Pour ma part, je ne serai pas aussi dithyrambique que la chronique, loin de là. Et pourtant ce LP est composé d'excellentes chansons, les ambiances sont superbes, les arrangements plus travaillés que jamais, les symphonies majestueuses, et le côté sombre et épique donne dans le grandiose. Mais alors, où est le problème nom de Dieu?
Tout simplement dans le manque de puissance (hormis pour la chanson éponyme, magnifique et assez bourrin). Par exemple, hormis les solis de gratte de l'ami Turilli (excellents d'ailleurs, comme d'hab) l'on n'entend pratiquement JAMAIS la guitare. Il n'y a pratiquement aucun riff de tout l'album (hormis le 1° titre, je le répète) et les très rares présents ne dégagent aucune puissance. Il faut être sincère, on est plus proche de la fraise Tagada que du Tabasco. Certes, je sais que l'ambition du groupe dans ce domaine n'a jamais été de concurrencer Slayer, mais tout de même! Rhapsody se dit metal, non? Pourtant, pour être franc, les guitares sont 2 fois plus puissantes dans le dernier album de Johnny Hallyday. On est plus proche ici de la BO d'un film d'Hollywood à grand budget que d'un album de metal.
Bah, tant pis! Tout celà n'est pas bien grave (surtout qu'ils se sont rattrappés avec l'album suivant, de loin leur plus puissant).Il n'y a pas que le metal dans la vie, et Rhapsody en apporte ici la preuve avec ce très beau disque. Après tout, c'était leur droit, le temps d'un projet, de délaisser le metal symphonique pour sortir un album de rock symphonique. Et il est vrai qu'il est fort sympathique de suivre leur pérégrinations dans ce beau voyage...mais pas indispensable.