Il est un fait que Manilla Road est un groupe à part. Voilà un excellent groupe, au style original et déroutant, qui ne ressemble à aucun autre. Cela est du en grande partie à la patte de Mark Shelton, le guitariste leader du groupe, qui joue de son instrument comme personne et qui est capable de produire des solis à la fois atmosphériques et dignes d’un extra-terrestre.
Non content d’exceller à la six cordes, dont il monte et descend le manche avec une virtuosité qui en rendrait jaloux plus d’un, notre homme chante aussi, avec une voix claire ou éraillée selon les morceaux. Certes, sa voix ne plaira pas à tout le monde, mais une chose est sûre, elle est spéciale dans le sens où elle ne ressemble à aucun chanteur connu. Nasillarde, parfois chevrotante, elle est loin d’être désagréable à écouter.
A l’époque où cet album était sorti, on avait parlé d’Epic Metal pour tenter de classifier ce groupe. Nous avons là effectivement un heavy-metal parfois trash, parfois doom, mais qui toujours se démarque de ce que l’on a déjà entendu par un on ne sait quoi. Les textes puisent leurs sources dans la mythologie nordique, l’univers Howardien de Conan et celui torturé de Lovecraft. Quel dommage que le groupe soit toujours resté «underground ».
J’espère voir d’autres chroniques des nombreux autres albums du divin trio, comme « Mystification », « The courts of Chaos », «Atlantis Rising », « The Deluge », encore meilleur qu’«Open the gates » à mon humble avis. Toujours en activité Manilla Road devrait sortir leur prochain opus cette année.
Parmi les titres à retenir, j’ai une affection particulière pour « Astronomica », « The fires of Mars » et le phénoménal « Witches Brew ». Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, à découvrir d’urgence, bien que leurs galettes ne soient pas évidentes à se procurer !