En 1987, JUDAS PRIEST est en pleine forme. Un an plus tôt, le groupe sortait le sous-estimé "Turbo", une surprise à l'époque. Effectivement, Halford et Co' innovait en abandonnant légèrement le Heavy à la "Defenders Of Faith" pour se tourner vers une musique plus légère, plus lisse. Le Hard FM était en pleine ébullition à l'époque, ce qui explique ce revirement (attention l'album ne trempe pas entièrement dedans). Aucun problème pour moi en tout cas, étant donné que j'aime autant le Heavy que le Hard FM chez JUDAS PRIEST.
Et voilà que pour couronner le tout, le combo sort un live histoire de mettre les pendules à l'heure. "Priest... Live !" est une bombe. Un live intense où l'énergie dévastatrice du groupe transpire sur chaque note jouée.
Écoutez donc la phénoménale version de "Freewheel Burning"... déjà que la version studio démolit absolument tout alors là, c'est l'apothéose. Et c'est comme ça pour toutes les chansons interprétées sur l'album. Même des compostions plutôt faibles en version studio passent agréablement bien ("Heading Out To The Highway", "Living After Midnight", "You've Got Another Thing Comin' "). Les cinq membres sont dans une forme olympique, surtout Rob Halford qui se déchaine comme un beau diable avec des poussées fulgurantes. La paire Downing/Tipton est impériale ("Breaking The Law", "Electric Eye"), tout comme Dave Holland derrière ses fûts.
Les seuls réels problèmes sont toujours les mêmes (et ça dans chaque album live, quasiment) : le son et la set-list. Non pas que le son soit mauvais, mais la batterie parait légèrement en retrait, tout comme la basse qui elle, est inaudible à moins de tendre son oreille. Niveau set-list, l'accent est mis sur "Turbo", tant mieux hein. Par contre, j'aurais bien voulu un peu de l'album "Defenders Of Faith" en rab... Et quelques titres des 70's n'auraient pas fait tâche (même si ce n'est pas vraiment leur place, d'accord d'accord).
"Priest... Live !" est idéal pour ceux qui veulent découvrir ce qu'est l'essence même d'un groupe live en pleine gloire (pour JUDAS PRIEST, elle durera jusqu'au fameux "Painkiller"). A écouter sans modération !