
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- Dimitri Orlov (chant)
- Denis Akilshin (guitare)
- Michael Korolyov (basse)


1. Open Up
2. Powerful Sickness
3. No Future
4. Victims Of Past
5. Time To Pay
6. False Pride
7. One Last Breathe
8. Final Out



             



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