Certes, la voix de Mark Shelton a quelques accents qui peuvent faire penser, de façon lointaine quand même, à un Julien Clerc. Manilla Road n'est pas un groupe que l'on apprécie forcemment à la première écoute, de façon distraite. Mais plus on l'écoute et plus on apprécie. Cela me rappelle la première fois que j'ai écouté Ride The Lightening de Metallica. A l'époque je trouvais réellement dommage que la musique excellente soit gachée par un chant si déplorable. Pour moi d'ailleurs ce n'était pas du chant, mais uniquement des vociférations à la limite du supportable. Cependant, la musique était suffisamment bonne pour réécouter le disque plusieurs fois. Au fur et à mesure et au bout d'un certain temps, le "chant" finit par m'indifférer, puis encore plus tard je me suis surpris à en aimer certains aspects. Bref, je suis sur que cela vous est arrivé aussi pour d'autres groupes et d'autres albums. Certaines galettes nécessitent un effort d'adaptation et de réécoute, mais dans le cas de Manilla Road je n'ai jamais regretté cet investissement. Il serait dommage de passer à coté de ce groupe obscur mais au talent étincelant.