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Slipknot
We Are Not Your Kind
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le 20 Juin 2023 par DAV


Chapitre 6(66) de ma série SLIPKNOT, avec ici "We Are Not Your Kind" (que je vais abréger "WANIK"). Je me souviens que les mois précédant la sortie de l'opus, il y a quatre ans (déjà?), j'étais excité comme une groupie allant voir son boys band préféré en concert, car il faut dire que cela faisait cinq ans depuis "The Gray Chapter", qui lui-même était sorti six ans après "All Hope Is Gone", que SLIPKNOT n'avait donc rien publié de significatif à part le single "All Out Life", qu'on a tous crû nous, les fans, qu'il était censé annoncer (et donc figurer sur) ce nouvel album tant attendu, d'autant plus que ce sont les paroles du morceau, en particulier la ligne "We are not your kind" qui a carrément donné le titre à l'album en question. Hors finalement il n'en fût rien, et "All Out Life" ne sera qu'un simple bonus japonais, drôle de logique.

Un peu de contexte: après le décès de Gray par overdose, l'éviction de Jordison (pour une raison inconnue, toutefois il semble que c'est lié à une histoire d'addiction) qui hélas décédera aussi quelques années après, c'est au tour du percussionniste Chris Fehn alias "pornocchio" de prendre la porte, cette fois pour une obscure affaire de procès concernant des royalties non-payés. Triste sachant qu'en plus des percussions, Fehn avait un rôle récurrent de "backing vocals" sur les chansons du groupe, en assurant donc les chœurs servant de compléments au chant de Taylor, ce qui prouve que son rôle musical n'était pas du tout secondaire contrairement au cliché disant que "oh ils sont 9 mais il y a que 4 qui servent vraiment à quelque chose dans ce groupe".

Toutefois, le rôle de la composition étant principalement assuré par Jim Root et Shawn le "clown", le départ de Fehn n'aura pas trop d'incidence sur la musique du groupe. Ici, après avoir traité le thème du deuil sur "Gray Chapter", SLIPKNOT propose avec "WANIK" un album centré plutôt autour de la dépression et de la quête de soi selon Corey Taylor, qui a notamment dû affronter un divorce à cette période, d'où l'aspect dépressif qu'on retrouve sur pas mal de morceaux comme "A Liar's Funeral" et "Not Long For This World". Concernant le son, "WANIK" dispose peut-être de la meilleure qualité sonore pour un album du groupe, avec d'une part tous les instruments principaux (guitares, batterie, chant) mais aussi les éléments subsidiaires (claviers, chœurs) parfaitement audibles et limpides dans leur timbre, notamment les guitares qui malgré un son hyper "gras" typé "Iowa" encore une fois, restent parfaitement compréhensibles dans leurs partitions même pour les riffs massifs les plus graves, alors qu'un des petits défauts qu'on trouvait sur les premiers albums c'était un certain manque de clarté à mon sens dans le son des guitares, rendant certains riffs moins faciles à distinguer clairement.

Musicalement, "WANIK" fait sur le papier plus ou moins écho à "Gray Chapter" dans son éclectisme consistant à alterner entre morceaux Metal massifs et morceaux ambiants plus décalés, à la différence que "WANIK" va plus loin encore dans l'expérimentation, ce qui le rend plaisant car non-linéaire et aventureux à parcourir. En effet, on trouve pas mal de morceaux assez exotiques, que ce soit l'interlude "Death Because Of Death" qui se repose sur une gamme orientale, "Spiders" qui remporte sans doute la palme du morceau le plus inventif de l'opus avec d'une part son rythme asymétrique en 7/4 (le genre de rythme qu'on retrouve plutôt dans la musique Prog en général), et surtout son atmosphère inquiétante et bizarre très réussie grâce à l'utilisation du piano et son thème dissonant aigu en mode locrien (le genre de mode qu'on n'entend jamais dans la musique populaire), ainsi que "My Pain" proposant une assez longue partie centrale dans une tonalité majeur inhabituelle pour du SLIPKNOT, apportant du contraste et de la lumière à un album tout de même bien sombre.

"Et surtout pas de guitariste digne de ce nom."

Et les riffs de "Solway Firth", "Orphan", "Nero Forte", "Unsainted" et j'en passe, c'est du poulet grillé peut-être? Concernant les morceaux Metal se rapprochant plus du style de base du groupe (le Hardcore Metal hybride), SLIPKNOT sort l'artillerie lourde et c'est ainsi que "Red Flag", "Orphan" et "Solway Firth" constituent de vrais missiles ravageant tout sur leur passage comme on les aime, nous les "Maggots". Certes, SLIPKNOT n'est pas le groupe le plus virtuose de l'univers, leur musique ne se base pas sur des suites de gammes arpégées jouées en octuples croches pointées sur des rythmes aliens en 17/16 ou 13/8, mais la technique est un moyen, non une fin, donc cela ne sert à rien d'être le plus rapide/technique/virtuose surtout si c'est pour pondre des aberrations musicales imbuvables comme certains morceaux de groupes de Prog tels DREAM THEATER par exemple (oups, désolé pour la balle perdue).

En parlant de technique, mention spéciale pour le chanteur qui offre sur "WANIK" une prestation assez monstrueuse globalement, et il suffit d'écouter sa performance sur "Critical Darling" où Taylor alterne entre chant hurlé au débit hyper rapide capable de faire pâlir les meilleurs rappeurs tels Eminem, et chant mélodique modulé impeccablement avec en plus une montée lyrique épique sur la fin du morceau digne des meilleurs chanteurs de Heavy Metal, pour avoir une idée de son niveau, impressionnant. Ma seule réserve est qu'il explore rarement son registre hurlé grave, car il se cantonne la plupart du temps dans un registre médium/aigu écorché, alors qu'il pourrait le faire plus souvent comme dans "All Hope Is Gone", seul album du groupe il explore vraiment ce terrain là.

Pour finir, un mot sur "Birth Of The Cruel". Cette chanson est un message, un appel adressé à tous les "Maggots" du monde entier qui dit : Soulevez-vous! Ne vous laissez pas berner par les tocards qui prétendent nous gouverner, que ce soit joe bidon aux Usa ou manu 1er en France et leurs palanquées de larbins décérébrés (j'insiste sur les noms en minuscule pour bien refléter le niveau de ces personnages), dont leur arrogance n'a d'égale que leur incompétence (à gouverner de manière juste j'entends, sinon pour ce qui est d'enrichir les actionnaires tout en la mettant bien profond aux plus modestes là ils sont très doués), car "We are the bitter, the maladjusted and wise, Fighting off a generation too uptight". Est-il besoin de rappeler que SLIPKNOT, ce n'est pas pour les vieux cons (et ça n'a rien à voir avec l'âge, car on peut être un vieux con dès vingt ans)? En tout cas le jour où SLIPKNOT devait se fourvoyer de la sorte en devenant une musique écoutable pour bourgeois pantouflards je BRÛLE tous mes CD du groupe sur-le-champ.

"We Are Not Your Kind" est donc un incontournable, un de plus, et il m'est sincèrement difficile de lui trouver des faiblesses pour empêcher que mes notes attribuées ne se transforment en "école des fans"-like avec que des 5/5. On peut noter quelques riffs un poil simplets pas des plus intéressants sur "Birth Of The Cruel", une structure construite un peu trop scolairement sur une minorité de morceaux comme "Red Flag" et "Unsainted", ainsi qu'un manque relatif de dynamisme sur "My Pain" qui s'étire un peu trop malgré un passage central intéressant. Et encore, c'est plus moi qui chipote que de vrais écueils à proprement parler. J'ajouterais que les mélodies sont superbes, tant celles du chanteur que celles des autres instruments, et qu'elles subliment des chansons comme "A Liar's Funeral" et "Not Long For This World", mais aussi les refrains de presque tous les morceaux.

Note: 4,5/5 arrondie à 4 (pour chipoter).
Morceaux favoris: "Nero Forte", "A Liar's Funeral", "Orphan", "Not Long For This World", "Solway Firth".

le 01 Septembre 2020 par VALEK


Parfois certaines circonstances font que nous décrochons d’un groupe car il n’apporte pas grand-chose à l’univers du Metal. SLIPKNOT n’a jamais rien révolutionné et à conservé malgré tout une popularité de stars. Cette fois la surprise est de taille et SLIPKNOT nous livre sont meilleurs album depuis vingt années d’existence. J’ai été agréablement surpris de faire la connaissance de cette œuvre. Les lignes de chant sont claires et c’est clairement un atout que le groupe doit conserver. Je note pas énormément de défauts sauf cette manie de créer des morceaux de remplissage de très courte durée. Cette dernière offrande est une référence pour ceux qui souhaitent découvrir leurs discographie. J’ai failli lui accorder une quatrième étoile.

le 11 Septembre 2019 par JOE THE ALIEN

« Du chant clair de Corey Taylor sur tous les morceaux » ? Alors je fuis ! Parce que si y a un truc qui m’horripile chez SLIPKNOT, c’est bien quand son (par ailleurs excellent) gueulard de service veut montrer à tout prix qu’il sait chanter « normalement ». Même sur les premiers albums (l’affreux "Left Behind" par exemple). Tout ça va d’ailleurs de pair avec son nouveau masque, presque « sympa », et qui laisse apparaître sa chevelure de bogoss...

J’ai bien aimé les revoir cet été aux les Arènes de Nîmes, mais vu la tournure des choses, je crois que ça aura été la dernière, parce que bientôt vous allez voir, eux aussi vont nous sortir un album « unplugged », haha !

Bref, merci Chapouk : avec cette indication, je ne vais même plus essayer de jeter une oreille sur ce dernier album. Et c’est rare que je sois aussi définitif dans mes appréciations...

le 08 Septembre 2019 par I AM THE GROWL


Un album frais, c'est clair. Y a de la recherche, du temps passé à essayer de trouver des sons nouveaux. Quand il faut 3 fois pour commencer à entendre des refrains, c'est que le disque est intéressant. C'est juste dommage que ce soit marqué SLIPKNOT sur la pochette. Pour moi, SLIPKNOT c'est "Iowa", "Vol. 3", "All Hope Is Gone", ça reste brut même en voulant se dégraisser. Ici, je les trouve trop timides au niveau de l'agression. A la batterie, je trouve "le nouveau" moins rentre-dedans que Joey Jordison, moins "Metal" dans son jeu. Quant à Corey Taylor, il ne va pas rajeunir, mais Glen Benton non plus, et il a gardé son coffre, alors que Corey sur ce disque, il est vraiment faible quand il passe en mode "je gueule". Je m'attendais à plus violent. Je suis déçu parce que le disque est trop subtil en fait...

le 07 Septembre 2019 par BLAKHUBUS


Une claque cet album. Dans la continuité du précédent mais en mieux !
Voilà le SLIPKNOT que j'aime : on a du bourrin, du mélodique et de l'angoissant ! Un véritable coup de coeur, que je recommande chaudement à ceux qui ont aimé leur précédent méfait ainsi qu'aux amoureux des deux premiers skeuds.

Curieusement, le morceau que je trouve le moins bon est leur single "Unstained". Trop basique, linéaire.
Par contre on a de réelle pépites comme "Nero Forte" (ces percus à la "The Blister Exists" !), "Critical Darling", "Orphan" : titres bourrins aux riffs gras et chant hurlé comme SLIPKNOT sait bien le faire, avec des refrains mélodiques au chant clair apportant une touche de mélodie et variant le morceau, ainsi qu'une atmosphère rappelant "Iowa".
On a également de sublimes ambiances permettant d'aérer l'album et ne pas saturer : "Death Because Of Death", "Spiders", la génialissime "My Pain" à écouter au casque dans le noir, saisissant !

Je n'ai pas cité tous les morceaux, mais ils ont chacun un truc, je vous encourage bien sûr à les écouter pour vous faire votre propre opinion !

Morceaux favoris: "Orphan", "Nero Forte", "Solway Firth".













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