Je n'arrive pas à me positionner sur ce disque, tiraillé entre les éléments qui me disent que c'est de la bombe et ceux qui me font plus que crisser les dents. Les bons moments ce sont :
- les breaks instrumentaux moins "LTE" (riff qui tourne et alternance guitare/synthé puis unisson) et beaucoup plus inspiré par ceux d'"Images & Words/SFAM".
- les soli de Petrucci, qui fait quasiment mouche à chaque fois.
- Rudess qui fait du bon travail dans l'ensemble, en se bornant souvent à sonner comme Kevin Moore sur "I&W".
Les mauvais points sont malheureusement plus nombreux :
- dans l'ensemble Labrie et ses lignes vocales sont d'une platitude... Ecoutez "I&W", "Awake", "SFAM", les mélodies vocales sont bien fichues voire tubesques, ici c'est juste plat. Du travail bâclé (j'ai trop de respect pour les fonctionnaires...)
- Mangini est une boîte à rythme humaine. Ce qu'il joue est très technique, plus que Portnoy, mais ça ne groove jamais. Les métalleux apprécieront peut-être, personnellement je trouve ça trop froid et clinique.
- le son de Myung est mauvais, ce qui est dommage car ce qu'il joue est par moment intéressant.
- enfin le point qui me gène le plus est la repompe des structures/progressions de "Under A Glass Moon" et "Learning To Live" sur "Lost Not Forgotten" et "Breaking All Illusions". Je ne peux pas m’empêcher d'y penser à l'écoute tellement ça me saute aux oreilles. C'est tellement gros que je ne peux pas admettre que ce soit involontaire, et en même temps le groupe ne communique pas dessus ni ne met des indices dans les paroles ou le livret pour nous montrer que c'est un clin d’œil au passé. Peut-être sont-ils mal à l'aise sur ce sujet...
Concernant la chronique de Fredouille, je ne vois pas en quoi "Systematic Chaos" fait référence au Néo Metal... Je ne vois qu'un seul morceau vaguement néo dans leur dicographie : "These Walls" sur "Octavarium".