Le voilà donc, ce fameux album qui d'après le consensus qui semble se dégager serait le meilleur de la carrière solo de Turilli. La grosse surprise est évidemment le passage à des sons bien plus électroniques, un virage qui n'est pas sans rappeler la transition de BAL SAGOTH de "Battle Magic" à "The Power Cosmic". Pas d'inquiétude, cela dit, il y a encore tout plein de vrais instruments et de vrais musiciens. Mais j'apprécie beaucoup moins ce genre d'univers futuriste, et je dois donc me forcer un peu plus que d'autres. Surtout que là, ce n'est pas juste l'imagerie, il y a quand même beaucoup de sonorités techno, et d'effets assimilés (ce son de grosse caisse).
Alors, réel coup de génie ? Bah en fait, je trouve qu'il joue fort dans la surenchère. Beaucoup trop, même. Plus fort, plus vite, plus orchestral, plus frénétique, plus électronique (trop à mon goût), plus... "tout", en fait. Plus ridicule par endroits aussi ("New Century's Tarantella", et ces "lalalalalala" dans "Rider Of The Astral Fire", mon Dieu ... j'ai failli tout arrêter là, d'ailleurs c'est ce que j'ai fait à la première écoute). Le ralentissement du quatrième morceau est une pause bienvenue pour décompresser, mais tout de même, je sature, et je me surprends à zapper la suite. Je comptais me plonger dans les différentes incarnations de RHAPSODY pour voir si j'avais raté quelque chose depuis 2006, mais je crois que là il va me falloir un petit break rempli d'autres styles.
On remarque par ailleurs quelques recyclages par endroits. Par exemple, la fin du refrain de "War Of The Universe" suit exactement la même mélodie que celui de "Mystic And Divine" sur l'album suivant. Point positif, je trouve que Hayer (qui n'était pas mauvais non plus hein) a progressé depuis l'album précédent. Ou alors ils ont chargé sa voix d'effets comme tout le reste, et je me fais avoir...
Il mérite probablement un peu plus que ce que je lui attribue comme note, mais je le trouve encore un cran en-dessous de "Dawn Of Victory", donc par souci de cohérence...