En 1992 sort ce "Images And Words". Il jouera un rôle non négligeable dans la popularisation du metal progressif, grâce au succès qu'il rencontrera, aux clips enregistrés, et à la tournée mondiale qui suivra.
La grande réussite ici, c'est de concilier le prog avec un caractère metal très présent. A commencer par la guitare de Pettruci, qui dispose d'un jeu très technique, varié à souhait, mais avec ce feeling typiquement heavy metal à la base. La batterie, même si elle dispose d'un son plutôt synthétique à mon gout sur ce disque, alterne intelligemment les rythmes. Coté basse, c'est plutôt discret mais toujours très technique. On sent bien la formation musicale reçue par les 3 ex-étudiants. Le clavier permet de renforcer les ambiances des titres, et les solos sont réussis. Bref ça pète côté instrument!
Et la voix de LaBrie?? Ben à part quelques moments où il dérape un peu, sa voix se fond bien dans la musique du groupe. Il chante des paroles recherchées, traitant de thème comme la mort, la discrimination, ou des références mythologiques et shakespearienne.
Coté compos, c'est un plutôt bon. Je commence par les moins. Déjà, on trouve 2 ballades (sur 8 pistes, ça fait quand même un quart), que je trouve fades. C'est vrai que je suis pas un gros fan de ce genre d'exercice, mais je sais reconnaitre quand une ballade me transporte émotionnellement. Ici, le caractère trop FM m'emmerde clairement. Enfin, Under The Glass Moon dispose d'un bon refrain, mais sur la fin ce titre vire à la grande démonstration prog, et j'ai un peu de mal à accrocher. Surtout le solo de Pettruci, qui pour le coup nous fait ici toutes les techniques possibles à la gratte, un peu saoulant quoi, même si on reconnait l'énorme talent du bonhomme.
Heureusement les autres morceaux sont vraiment excellents. D'abord Pull Me Under, bien tubesque. Take The Time possède un caractère sautillant, une fin énorme, LaBrie y chante très bien. Metropolis qui accroche direct par son intro, où on ne s'ennuie pas une seule fois au cours de ses 9 minutes. Et enfin Learning To Live, celui où j'ai eu le plus de mal à m'y retrouver. Précédé par Wait For Sleep, une intro tout en mélancolie (bien plus prenante que les ballades à mon avis ;) ), elle démarre par une intro au clavier. Puis vont se succéder des breaks, des solos, des enchainements magiques. Le passage où on peut entendre la basse solo, la reprise du thème de Wait For Sleep,... tout est réussi. Arrive la fin de ce morceau avec cette mélodie de Petrucci qui résonne encore dans ma tête bien après la fin du titre. Ouais vous l'aurez compris, c'est devenu mon morceau préféré de la galette.
Donc on a ici un disque, si ce n'est le meilleur, au moins essentiel de Dream Theater. Malgré la faiblesse des 3 pistes précitées, le reste de la galette est d'excellente qualité, les autres compos sont fouillées à souhait, jamais emmerdantes. Un bon 4/5.