Quand je vins à VINTERRIKET, un soir où la lune était pleine et le fond de l'air, sec et vif ; une odeur louche, insidieusement mêlée à celle, résineuse, des pins, me fit froncer des narines. Une odeur connue, trop bien connue, celle-là même qui me roidit la nuque lorsque, un soir où la lune était ronde et le fond de l'air, cru (on s'renouvelle comme on peut hein), le Destin Impitoyable me fit tomber sur les enregistrements ambiants d'un certain Varg Vikerness. Cette odeur, je vous la donne cent, je vous la donne en mille : c'était celle, ineffable, inimitable, et irréfutable du CACA !
Aussi, quand je vins à VINTERRIKET par ce chemin dérobé, je me figeait sur place. Alerte. Yeux plissés, bouche hermétique, glotte nerveuse. Là, dans la pénombre nocturne gisait une masse sombre, presqu'indistincte, baignée en partie par l'éclat lunaire, pâles rayons nimbant d'une auréole le fumet évanescent : cela avait l'apparence de la merde ; cela sentait comme de la merde ; et, au toucher, cela avait bel et bien la consistance de merde ; mais, ô mon père, je l'avoue, je le confesse : une fois mis en bouche, je regrettai que ce n'en fût point ! Et lorsque, d'un jet sonore et hardi, je vomit brutalement sur mes chaussures, couvrant le paisible hululement du hiboux scrutateur, lui aussi se mit à vomir, et toute la forêt bruissa à l'unisson, au rythme du bontempi et des guitares minables, en une glorieuse, splendide, et magnifique symphonie de dégurgitations. En kai Pan : L'Un pour le Tout des romanticards avait finalement été atteint.