Après quarante ans de carrière, soixante balais, il ne sert à rien d'essayer de jauger un nouvel album à la lumière de leur glorieux passé. Il était évident que ce "72 Seasons" ne pourrait se mesurer à ce que METALLICA était jusqu'au debut des 90s. Bob DYLAN a 80 ans, et ses nouveaux disques sont excellents mais personne ne se plaint et ne pense à se plaindre qu'il ne sorte pas un nouveau "Blonde On Blonde". Mais dans le monde que l'on voudrait viril du Heavy Thrash, ça passe moins bien l'âge, car c'est trop viscéralement une musique lié à l'adolescence et à notre adolescence en premier lieu...
Donc s'il faut comparer, faisons-le avec "Hardwired...".
"Hardwired..." avait des hauts vraiment hauts pour le coup, mais des bas vraiment bas, presque insultants. Qui écoute aujourd'hui le second disque dans sa totalité ?
"72 Seasons" est plus moyen. Au global, aussi bon ou aussi mauvais, mais plus moyen. Les hauts ne sont pas extraordinaires, mais vraiment après quatre écoutes, je ne trouve pas non plus de titres fondamentalement mauvais.
Donc ce sera une note moyenne pour moi, mais un moyen qui veut dire que je ne vais probablement pas le ressortir trop souvent alors que je peux me délecter de l'idée d'écouter 60% de "Hardwired...".
Finalement, ce qui m'a le plus gêné, c'est le battage médiatique, dans tous les médias partout (en france, un article dans 'Les Echos', Dieu me tripote...), leur apparition partout sur les reseaux sociaux, dans les late show US en mode 'We're back et on est vraiment cool', pour un album qui sent quand même la rage, la désillusion et le constat du temps. J'ai trouvé cela assez incohérent... Mais bon, business is business...