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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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2012 Never To Dawn
 

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BEHEADED - Never To Dawn (2012)
Par DARK MORUE le 16 Janvier 2013          Consultée 3580 fois

Aaaaaah, BEHEADED... Ce groupe de Brutal Death qui est limite là depuis toujours, sortant à intervalles réguliers des albums solides, gros respect de la scène internationale, représentant avec fierté une petite île paumée que la moitié des gens pensent que c'est ultra exotique alors qu'en fait l'Italie n'est pas loin de lui marcher dessus : Malte. Sérieusement, personne se serait attendu à de gros combos de Metal Extrême émergeant de ce petit bout de terre ensoleillée avec un nom à bière, et pourtant y'a BEHEADED et ABYSMAL TORMENT qui foutent un beau bordel là-bas.
Et donc, après nous avoir sortit un très costaud "Ominous Bloodline" en 2005, sorte de grosse alternative à DEEDS OF FLESH technique et bien groovy, c'est silence radio, rumeurs de split et bordel dans le line-up, guitariste et chanteur qui se font la malle, recrutement, sauvetage. Donc on s'attend à du changement, et on en a eu. Et quand on voit le résultat, on va pas s'en plaindre, tellement "Never To Dawn" arrache et s'établit comme le meilleur album de la formation.

Déjà, avec pareille pochette, on marque des points, ces énormes tentacules du chaos réduisant en poussière une cité dans un monde apocalyptique étant particulièrement attrayant. Je sais pas d'où sort ce Frank Hayes mais j'espère le revoir bientôt.
Sinon évidement pour parler musique, la signature chez Unique Leader est quasi définitivement un gage de qualité (on dirait qu'ils tentent de se rattraper après une vague de Deathcore pourri (mais pas toujours, argh FALLUJAH...)). Par contre BEHEADED a bien changé. Toujours du gros Death Brutal mais autrement.
Désormais on est encore plus ancré dans le Death Technique, mais les influences sont un tantinet différentes, s'éloignant de SUFFOCATION pour davantage lorgner vers l'accrocheur épileptique de CRYPTOPSY tout en ayant un absolu contrôle carré et un certain sens mélodique qui n'est pas sans rappeler ODIOUS MORTEM. Car bien qu'on évolue dans des contrées bourrines, sombres et ultra technique, on a pas oublié d'être catchy à mort et de caler des gimmicks qui caressent les tympans un peu dans tous les coins.

Alors oui, les changements viennent pour sûr des membres remplaçants. Déjà pour le chant, beaucoup beaucoup moins guttural que sur les albums précédents, arrachant un growl clair, articulé et conquérant, un peu comme chez DECREPIT BIRTH mais en mieux (quand même). Non, même un clone du timbre adopté par David Vincent sur le dernier MORBID ANGEL (ne riez pas, ici ça le fait). Ensuite, le reste... Mon dieu, tout impressionne.
Faites vous juste le titre éponyme pour vous rendre compte d'à quel point le groupe est à fond : le véritable hymne de l'album pouvant même être élu parmi les 3 meilleurs morceaux de Death Technique de 2012 entre deux SPAWN OF POSSESSION : les leads inoubliables, la brutalité ambiante, le souffle épique, les accélérations supersoniques, un riff principal tellement bien troussé qu'on s'en incline, et un solo grandiose bien que trop en retrait. Merde mais que demande le peuple ?

Ben ce n'est pas compliqué : d'autres titres de cette trempe. Et on les a. Pas de faiblesses, des riffs toujours inspirés, pour composer des morceaux pas forcément immédiats mais toujours des plus jouissifs une fois l'oreille tendue. Bouffez-vous du gros missile dans la tronche avec "Dead Silence", levez le poing vers le ciel orageux avec "Where Hours Etch Their Name", pétez vous tous les os en tentant de faire du air-guitar, et léchez le sol devant les pieds de Chris Brincat totalement déchaîné derrière ses fûts en enchaînant les plans ultra-rapides dans tous les sens tant et si bien qu'on ne sait plus où donner de la tête. Et vas-y que je te colle une superbe interlude instrumentale qui fleure bon la fin du monde avec ses joli trémolos épiques, et ses hurlements lointains, brrrr. Et vlan, qu'on se mange l'inévitable panzer rythmique avec "Lament Of A Sordid God" complètement annihilateur.
BEHEADED maîtrise son sujet et développe une maîtrise personnelle, s'éloignant un peu des standards du Death Metal outre-Atlantique qu'on lui connaissait, n'hésitant même pas à incorporer un gros passage bien saccadé sur l'avant-dernier titre (et ça fait mouche quand même!). Tout en conservant une certaine intensité, une ambiance, un style, une débauche technique bluffante.
Ah oui, c'est du Death Technique donc ça implique une chose, vous connaissez la règle maintenant hein.

Le dernier titre, le gros pavé de 7 minutes 38, bien évidement. Si le titre éponyme est bien l'hymne de "Never To Dawn", "The Ancient Acumen" en est sa pièce la plus ambitieuse. Un souffle épique grandiose, des riffs au début tout cassés à l'ampleur grandissante, on visualise le groupe jouer en haut d'une colonne rocheuse frappée par la foudre avec ces putain de tentacules partout autours (et je vous parle du gros ralentissement brise-nuque au bout de 1min40), et c'est partit pour une belle série de plans à couper le souffle, que ce soit les rouleaux-compresseurs instoppables ou un passage bien plus mélodique armé d'un solo de toute beauté, véritable modèle de ce que doit être une composition épique finale. Urgh.

Bref bref, voilà une bien belle manière de finir 2012. BEHEADED, combo solide sur lequel on a toujours pu compter bien que toujours en retrait, sort de sa tanière et fout un grand coup de pied à la scène mondiale, nous lançant son meilleur album et par-là même une des galettes parmi ce qu'on a pu voir de mieux en Death Technique en cette année placée sous le signe de l'apocalypse la plus minable de tous les temps.
Et donc, vous écoutez, c'est un ordre. Je sais pas, checkez au moins un ou deux titres, ça vous fera tellement bander que vous serez obligé de vous passer tout le reste, et moi j'aurais fais mon boulot et tout le monde sera content et nous vivrons heureux et nous aurons beaucoup d'enfants.

Bizoux cœur : énorme gifle de Death Metal technique, noir, apocalyptique et totalement irréprochable, bien barré pour occuper une bonne place de tout bilan tellement il y a de travail là-derrière...

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   DARK MORUE

 
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- Frank Calleja (chant)
- Omar Gretch (guitare)
- Robert Agius (guitare)
- David Cachia (basse)
- Chris Brincat (batterie)


1. Elapsed In The Vortex Of Extinction
2. Lament Of A Sordid God
3. Where Hours Etch Their Name
4. Perished Into Existence
5. Never To Dawn
6. Dead Silence
7. Towards An Abducted Sun
8. Descent Into Sanguinary Seas
9. The Ancient Acumen



             



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