Un album assez proche du premier FAIRYLAND, à n’en pas douter. En tout cas au niveau des composantes sélectionnées. Parties symphoniques baroques, chant féminin plutôt heavy (mais tout de même plus lyrique chez WILDPATH), production tout juste acceptable et cette petite touche de naïveté qu’on retrouve dans une exaltation éclatant sans retenue.
Après, là où FAIRYLAND et son « Of Wars Of Osyrhia » avaient frappé un grand coup, les Français proposent un bon petit album de heavy sympho (avec une patte underground très prononcée) perfectible.

A mon sens, il s’agit moins d’un souci de composition que de l’orientation vocale choisie. Caroline Michaud est douée, mais je trouve que FAIRYLAND avait fait un meilleur choix en préférant favoriser les lignes de chant heavy plutôt que lyriques. Affaire de goût ? Probablement. Remarquez, WILDPATH nous propose un titre sur lequel on pourra aisément prendre position puisque Caroline et Elisa C. Martin (quelle coïncidence !) se livrent à un duo : « Everlasting Wish ». Des deux voix, je préfère celle de l’Espagnole, mais là n’est pas la question. Je ne serai d’ailleurs jamais réellement objectif à ce sujet puisque Elisa fait partie de mes vocalistes préférés (oui, préférés et non préférées, aucune limite de genre dans ce comparatif). Entre les parties éthérées de la Française et celle pêchues de l’Espagnole, j’opte pour les secondes et la dimension épique qu’elles rajoutent au titre.

L’épique « Black And White », l’entraînant « Everlasting Wish », le sympho « Ice Rose » qui évolue entre RHAPSODY et NIGHTWISH, « Necromancer », heavy et fédérateur, « Nyx Secrets » et ses passages orchestraux magnifiques ou encore « When Legends Come To Life », un titre bourré de soli néo-classiques dantesques, l’amateur a de quoi se régaler. D’ailleurs, il s’agit là de l’une des forces de l’album. Les soli pleuvent à n’en plus finir et certains se montrent très inspirés. Luca Turilli apprécierait.

WILDPATH, un nouveau venu tardif dans une scène encombrée mais qui débarque avec un savoir-faire joliment affuté, au point de ne pas douter sur les capacités des Français à sortir un second album encore plus marquant. A suivre de très près. En attendant, « Nyx Secrets » a encore de beaux jours devant lui.

Note : 3,5 / 5