Une Dream-Team* de plus ?

- Sal Abruscato, ancien batteur de TYPE O NEGATIVE (sur les premiers albums jusqu'à "Bloody Kisses" compris) et ancien leader de LIFE OF AGONY, ainsi que vendeur de moto à l'occasion, comme ça vous saurez tout !
- Et Matt Brown, SEVENTH VOID, mais surtout ingénieur du son qui a son importance pour Lou REED ou encore Peter GABRIEL, entre autres.
Bref, Sal et Matt ont mis à exécution un projet en gestation de longue date, d'un commun accord (accompagné en cela du guitariste de BIOHAZARD, Bobby Hembel, pour quelques parties guitare tout de même). Ce duo donc, vient de créer un nouveau groupe, A PALE HORSE NAMED DEATH.
Bah, on se dit que ça va encore sonner comme ci, comme cela, tel un Hardcore vieillissant de jadis... Et je vous répondrai : "tût tût tût, que nenni !... Ils sont originaux, différents... Euh, il n'en reste pas moins que cet album-ci lorgne plutôt vers les sonorités d'un ALICE IN CHAINS en moins glauque, moi j'dis" ! Et l'âme de Peter Steele est bien présente également (cet album lui est dédié d'ailleurs).

Du réchauffé, ainsi donc ? Non.

Quoique, ils ne révolutionnent pas le genre mais bénéficient d'un son "grassouillet" énorme et la synthèse de ce "And Hell Will Follow Me" est très attirante car bien faite, hypnotique et entraînante. Disons que cet album aurait pu sortir au début des années 1990 avec une qualité auditive moindre, m'est avis.

C'est avec le son grandissant d'un cheval au galop, celui que chevauche Dame M.O.R.T., que débute cet album. Le canasson vient de très loin - des Enfers en fait - pour s'arrêter à notre hauteur et, dans un dernier cri déchirant, nous agonisons en ayant ouï l'intro - à la KYUSS - de "As Black As My Heart", tout un art !

Du Hard Rock graveleux, à la Grunge mais bâti sur des bases solidement Rock. Rien à voir avec le monde du Stoner (ou alors de loin). C'est tout de même du gros lourd (mais pas à la Doom non plus) et le tempo général est lent. Y'a bien quelques relents d'un NINE INCH NAILS dans la section rythmique de l'interlude "Bad Dream" mais bon, ça n'en fait pas non plus de l'électro-Indus, hein ! Alors, quid ?

Sombre et déprimant dans les textes, la musique n'en reste pas moins énergique, la plupart du temps, et sa lourdeur n'en est que plus mordante dans sa découverte. En effet, je pense que l'écouter distraitement vous fera passer à autre chose bien vite. Or, en approfondissant vos écoutes acharnées, un constat s'imposera : c'est bien foutu, ça tient la route et ça nous fait vibrer. Il manque tout de même un « je-ne-sais-quoi » pour crier au renouvellement du style.

C'est donc bien dans l'esprit - et certainement pas du plagiat - de la rencontre (im)probable du son de Seattle des nineties et du Gothico-Doom de TYPE O. sur lequel A.P.H.N.D. vogue. Il fait sale et nous logeons avec volupté dans la crasse. Les ténèbres sont pesantes à un point tel que nous avons l'impression que nos compères ont hâte de rejoindre Messieurs Layne Staley & le "géant vert" Pete dans leur dernier sanctuaire commun...

On arrive les gars, donnez-nous un peu de temps pour encore apprécier ce qui se fait de mieux sur Terre, d'ac' ?

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* Ils se feront accompagner en tournée par Johnny Kelly (celui-là même qui remplaça Sal au sein de TYPE O NEGATIVE), ainsi que de Steve Zing (DANZIG) à moins que ce ne soit Eric Morgan à la basse ![/i]