J’apprécie ce Live pour le témoignage qu'il apporte, le témoignage de ce que donne SLAYER en live quand, à l'écoute des mêmes titres en studio, on peut se demander si cela peut être rejoué en live, si les solos souvent foutraques ne vont pas tourner au ridicule, si les riffs en mode speed ne vont pas être saccagés... et on se dit merde, ils le font et ça rigole pas. C'est globalement violent et malsain et on en sort à bout de souffle. Parfait. Mais je ne peux pas mettre ce Live au panthéon des Lives ; d'abord parce qu’il apparait comme une compilations de titres en live, avec des blancs entre certains titres qui me gênent. Il me manque cette unité de temps qui fait la base des grands Lives. Étrange alors que l’enregistrement a bien eu lieu au même endroit pour le disque 1. Ensuite il me manque le contact au public : les clameurs qu'on entend pourraient avoir été rapportées, comme si le groupe avait joué live en studio avant qu'on plaque une bande-son du public. En prolongement, même s’il est vrai qu’Araya n'a jamais lancé plus de cinq mots de sympathie au public pour appuyer son énigmatique sourire, je trouve que la relation à la salle manque ici. Pour m’expliquer, je dirais qu’on est loin de l'ambiance chaudron qu'on a sur les grands Lives (je pense tout de suite, mais il y en a d'autres, au "No Sleep 'Til Hammersmith" de MOTÖRHEAD)