Si je suis passé à côté à l'époque c'est surtout que, passé 25 ans, j'avais pris un coup de vieux pour tout ça. Mais aussi que "Turbo", le Double Live "Fuel For Life" et "Ram It Down" m'avaient laisser penser que mon groupe fétiche était fini depuis longtemps. J’ajoute que j'avais continué à les voir sur scène et que ça n'avait rien arrangé : le passage de 1988 à Bruxelles nous avait laissé un goût amer en voyant notre Rob Halford normalement communicatif et souriant faire la gueule et chanter dos au public. Paris, mars 1991, sur cette tournée Painkiller, j'étais resté assis au fond du Zénith peut-être pour la 1ère fois de ma vie. Je n’avais même pas écouté l’album je crois. Depuis j'ai reconnu que "Painkiller" est un JUDAS PRIEST sur-vitaminé, disons jusqu'au-boutiste, un "Ram It Down" réussi. Là où ce dernier tentait de raccrocher les wagons d'un Metal qui était devenu bien sombre et ultra dur avec METALLICA et consorts et pour faire oublier le ridicule du Hair Metal dans lequel était tombé le groupe sur la tournée Turbo. Néanmoins, aujourd'hui, à la vision des images des shows de la 1990, froids, avec Halford saccageant "Beyond The Realms Of Death" par un jeu et un chant tellement bourrins, à l’image de tout "Painkiller" quoi, je ne changerai pas d'avis : le JUDAS PRIEST éclatant, majestueux, classieux, notre Halford de 1982-84 communicatif, prenant du plaisir, s’amusant de ses propres postures et mimiques… Tout ça c’était bel et bien fini pour moi.