Slipknot ou un groupe au parcours moisi mais intéressant :
- Mate, Feed, Kill, Repeat : Le meilleur album du groupe, une originalité et une décadence hors du commun, proche de Carnival in Coal par son côté dérisoire. Brouillon sur certains points, riffs moyens mais largement compensés par ses structures complètement barrées mais cohérentes. L'année où le groupe préférait les cuirs et l'huile de moteur au multipiste de Roadrunner. Rien de neo metal, Death zarbi et expérimental
- Eponyme : Départ des deux guitaristes et du chanteur pour intégrer deux individus pas très capables aux grattes et un numero 8 tout simplement exécrable. Résultat : un album bourrin et violent mais vide malgré ses quelques bons éléments (suffit de voir les reprises de MFKR pour se rendre compte du peu d'inspiration)
- Iowa : Bouglione Metal? Minikeums Metal? J'hésite à étiqueter cette horreur tout aussi superficielle que plate et dénuée de tout intérêt musical. Un échelon en plus dans la brutalité plastique et clichesque, le peu de colère convaincante du précédent à totalement disparu au profit d'une bouillie pour rebels écervelés. Au moins, sa bouffonnerie m'aura bien fait rire sur certains titres comme "Metabolic", "Heretic Anthem" ou "Skin Ticket".
- Vol. 3 : Et voilà qui est fait. Slipknot a décidé de montrer son visage de gentil mignon tout plein. Fait jouer sa musicalité très moyenne et se transforme en un groupe de neo metal d'une banalité affligeante. Un album sans un quelconque intérêt, hormis de faire mouiller des jupes faciles. Un ou deux moments à sauver tel l'intro et l'outro (hé hé). Naît aussi ce morceau à l'eau de rose qui donnerait envie de botter le derrière de mister Taylor.
Mais ce All Hope Is Gone, alors?
Malgré tout ce blabla nauséabond, j'avoue ne pas l'avoir attendu de pied ferme. Et après écoute, je constate de Coin Coin et Fenryl ont décrit dans leur excellente chronique exactement mon point de vue. Le groupe s'enfonce davantage dans la bassin à eau de javel et en ressort tout clinquant, armé des plus beaux artifices de leur label. Tout ce foin pour tenter de masquer une évidence : ce groupe n'a plus aucun tube facile mais qui fait mouche chez certains en stock. Ce chant clair est horrible. Les riffs sont limés à la prod mais sont jouée n'importe comment. La mélodicité est d'une évidence et l'ensemble instrumental ne donne même pas envie de taper un peu du pied par sa mollesse. AHIG est un album de neo comme un autre, voire pire que la masse de groupe. Il n'arrive même pas à proposer un seul élément un tant soit peu accrocheur. Plat, vide, inutile, les 2 étoiles sont très cher payées...